Le Premier ministre François Bayrou a annoncé lundi 25 août qu'il sollicitera un vote de confiance par les députés le 8 septembre prochain. Des Insoumis jusqu'au Rassemblement national, de nombreux partis n'accorderont pas la confiance au Premier ministre. Les chefs de parti et présidents de groupe parlementaire vont être reçus dès lundi par François Bayrou.
00:00Ce que dit et ce que fait ce soir François Bayrou, à nouveau Yves Tréhard, il met, comment dire, il tente de prendre l'opinion à témoin en expliquant que nous sommes écrasés par la dette,
00:10que cette dette c'est sur nos enfants qu'elle pèsera. C'est le même discours, et c'est ce que disait Richard Ramos, c'est les Français qui pourraient faire changer d'avis les élus de l'opposition,
00:20je ne sais pas si ça marchera mais... – Sauf que le temps est compté. Alors qu'est-ce qui compte ? Effectivement, s'il dit, il prend les Français à témoin,
00:26depuis le début qu'il est à Matignon, il prend toujours les Français à témoin, ça a toujours été sa technique à François Bayrou.
00:32Et là, il pense que quand ils vont rentrer dans leur circonscription, ou s'ils y sont dans leur circonscription,
00:38les députés vont être interpellés par leurs administrés, notamment les chefs d'entreprise, les artisans, qui vont dire,
00:48écoutez, non, surtout, ne faites pas l'imbécile, ne votez pas contre la confiance,
00:56parce que sinon, ça sera une situation qui sera détestable, et on risque de perdre notre emploi,
01:02on risque de perdre notre entreprise, et tout ça. C'est ça ce qui laisse compte aujourd'hui.
01:06Sauf que c'est tard pour le faire. Et puis, je suis désolé, il a livré un travail de gribouille, le Premier ministre.
01:13Pourquoi ? Non, non, mais pourquoi ? Dans le timing, dans la méthode, parce qu'il a commencé en donnant les mesures,
01:21et après, il donne la méthode. Il aurait fallu qu'il donne la méthode en premier,
01:26c'est-à-dire que le 15 juillet, à la limite, il fasse le discours qu'il a fait récemment,
01:32et que ce qu'il a fait il y a quelques jours, eh bien, il nous donne les quelques mesures en disant que c'était négociable.
01:39C'est ça qu'il aurait fallu qu'il fasse. Et à ce moment-là, il y a un dialogue qui se serait engagé avec les députés,
01:45avec les élus locaux, avec les administrés, et peut-être que là, ça aurait mieux marché.
01:50Là, je doute, si vous voulez.
01:51– Je cite François Bayrou ce soir, justement, je cite François Bayrou ce soir, il reste 12 jours,
01:56c'est très long pour parler, Charles Bézina.
01:58– C'est vrai, mais il y a quand même un problème de calendrier, puisqu'on l'a dit, on propose les solutions,
02:02on met la confiance ensuite, et la discussion du budget, il faut qu'il soit déposé la première semaine d'octobre.
02:07C'est une formalité non seulement constitutionnelle, mais européenne aussi.
02:10Est-ce que ce n'est pas un peu tard pour aujourd'hui se mettre d'accord sur un constat ?
02:14Parce que ce constat, il est indexé sur le budget qui va arriver.
02:17Donc certes, on sent bien que François Bayrou coupe l'herbe sous le pied des oppositions,
02:20en disant, si le renversement a lieu à l'automne, autant le faire maintenant.
02:24Mais peut-être qu'on aurait pu anticiper tout ça.
02:25C'est d'ailleurs la critique que lui fait la gauche, en disant,
02:27mais pourquoi on n'est pas allé négocier au compromis les solutions plus tôt ?
02:31Donc aujourd'hui, on a le sentiment que justement, il vient concéder des éléments
02:34pour pouvoir permettre cette continuité, alors que c'est peut-être ça qu'on aurait pu attendre avant.
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