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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous. Nous sommes avec Sabrina Medjéber, avec Geoffroy Lejeune, avec Olivier
00:06Dartigolle, avec Yoann Ouzaï et avec notre ami Gilles-William Goldalem que vous avez
00:11pu voir hier soir sur l'antenne avec Éliott Deval et Julien Drey dans un débat plutôt
00:16musclé mais c'est ainsi que les débats parfois sont animés. Je sais qu'après l'émission
00:23vous êtes excusé auprès de Julien Drey. Non mais écoutez, non, certainement pas
00:33puisque vous m'en parlez. Je n'ai pas de scrupules à vous dire que j'aime beaucoup
00:43Julien Drey. Ah oui, ça s'est vu. Écoutez, on ne va pas revenir sur ce qui s'est passé
00:48mais je vous le dis, j'aime beaucoup Julien Drey. Non mais c'était un débat assez vif
00:53bien évident. Et on est tous fascinés disons-le par cette période de 40. D'abord on se demande
01:00ce qu'on aurait fait et puis on est fascinés parce que les frontières nous apparaissent
01:06aujourd'hui très rigides alors qu'elles étaient incroyablement poreuses sans doute.
01:12Sauf que ce n'était pas le sujet. Le sujet c'était l'attitude de M. Attali. Oui, après
01:18l'attitude de François Mitterrand avec René Bousquet. Est-ce que Mitterrand savait
01:22précisément ce qu'a fait René Bousquet en 85 ? C'est une question essentielle.
01:27Bien sûr que M. Mitterrand connaissait parfaitement le passé de M. Bousquet. Il n'y avait pas
01:31que Bousquet quand même. Oui, il n'y avait pas que Bousquet mais c'est vrai que cette
01:33période-là, d'ailleurs il y a eu une interview célèbre de François Mitterrand avec Jean-Pierre
01:37Elkabach où il nie ça et c'est à chaque fois qu'on entre dans cette période, convenez
01:44Pour vous dire combien cette période était poreuse, Antoine Veil qui était PDG de UTA
01:54dans les années 70, dans son conseil d'administration, il avait Maurice Papon. M. Papon n'a rien
01:59à voir. Je suis d'accord avec vous. Il n'a rien à voir. Mais j'entends bien. Papon
02:02c'est le chef de police. J'entends bien. Mais Antoine Veil, marié à Simone Veil dans
02:07son conseil d'administration. M. Papon n'aurait pas eu M. Bousquet dans son conseil d'administration.
02:10Je suis convaincu de la complexité de la nature humaine. Je ne supporte pas que M.
02:19Attali ait pu comparer M. Trump à M. Hitler. M. Attali courtisant à midi, résistant à
02:28minuit, qui ne voyait rien à redire à ce que M. Mitterrand soupe avec M. Bousquet.
02:34C'est tout ce que j'ai voulu dire.
02:36Vous avez parfaitement raison sur son point et ça vous fera peut-être plaisir tout à
02:39l'heure. Je pense que j'ai trouvé une archive de Jacques Attali de 2015 où il dit l'exact
02:43contraire. Vous voulez qu'on commence par ça ?
02:46Oui, c'est sûr. C'est un peu le truc fou de notre émission.
02:49Pour tout vous dire, quand j'ai vu cette séquence qui est ressortie aujourd'hui, j'ai
02:53cru que c'était ce qu'on appelle un deepfake. Donc j'ai dit c'est pas possible, c'est pas
02:58sa voix parce qu'en plus il a peut-être un peu enroué. C'est un montage. Donc nous avons
03:03fait vérifier, Félix Perola, etc. Ils sont allés sur le site de TV5MONDE pour bien vérifier
03:08que c'est lui qui dit ça. C'est lui qui dit ça. Il y a dix ans, écoutez ce que dit
03:14Jacques Attali il y a dix ans sur l'Ukraine et la Russie.
03:17Est-ce qu'il faut armer les Ukrainiens ? Les aider à se battre tout seuls au moins ?
03:22Je ne pense pas que ce soit une bonne solution. D'abord parce qu'on ne sait pas où iront
03:28ces armes à la fin. Ensuite, comment peut-on reprocher aux Russes d'aider les autres ?
03:37Mais alors on fait quoi ? On n'ira pas faire la guerre. Les sanctions économiques ce n'est
03:41pas très efficace. Armer les Ukrainiens...
03:44Il faut avoir une hiérarchie des combats. Notre combat principal ce n'est pas contre
03:51la position de la frontière entre l'Ukraine et la Russie. Notre combat principal c'est
03:54contre l'islamisme fondamentaliste et le terrorisme qui est derrière. Et donc il faut savoir
03:57hiérarchiser les batailles.
03:59Pour finir sur ce dossier, pour vous c'est joué quoi en fait quasiment ?
04:01C'est joué quoi ?
04:02C'est-à-dire que l'Est de l'Ukraine peu à peu va revenir dans le giron russe et il
04:06ne se passera rien d'autre. Mais c'est leur affaire.
04:1010 ans c'est 2015 ?
04:12C'est leur affaire.
04:13C'est les accords de Minsk.
04:14C'est leur affaire.
04:15C'est leur affaire.
04:16Même M. Trump ne dit pas ça.
04:18Et il dit le plus important, sur quoi il a parfaitement raison. En fait il dit ce qu'on
04:23dit aujourd'hui et quand... Il dit ce que dit Fillon.
04:25Absolument, exactement.
04:26Et quand Fillon dit ça aujourd'hui, on dit vous êtes collabo.
04:29A l'époque le camp de la raison dit ce qu'il faut aujourd'hui.
04:33Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:34Là on était sur le dossier ukrainien, on était sur les accords de Minsk.
04:38Mais le fondamentalisme, l'islamisme et le fondamentalisme il a changé ?
04:42Ah non, il s'est renforcé.
04:43Et alors pourquoi ?
04:44Il s'est renforcé.
04:45Pourquoi M. ?
04:46J'étais sur le dossier ukrainien.
04:48Oui, mais il dit et je le rejoins, il dit ce que dit François Fillon, la priorité c'est
04:54le fondamentalisme.
04:57Et cette bataille-là, c'est extraordinaire.
05:01Ce n'était pas prévu qu'on commence par ça.
05:03Non, mais...
05:05Par analogie, M. Attali a été l'un des parangons du multiculturalisme, du sans-frontierisme
05:10et de l'immigrationnisme, mais récemment il a déclaré que le problème de l'Europe
05:13c'était que c'était une passoire.
05:16M. Attali qui effectivement aura été par ça.
05:21Alors la journée d'aujourd'hui avec le président ukrainien Zelensky qui est arrivé en Arabie
05:25Saoudite où se tiendra demain une rencontre avec une délégation de Kiev et une équipe
05:29américaine.
05:30Les Russes ne sont pas présents.
05:31Lors de cette rencontre seront évoquées de futures négociations de paix pour mettre
05:36fin à l'invasion russe.
05:38Je vous propose peut-être de voir le sujet de Viviane Hervier.
05:42Volodymyr Zelensky est arrivé à Jeddah en Arabie Saoudite qui devient pour quelques
05:46jours le centre des négociations pour la paix entre l'Ukraine et la Russie.
05:50Dès pour parler uniquement entre Américains et Ukrainiens, les Russes ne sont pas invités.
05:55Il s'agit de définir un cadre pour un accord à indiquer Washington.
05:59Avant son départ, le président ukrainien a tenu à rappeler que son pays n'est pas
06:03l'agresseur dans ce conflit.
06:05L'Ukraine cherche la paix depuis la toute première seconde de la guerre.
06:08La seule raison pour laquelle la guerre se poursuit est la Russie.
06:13Cette réunion est la première depuis l'entrevue humiliante à la Maison Blanche entre Volodymyr
06:17Zelensky et Donald Trump.
06:19A l'issue de ce clash, le président ukrainien a refusé de signer un accord sur l'exploitation
06:24des minerais de son pays.
06:25Je pense qu'un accord sur les minerais est en question.
06:28Il faut être honnête, les Ukrainiens veulent sauver quelque chose de leur relation avec
06:32les Etats-Unis.
06:33Donald Trump a gelé l'aide militaire américaine.
06:36Celle-ci pourrait être rétablie une fois l'accord signé à indiquer un émissaire
06:40américain.
06:41Enfin, ces pour parler vont aussi permettre d'évaluer la place de l'Europe dans ces
06:45négociations de paix.
06:46C'est le secrétaire d'Etat américain, Mark Rubio, qui mènera les discussions avec
06:50son homologue ukrainien jusqu'à mercredi.
06:53Volodymyr Zelensky n'assistera pas à ces pour parler.
06:56Écoutons Jean-Noël Barrault, le ministre des Affaires étrangères.
07:01Je ne crois pas que la France puisse désolidariser de l'Ukraine puisque le combat des Ukrainiens
07:07c'est aussi le nôtre.
07:08Les Ukrainiens se battent pour l'intégrité de leur pays, mais ce faisant, ils se battent
07:13aussi pour la sécurité européenne.
07:15La ligne de front en Ukraine aujourd'hui, c'est la première ligne de défense des
07:19intérêts européens.
07:20C'est pourquoi les intérêts européens et les intérêts ukrainiens sont intimement
07:26liés.
07:27Il serait irresponsable de ne pas soutenir les Ukrainiens dans la résistance héroïque
07:33qu'ils opposent à l'envahisseur russe depuis trois ans maintenant.
07:38Il y a des Ukrainiens qui ont avancé l'idée d'une trêve sur mer et dans les airs.
07:45On voit qu'il y a des pas vers une trêve, un cessez-le-feu, un accord de paix, alors
07:49que la diplomatie française semble rester scotchée sur un discours de guerre.
07:54Et de peur, dont on parlera tout à l'heure, puisque depuis trois ou quatre jours, ça
07:59a été un des sujets majeurs.
08:01Une seule chose, on peut reprocher beaucoup de choses à monsieur Zelensky, sans doute,
08:05mais son courage, on ne lui enlèvera pas.
08:08Le pauvre, il est obligé de dire aujourd'hui que l'Ukraine n'est pas l'agresseur.
08:11On est tous d'accord pour dire que personne ne l'a accusé d'être l'agresseur dans
08:14cette histoire.
08:15En revanche, je suis d'accord avec Olivier, il y a une sorte de décalage absolu.
08:18On a l'impression d'être les derniers à ne pas vouloir faire cette paix.
08:22Alors écoutez Henri Guaino qui était ce matin avec Sonia Mabrou qui est sur Europe 1 et
08:26sur CNews.
08:29Ce qui se passe avec Donald Trump, ce n'est pas simplement le produit des caprices de
08:34Donald Trump ou de l'idéologie de Donald Trump ou du caractère de Donald Trump.
08:38Non, c'est aussi un sentiment très profond de la part du peuple américain qui, après
08:43beaucoup de guerres, beaucoup d'engagements, qui ont tous mal tourné.
08:47Parce qu'on peut toujours dire, si on n'intervient pas, c'est Munich, etc.
08:50Mais les Munich ont fini par les avoir, même en intervenant quand on échoue.
08:55C'est essentiel ce qu'il dit là, me semble-t-il, et ça rejoint le papier de Pierre Manant qu'on
08:59a cité plusieurs fois la semaine dernière dans le Figaro.
09:01C'est le peuple américain qui aujourd'hui n'a plus envie que l'Amérique se balade
09:05dans le monde entier au nom d'un certain idéal.
09:09Donc, plutôt que de toujours critiquer Trump, faut-il aussi un peu essayer de comprendre.
09:15Il est d'une clarté.
09:16Son positionnement est très clair.
09:17C'est America first en campagne.
09:19Après, on peut le regretter.
09:22Ce qui fausse tout, ce qui fausse tout, et je persiste et je signe, c'est cette rencontre
09:28calamiteuse à la Maison Blanche qui n'aurait jamais dû être télévisée et qui fausse
09:34notre jugement.
09:35Et c'est-à-dire ?
09:37La séance d'humiliation publique.
09:40Oui, mais qui fausse ?
09:41Les mêmes choses auraient été dites dans le secret de la Maison Blanche et ensuite
09:46la tentative qui est initiée là à Jeddah serait beaucoup plus compréhensible.
09:51Malheureusement, il arrive que M. Trump soit son principal ennemi.
09:55Je continue à le penser.
09:57Yoann Ouzaïc est de retour d'ailleurs et qui nous a manqué ces quelques jours.
10:01Avec grand plaisir, Pascal.
10:02Vous m'avez manqué également.
10:03Mais un mot parce que je vous trouve quand même assez sévère avec Emmanuel Macron
10:08pour rebondir sur ce que disait Geoffroy.
10:10Je ne crois pas qu'Emmanuel Macron veuille la guerre à tout prix.
10:13La position d'Emmanuel Macron…
10:14Il ne veut pas la guerre, il veut l'utiliser et la peur.
10:17Non.
10:18Ou instrumentaliser peut-être la peur.
10:19Non, je ne crois pas.
10:20Non, non, sincèrement, je ne crois pas.
10:21Moi, je ne dirais pas ça du président de la République en tout cas.
10:22Mais Emmanuel Macron, il a dit une chose.
10:24Il a dit qu'il voulait la paix mais à condition que les Ukrainiens soient d'accord
10:28et à leur condition.
10:29Il a dit qu'il ne voulait pas une paix imposée par les États-Unis.
10:32Et là-dessus, il a raison.
10:33Donc, on est d'accord.
10:34Là-dessus, on peut entendre ça.
10:35Ce qui peut…
10:36En fait, on a une telle défiance du monde politique aujourd'hui
10:41et du monde d'Emmanuel Macron que peut-être on lui prête des intentions
10:45qu'il n'aurait pas forcément.
10:46Mais on soupçonne qu'il puisse instrumentaliser cette période
10:51pour nous vendre davantage d'Europe, pour enlever la souveraineté française
10:56et pourquoi pas que toutes les décisions à jour soient prises par une Europe
10:59dont il serait le président.
11:00Ça, c'est pour le soupçon, Pascal.
11:02On peut le sou…
11:03C'est très agréé.
11:04Donc, il y a une forme de défiance.
11:06Mais là où vous avez raison, c'est que c'est une position compliquée
11:09parce que ce n'est pas agréable dans cette période-là
11:11d'attaquer aussi précisément ou de dire des choses aussi désagréables.
11:14Je suis le président de la République.
11:15J'entends.
11:16J'entends.
11:17On a quand même le droit de considérer que le président de la République,
11:20compte tenu de ce qu'il a dit, tout et son contraire,
11:23a perdu toute crédibilité et que le pire, la seule crédibilité qu'il ait encore,
11:28c'est sa conviction en tant qu'Européen, sinon qu'européiste
11:32et que du coup, en ce qui concerne ceux qui tiennent justement à la France,
11:37eh bien, ça nous renforce encore dans nos soupçons.
11:40Et je m'étonne quand toute la gauche et notamment des journaux comme Le Monde, etc.,
11:43dont on a parlé ce matin, s'aligne sur la position du président de la République.
11:47Mais ça, c'est autre chose.
11:48Mais non.
11:49C'est pas autre chose parce que tout ça est assez lié.
11:51Mais je vous propose d'écouter, par exemple, ce que disait Jordan Bardella.
11:54Cette fuite en avant.
11:56Pourquoi vous dites oui ?
11:57Je pensais que c'était l'intervention de ce matin,
12:00comme quoi la Russie était un danger multidirectionnel, pour reprendre la parole.
12:06Il a raison.
12:07Il a raison.
12:08Il y a aujourd'hui au sein du RN plusieurs lignes, il me semble.
12:12Non.
12:13Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que quand vous regardez,
12:15on va en discuter, quand vous regardez les enquêtes d'opinion,
12:18les sympathisants RN sont les sympathisants où il y a le plus de polarisation,
12:2150% étant plutôt sur il faut faire la paix,
12:2450% étant plutôt sur il y a une véritable menace russe.
12:28C'est très intéressant de voir ça.
12:29Écoutez la fuite en avant selon M. Bardella.
12:33Quel est l'intérêt de ce débat si ce n'est alimenter l'idée
12:37que le président de la République est dans une fuite en avant fédéraliste,
12:41qu'il considère qu'il faut désarmer la souveraineté de la France
12:43pour la partager avec des partenaires européens ?
12:45Je veux dire, l'Europe de la défense, c'est une chimère.
12:48Et le choix des armes, il ne peut être que souverain.
12:50Et moi, je ne souhaite pas que demain ou après-demain,
12:52la présidente de la Commission européenne puisse décider
12:55d'envoyer des soldats français mourir sur des théâtres d'opérations extérieures.
12:59Ce n'est pas du tout sa compétence.
13:01Ce n'est pas sa compétence.
13:02La défense, ce n'est pas sa compétence ?
13:03Absolument.
13:04Pourquoi vous dites ça ?
13:06Parce que l'Union européenne profite des crises
13:09pour s'approprier des compétences qui ne sont pas les siennes.
13:12Elle l'a fait pendant la crise sanitaire avec la compétence de santé.
13:15Ça nous a permis d'avoir des vaccins, Jordan Bardella.
13:17Elle l'a fait pendant la crise migratoire.
13:19Ce n'était pas bien, ce qu'elle a fait ?
13:20Avec le pacte pour les migrations.
13:21Pendant le Covid, sur les vaccins, ce n'était pas bien ?
13:22On progresse. Il y a quelques secondes, vous m'avez dit que ça n'était pas le cas.
13:25Vous voyez bien que la Commission européenne utilise chaque crise
13:27pour s'approprier des compétences qui ne sont pas les siennes.
13:30Et moi, je vous dis une chose que je crois que beaucoup de Français partagent.
13:33Le choix des armes ne peut être que souverain.
13:35Et l'Europe de la défense, c'est la spoliation des moyens de la France
13:39par la Commission européenne.
13:40Donc, j'y suis résolument opposé.
13:42Je pense que la France a un rôle aujourd'hui moteur,
13:44mais que nous devons renouer avec une diplomatie libre et indépendante.
13:48Et précisément, à partir du moment où des partenaires européens
13:52font le choix d'acheter du matériel américain
13:54plutôt que d'acheter du matériel français et européen,
13:56on ne peut pas parler d'Europe de la défense.
13:58Geoffroy Lejeune, la crainte d'un fédéralisme.
14:01Ça s'appelle le « spillover effect ».
14:03J'ai appris ça de la part de Philippe Devilliers, qui en a parlé.
14:06C'est le terme utilisé.
14:08C'est vieux comme Jean Monnet.
14:10C'est en effet profiter d'une crise, s'y engouffrer et déposséder les états.
14:14Redites le nom ?
14:15Spillover effect.
14:16Spillover effect.
14:17Exactement.
14:18C'est de l'anglais.
14:20Je reprends l'exemple de Jordan Bardel.
14:23Après, vous vous étonnez.
14:25Vous vous étonnez, ami.
14:27Je suis là pour éclairer.
14:29Il n'y a qu'ironie chez vous.
14:31Vous poussez l'adversaire à vous.
14:33Vous finirez seul.
14:35Et pire que tout, vous jouissez de votre supériorité.
14:39Et ça, c'est mal.
14:41Parce que le public le voit, que vous jouissez de votre supériorité
14:44et de ses effets de manche.
14:48Il me juge sévèrement.
14:50Au-delà du discours de peur,
14:52qui est un moyen très agréable de gouverner quand on est à la tête de l'État,
14:56parce que quand tout le monde est tétanisé, les gens obéissent,
14:58la cote de popularité remonte, etc.
15:00Au-delà de ça, le parallèle avec le Covid,
15:02il est très pertinent, notamment sur la question de l'emprunt européen.
15:04C'est-à-dire qu'à l'époque, on a fait un emprunt européen
15:07et qui a donc « mutualisé » une dette européenne.
15:10C'était un saut fédéraliste.
15:12Et là, c'est la même chose sur la défense.
15:14Et pour le coup, c'est très grave.
15:15On parle même de la création d'un commissaire à la défense au niveau européen.
15:18C'est vraiment, si jamais on fait ça,
15:20c'est peut-être l'élément le plus important de la souveraineté
15:23qui va nous être enlevé.
15:25Est-ce qu'on peut simplement revoir l'image, sans son,
15:28évidemment, de Jordan Bardella ?
15:30Parce que tout fait sens, évidemment.
15:33Est-ce qu'on peut revoir juste cette image ?
15:35Parce que moi, je l'ai découverte ce matin.
15:37Et c'est intéressant parce que vous, vous parlez, bien sûr, du fond,
15:41mais qu'ont remarqué les gens lorsqu'ils ont vu M. Bardella ce matin ?
15:47Les lunettes.
15:48Évidemment.
15:49C'est-à-dire qu'il y a barbe, il y a eu…
15:51Non, il n'y a plus la barbe.
15:52Il n'y a plus la barbe, mais il y a les lunettes.
15:53Ce qui est donc une recherche.
15:54Parce qu'il n'y a plus la barbe, il y a eu la barbe,
15:56et les lunettes, il n'y a pas eu la barbe.
15:57Ce qui est une recherche.
15:58Je n'en tire aucun commentaire.
16:00C'est factuel.
16:02Ce que je dis, c'est qu'il n'avait pas de lunettes, il en a.
16:06Alors, je ne veux pas faire une exégèse de ça,
16:09mais je pense que les uns et les autres sont sensibles à ça.
16:12Donc, je soumets cela à votre interrogation.
16:15Bon, la peur.
16:16Vous l'avez dit, la peur.
16:18Et c'était la lune du journal du dimanche.
16:20Alors, racontez-nous les coulisses,
16:22parce que ça m'intéresse beaucoup, du journal du dimanche,
16:25qui a donc rapporté un mot du conseiller, si j'ai bien compris, de l'Élysée.
16:30Plusieurs mots, d'ailleurs.
16:31Plusieurs mots.
16:32Plusieurs phrases.
16:33C'est le papier d'Antonin André, on peut le citer.
16:35Exactement.
16:36Bien évidemment.
16:37Et il y a eu un communiqué de l'Élysée,
16:39et Antonin André maintient sa position.
16:41Bien sûr.
16:42En fait, c'est le premier article du journal qui raconte,
16:45je l'ai relu juste avant de venir pour être bien sûr,
16:47qui raconte déjà le phénomène de gouvernement par la peur,
16:51qui raconte l'assidération dans l'opinion, etc.
16:53Et puis qui fait réagir l'Élysée à ça.
16:54Et il y a un conseiller, donc je ne donnerai pas le nom,
16:56parce qu'il est anonyme dans l'article,
16:57il y a un conseiller qui théorise ça,
16:59qui rappelle la position d'Emmanuel Macron,
17:00et qui dit, oui, c'est grave, donc on assume de faire peur.
17:02Et en fait, l'Élysée prend prétexte des guillemets dans le titre,
17:06sur le faire peur qui n'est pas dans la bouche de quelqu'un.
17:09Ce n'est pas une citation, en fait, dans le titre.
17:11Pour dire, non, non, attendez, on n'a pas dit ça, etc.
17:13Dans tout l'article, il est expliqué exactement ça,
17:15et ils n'ont pas démenti les verbatimes.
17:17Donc voilà, ce qui est intéressant,
17:19c'est que démentir un article d'un journaliste
17:22et des propos qui sont attribués à personne par définition,
17:25parce qu'ils sont anonymes,
17:26c'est rarissime de la part de la présidence de la République.
17:28Donc moi, ce que je me suis dit,
17:30c'est que ça tape juste et ça fait un peu mal.
17:33C'est à la fin du communiqué qu'il parle d'unité nationale, il me semble.
17:36Et oui, ça c'est intéressant,
17:37parce que c'est le nouvel argument aussi maintenant,
17:38c'est si vous êtes contre la position d'Emmanuel Macron,
17:40ou que vous n'êtes pas d'accord avec tout ce qui est en train de se passer
17:42de l'opposition française, vous n'êtes plus un patriote.
17:44C'est drôle aussi.
17:45Il y a eu longtemps l'anathème extrême droite,
17:47et depuis dix jours, il y en a un deuxième, c'est Colabo.
17:50Ou alors, anti-français.
17:52Et des journaux comme Le Monde, Libération, L'Humanité, etc.,
17:55qui sont vraiment des journaux anti-français tout le reste de l'année.
17:57Oui.
17:58Anti-français ?
17:59Non, je veux dire, pardon, je dis ça en présence d'Olivier.
18:02Non, mais oui, c'est vraiment tous.
18:04Ils sont en narrative officielle.
18:05Toutes les positions patriotes sont pilonnées,
18:07comme il n'y est pas au début à la fin du journal.
18:09Il ne communique pas dans le patriotisme.
18:11Il défend la réindustrialisation du pays.
18:14Il défend la défense nationale.
18:18Non, non, ils ne sont pas dans la défense des frontières françaises.
18:21Ils sont très, très, très tendres là-dessus.
18:24C'est vrai qu'ils ne sont pas non plus sur l'histoire de France.
18:26C'est un petit français qui m'a fait réagir.
18:27Sur l'histoire de France, ils condamnent très souvent le passé et l'histoire de France.
18:32Il dépend quel passé.
18:33Si c'est le passé héroïque de la Résistance, non.
18:35Si c'est le passé héroïque du programme du Conseil national de la Résistance, non.
18:41Si c'est le programme des jours heureux, non.
18:43Si c'est le programme des grands services publics de Paris 5, non.
18:45Si c'est la sécurité sociale avec la carte que vous avez dans votre poche, non.
18:49Olivier, vous savez très bien ce que je veux dire.
18:53C'est-à-dire que sur la colonie française, par exemple,
18:56ils n'ont qu'un regard et elle mérite évidemment d'être vue avec un peu plus de nuances.
19:01Ils sont sur la position de Benjamin Stora.
19:03Benjamin Stora, que j'ai lu aujourd'hui, qu'est-ce qu'il dit ?
19:05Tout le monde est maintenant sur une position d'extrême droite.
19:08C'est l'accueil de la plus importante depuis 1962.
19:11Et il accuse la droite hier gaulliste de devenir extrême droite.
19:15Mais il ne s'agit que d'une chose.
19:17Extrême droite.
19:18Quand tu n'es pas d'accord avec l'extrême droite.
19:20Qu'il puisse y avoir une paresse là-dessus, oui.
19:22Il voulait dire avec anti-français.
19:24Non, mais il a retiré anti-français, donc c'est bien.
19:26Je vais partir du coup.
19:28Je vous demande de le retirer.
19:30Vous avez compris ce que ça veut dire.
19:32Un climat.
19:33Ce qui est intéressant, c'est que le mot patriotisme n'existe jamais dans leur bouche
19:37jusqu'à l'arrivée de l'Ukraine.
19:39C'est la dernière intervention du Président de la République.
19:41Absolument, c'est pareil chez Macron.
19:42Non, mais la position du monde maintenant est claire.
19:44Dès l'instant où on n'abonde pas dans le sens de M. Macron,
19:49nous sommes devenus maintenant pro-Poutine, pro-Russe.
19:54C'est aussi simple que ça.
19:56Mais il y avait un grand papier, on en a parlé ce matin,
19:59un grand papier dans Le Monde, signé par Mme Chemin et Mme Trippenbach,
20:04qui expliquait que les médias bollorés soutiennent ouvertement,
20:09disait-elle, écrivait-elle, la Russie.
20:13Il a fallu que nous répondions, que je réponde, puisque j'étais pris à partie,
20:17en disant que j'ai rappelé, lorsque j'ai reçu Mme Fodorova,
20:20pourquoi on l'a reçue ?
20:21Tout simplement pour avoir un autre point de vue, un point de vue pro-Russe.
20:25Ah, mais pour moi, ça faillarde d'avoir publié ce livre.
20:27Je termine.
20:28On n'a pas le droit de publier.
20:29Je termine.
20:31Évidemment, lorsqu'on la reçoit, c'est un point de vue pro-Russe.
20:34Mais que lui ai-je dit ?
20:35Bien sûr, je lui ai dit, Vladimir Poutine n'est pas véritablement un démocrate.
20:42La Russie, que je sache, n'est pas véritablement une démocratie.
20:45Lorsqu'on s'oppose à Poutine, on termine dans les geôles, au fin fond du pays,
20:48comme M. Navalny, etc.
20:50Et ça ne me paraît pas exactement défendre la Russie que de dire tout ça.
20:54Évidemment, ce que j'ai dit là n'était absolument pas dans le papier
20:58de Mme Chemin et de Mme Tribenbach.
21:01En revanche, il y avait un titre, les médias boulorais défendent,
21:05je ne sais pas ce que c'est que les médias boulorais, il faudrait leur demander,
21:07mais défendent ouvertement la Russie.
21:11Et votre serviteur était mis à partie.
21:13À ce niveau de malhonnêteté, le monde, il y a bien longtemps,
21:16le monde a tourné le dos à l'information, à la vérité des faits.
21:19Ce sont des gens qui ont, comment dire, une trajectoire ou une volonté idéologique.
21:25Oui, et puis surtout, la perte du magistère intellectuel,
21:30ça fait devenir méchant.
21:33C'est un réflexe général de Mme Chemin.
21:35Elles ne m'ont même pas appelé.
21:37Elles ne m'ont même pas appelé.
21:38C'est-à-dire que ce sont des gens qui font ce métier de journaliste
21:40en dehors de toutes les règles du métier.
21:42Elles ne te passent même pas un coup de fil.
21:44Elles te citent trois fois dans le papier.
21:46Ces gens qui donnent des leçons de déontologie, elles ne t'appellent même pas.
21:49Ça s'appelle des attaques mensongères.
21:51Mais je suis certain quand même que ça ne vous a pas privé du sommeil,
21:57ou du goût, du manger, du boire.
21:59On peut parfaitement maintenant…
22:01Du boire !
22:02Ah oui !
22:03J'ai même resservi !
22:05Il a gardé sa champigne.
22:07Je ne peux parfaitement…
22:08Je n'ai jamais bu une bière de la vie.
22:09Sincèrement, je ne me déteste pas,
22:11mais je peux parfaitement m'endormir sur un méchant article du Monde.
22:17Ce qui me frappe, c'est le niveau de malhonnêteté et d'accusations mensongères.
22:24Je me suis dit que ce genre d'article, ils sont tellement prévisibles
22:26qu'ils auraient pu être écrits par Chet GPT.
22:28Je ne sais même pas pourquoi ils continuent à plier.
22:30Ah non, Chet GPT ne ment pas comme ça.
22:32Ce n'est pas vrai.
22:33C'est une grave diffamation par rapport à Michel Lechard.
22:35Sur Pascal, à la manière du Monde, il peut le faire.
22:37On va revenir dans une seconde.
22:39On va parler évidemment de la peur.
22:41Je voudrais qu'on parle également de la Roumanie.
22:43La Roumanie, c'est quand même invraisemblable.
22:45La Roumanie, c'est invraisemblable.
22:47Les démocraties, qui gagne ? Celui qui arrive en tête.
22:49Non, ce n'est pas une mauvaise...
22:51Non, non, franchement.
22:53Donc, on te dit qu'il a fait des TikToks influencés par la Russie.
22:56Il n'a pas le droit de venir ?
22:57Oui.
22:58Samy, vous êtes...
22:59Imaginez simplement que le type était de gauche.
23:01Comme vous dites, il y a un problème.
23:03Non, mais attendez.
23:04Je jure, il y a un problème.
23:05Il n'est pas étiqueté de gauche.
23:06Non, mais s'il avait été de gauche...
23:08J'ai fait sa connaissance, d'ailleurs.
23:09Et qu'on lui ait fait cette mauvaise manière.
23:11J'ai fait sa connaissance.
23:12La pose.
23:14Il ne pense pas qu'on est allé sur la Lune.
23:16Le candidat, là.
23:18Il pense qu'on n'a pas mis un pied sur la Lune.
23:21Qui ?
23:22Ce candidat, là.
23:23Monsieur Dorgescu ?
23:24Oui.
23:25Il pense que c'est un complot.
23:26C'est ce que vous voulez dire.
23:27Il pense que c'est un fait.
23:28La NASA a menti, quoi.
23:29Donc, non, j'ai fait sa connaissance.
23:31Il y a des choses...
23:32D'accord.
23:33Non, mais il arrive premier, là.
23:3440%.
23:35J'entends bien.
23:36Je ne vous dis pas que je vais souscrire sa thèse.
23:40Non, non.
23:41Ça ouvre des perspectives.
23:42Non, mais vous êtes sûr de ça ?
23:43Oui.
23:44On vérifiera quand même.
23:45On vérifiera.
23:46Ça ne lui en laisse pas le droit de se présenter.
23:48Non, non.
23:49Et même d'être premier.
23:50Surtout d'être élu.
23:51Surtout d'être élu.
23:5240%.
23:53On est dans un drôle de monde, quand même.
23:54Mais vous savez qu'il y a des gens qui sont persuadés de ça.
23:57De plus en plus.
23:58Quelqu'un d'américain est allé sur la Lune.
24:00Il arrive en tête d'une élection.
24:02Bon.
24:03La pose, là, tout de suite.
24:07On verra.
24:08C'est vrai que Georges Escoux a eu quelques saillies qui sont intéressantes.
24:14Lors de la pandémie de Covid-19, il avait dit « Il n'y a pas de Covid.
24:17Personne ne l'a vu.
24:18La seule science est Jésus-Christ. »
24:20Sur la deuxième partie de la phrase, il n'a pas forcément tort.
24:23Mais sur le Covid, bon.
24:25Et il avait également dit « Certains disent que l'homme a atterri sur la Lune.
24:29Je n'y crois pas.
24:30Je suis sûr que ce n'était pas vrai.
24:32Il s'agit d'une nouvelle manipulation. »
24:34Non, mais c'est sans lien avec ce que nous disent.
24:36Oui.
24:37Vous avez raison.
24:38Mais je ne vous dis pas que c'est un lien.
24:40Je vous dis que ça définit quand même…
24:42On peut contextualiser, non ?
24:43Voilà, il me paraît un peu…
24:44L'électorat roumain.
24:45On ne peut pas croire à ça.
24:47Respecter l'opinion de l'égalisme.
24:49Je suis d'accord avec vous.
24:51Je suis d'accord avec vous.
24:52Mais je ne suis pas très rassuré non plus que…
24:54L'électorat roumain.
24:55Que, à la tête d'un État membre, qu'a dit l'autre, arrive quelqu'un qui pense
25:00que les Américains ne sont pas allés sur la Lune.
25:02C'est tout ce que je vous dis.
25:03Mais c'est en Roumane décidé.
25:04Ce n'est pas…
25:05Oui.
25:06Je n'ai pas compris.
25:07C'est à dessiner un électorat roumain un peu…
25:10La peur, on en a beaucoup parlé.
25:13Vous voulez entendre…
25:14Allez, entendons Henri Guéno et David Lessnar et on les écoute ensemble.
25:19Le sacrifice des peuples est audible quand les peuples se sont directement menacés.
25:23Quand ils sont menacés dans leur vie même.
25:28C'est faire le sang et les larmes en 1940, quand l'Angleterre est menacée dans sa survie.
25:37C'est tout à fait légitime, tout à fait normal.
25:42Quand ça n'est pas le cas, ça devient plus problématique.
25:46C'est parfaitement audible parce que la politique de la peur marche toujours.
25:50La politique de la peur, c'est la meilleure façon de faire obéir les gens.
25:53Mais c'est très dangereux, c'est la pire des politiques.
25:56Je ne sais pas si le président de la République a une stratégie.
25:59Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une ivresse du chef de guerre,
26:05qu'on avait déjà vu apparaître au moment de la pandémie.
26:09Nous sommes en guerre.
26:10Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur
26:14qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme.
26:19Le terme est d'ailleurs utilisé à l'envie.
26:22Et de trouver une voie très déterminée, méthodique,
26:27qui évite de travers dans lequel malheureusement tombe le débat aujourd'hui
26:31avec une polarisation très dangereuse à mon sens.
26:33Une espèce d'hystérisation, de dramatique alimentée par le président de la République
26:38qui voudrait faire croire qu'il y a un risque existentiel sur la France par la Russie.
26:42Il n'y a pas son existentiel.
26:43Il dramatise les choses.
26:44Oui, bien sûr, mais ce n'est pas une nouveauté.
26:46Ça fait des années que ça dure sur tous les sujets.
26:48Et deuxièmement, une autre polarisation.
26:51D'ailleurs, y compris d'une partie de la droite, que je ne suis pas,
26:54qui voudrait nier le risque russe et avec une espèce de fascination pour Poutine.
26:58Ce n'est pas l'avenir de David Lysnard,
27:00mais je trouve que ses prises de position sont vraiment extrêmement intéressantes à chaque fois.
27:04Il a donné son avenir.
27:05Il fait un ticket avec M. Retailleau.
27:07C'est d'ailleurs une bonne stratégie peut-être.
27:09Oui.
27:10Au-delà de ça, au-delà de l'opinion sur la peur, il dit les choses très clairement.
27:14Si je peux me permettre quand même d'ajouter quelque chose,
27:16parce que vous misez beaucoup sur la peur.
27:18Et d'une certaine manière, M. Macron a réussi son coup.
27:23Il y a une autre thématique qui devrait être abordée.
27:25C'est la thématique de la diversion.
27:27Pendant qu'on parle de ça, on ne parle plus jamais de l'Algérie.
27:31Vous avez raison.
27:32Et M. Boilem Sansal a totalement disparu de ses esprits.
27:35Vous avez parfaitement raison.
27:36La Roumanie, donc.
27:37Une nuit de tension hier à Bucarest.
27:38Le candidat avec Aline Giorgescu ne pourra pas se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en mai.
27:43C'est la commission électorale qui a rejeté sa candidature.
27:47Les sondages le mettent à 40%.
27:49Vraiment, c'est extravagant.
27:51Même si ce monsieur a des prises de position qui sont contestables.
27:54C'est totalitaire en fait.
27:56Oui, pour le moins.
27:58Je voudrais qu'on voit peut-être le sujet,
28:00parce que tout le monde ne connaît pas précisément ce qui se passe en Roumanie.
28:03Voyons le sujet avec Marine Sabourin, je crois.
28:08Ils étaient des centaines à manifester dans les rues de Bucarest.
28:12À deux mois des élections présidentielles,
28:14Aline Giorgescu s'est vue refuser sa candidature.
28:17Selon un jugement de la Cour constitutionnelle,
28:19il ne remplirait pas les conditions de l'égalité
28:22et il aurait enfreint les règles d'un suffrage honnête et impartial.
28:25Une décision jugée antidémocratique, selon l'ex-candidat.
28:29C'est un coup direct porté à la démocratie dans le monde.
28:32L'Europe est maintenant une dictature.
28:34La Roumanie vit sous la tyrannie.
28:36La candidature de Aline Giorgescu avait déjà posé problème au premier tour
28:39des élections présidentielles en novembre dernier.
28:42C'était un scrutin qui avait été annulé sur fond de suspicion d'ingérence russe.
28:45Au-delà de ses idées politiques, il est également soupçonné
28:48d'avoir bénéficié d'une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok.
28:52Aline Giorgescu peut malgré tout compter sur le soutien
28:55d'une partie de la nouvelle administration américaine,
28:57dont Elon Musk, qui lui a apporté tout son soutien sur la plateforme E-X.
29:03Il faut préciser qu'il y a eu une première élection présidentielle
29:06où il fait 36% en fait.
29:08Donc le processus démocratique est interrompu.
29:11Une seconde élection présidentielle est convoquée.
29:14Les sondages le mettaient à 40%.
29:16Et une commission électorale vient de dire qu'il n'était pas...
29:19L'exclusion. Éric Zemmour a déclaré...
29:22Éric Zemmour a déclaré, l'exclusion de Giorgescu à la présidentielle en Roumanie
29:25devrait tous nous alerter.
29:27Cette situation est l'ultime étape du coup d'État des juges
29:30mené en Occident et que je dénonce en France.
29:32Demain, ils appelleront démocratie uniquement les régimes
29:34où seuls les candidats adoués par le système pourront se présenter.
29:37Puisqu'il parle du coup d'État des juges,
29:40alors là effectivement ce qui se passe en Roumanie est absolument scandaleux.
29:43Ça se passe dans l'Union européenne quand même
29:45qui est censée être une zone où l'État de droit est tout à fait respecté.
29:49La démocratie est incontestable, etc.
29:52C'est-à-dire que Marine Le Pen pourra peut-être ne pas se présenter dans un mois.
29:55Alors c'est ce que j'allais vous dire, mais j'allais vous dire en France...
29:57En France, le 31 mars, des juges peuvent éventuellement décider
30:00que Marine Le Pen ne pourra pas être candidate à l'élection présidentielle.
30:04Puisqu'on parle de gouvernement des juges,
30:06il y a des juges dans notre style qui viennent de fermer une chaîne de télé en France.
30:09Tout ça, ça se passe au sein de l'Union européenne
30:11qui encore une fois est censée, depuis sa création,
30:14être un véritable espace de démocratie et de liberté.
30:17On constate, quel que soit le profil de ce monsieur qui a l'air un peu farfelu,
30:21c'est vrai, mais ça n'est pas à nous ni à personne d'en juger.
30:24C'est aux électeurs.
30:25Quelqu'un qui, dans les sondages, est à 40% au premier tour
30:28doit pouvoir se présenter, quelle que soit cette personne.
30:31Vous allez vous dire ça pour Marine Le Pen le 31 mars ?
30:34Mais je le dis, je le dis...
30:35Il y aura peut-être une décision du Conseil de Constitution.
30:38Il y aura peut-être une décision du Conseil constitutionnel,
30:41présidée par Richard Ferrand, avant le 31 mars,
30:44sur une question prioritaire de constitutionnalité
30:46qui va statuer son exécution provisoire, qui va changer la donne.
30:49Jordan Bardella a dit l'annulation de l'élection présidentielle en Roumanie,
30:52puis l'empêchement du candidat à arriver en tête au premier tour
30:54devrait susciter l'inquiétude de toutes les démocraties sincères.
30:57Où est l'indignation de l'Union européenne face à un déni de la démocratie ?
31:01La raison à 100%.
31:02Tout ça, ça...
31:03Mais bien sûr !
31:04Et l'indignation médiatique ?
31:06J'ai pas vu non plus un article du Monde sur plein de choses comme ça.
31:09M. Dupont-Aignan, évidemment, est sur cette ligne.
31:12Et puis Elon Musk a titré, a tweeté,
31:15« C'est fou ».
31:16Voilà ce qu'on pouvait dire.
31:17Il y a raison.
31:18Il ne peut pas y avoir d'indignation européenne
31:20puisque M. Thierry Breton avait menacé d'annuler les élections en Allemagne et en Roumanie
31:25si les résultats ne convenaient pas, finalement, à la technocratie européenne.
31:28Mais il l'avait dit.
31:29C'est fou, d'ailleurs, qu'il l'ait dit.
31:30Il ne peut pas y avoir d'indignation européenne.
31:31Il a avoué son crime, M. Breton.
31:34Rien que l'annulation de l'élection, la première fois, déjà, ça, c'était choquant.
31:37Et vous savez l'origine de tout ça ?
31:39L'origine de tout ça, la première date, qui aurait dû beaucoup plus nous alerter,
31:422005.
31:43Le peuple français dit non, on dit oui.
31:45Lisbonne.
31:46Ah ben ça, c'est juste.
31:47Lisbonne.
31:48Non mais ça infuse.
31:49Sachant qu'on reproche à ce candidat une ingérence russe dans le scrutin.
31:54Sauf que quand ils réussiront, s'ils réussissent un jour à prouver l'ingérence russe dans les algorithmes de TikTok
31:59pour permettre à ce candidat de monter, parce qu'il vient de nulle part,
32:02il n'était pas du tout connu il y a quelques mois,
32:04ils n'arriveront toujours pas à prouver que lui était au courant
32:06et qu'il a participé de ce système.
32:08Il en a peut-être bénéficié.
32:09Et l'effet sur l'élection.
32:12Bien sûr.
32:13Retour en France.
32:14Vous l'avez vu, ce week-end, on a beaucoup parlé,
32:17on va voir les images, des actes d'une violence inouïe à différents routiers
32:20qui a éclaté.
32:21Samedi a tremblé en France, près de Paris.
32:24Et le pavillon d'une adjointe au maire de la commune a été visé par des tirs à l'arme de guerre.
32:28On va peut-être voir les images,
32:30pendant que je rappelle ce qui s'est passé.
32:33Kalachnikov, cependant, il n'y aurait pas de lien entre sa fonction et les coups de feu.
32:3723 impacts de balles de calibre 7.62 ont été retrouvés sur place,
32:43ainsi que 15 étuis par des policiers dépêchés sur place.
32:47La police a ensuite intervenu dans la soirée.
32:49Un des huit hommes venus menacer la famille a pu être identifié par la police
32:53et interpellé chez lui.
32:56Voilà, scène de vie en France et qui peut nous inquiéter pour un contrôle routier.
33:01Non, non, refus de priorité.
33:04Oui, pardon, quand il y a différents routiers.
33:09Il y a 10 millions d'armes qui circulent, Pascal, en France.
33:12L'Europe fait également partie du problème.
33:14Bon, une partie vient d'Ukraine d'ailleurs, comme le disait Jacques Attali en 2015.
33:17Absolument, oui.
33:20Puisque vous parliez de Jacques Attali, on en a parlé effectivement tout à l'heure
33:26et ce n'est pas utile de revenir dessus.
33:29En revanche, il y avait le procès d'une enseignante jugée pour le harcèlement moral d'Evael aujourd'hui
33:33qui s'est suicidée à 11 ans en 2019.
33:36Ce procès a débuté lundi au tribunal judiciaire de Pontoise.
33:40Peut-être qu'on peut écouter le récit de cette journée avec Marie-Victoire Diodonné.
33:46Cette première journée d'audience devait éclairer la personnalité de l'enseignante.
33:52Elle en aura en réalité plutôt dessiné deux.
33:55La première est celle d'une enseignante dite normale tout au long de ses 30 années de carrière,
34:00des méthodes strictes, une personnalité atypique certes,
34:03mais rien qui n'alerte les assistants des élèves handicapés ou bien les proviseurs.
34:08Et puis progressivement, parallèlement à cela, au-delà des évaluations académiques qui sont excellentes,
34:13se dresse et se dessine le deuxième visage.
34:16Une femme au comportement autoritaire qui rabaisse et qui humilie ses élèves.
34:20C'est ensuite le proviseur au moment des faits qui va prendre la parole, calme et posé,
34:25alors qu'à l'époque il affirme un soutien sans faille vis-à-vis de l'enseignante.
34:29Aujourd'hui, la position est plus nuancée.
34:31Aujourd'hui, il est un mot de soutien sincère à la famille.
34:34Il va néanmoins tenter de faire comprendre à la cour les conséquences de la liberté pédagogique dans les classes.
34:40L'enseignant est maître. C'est le père d'Evaël qui prend ensuite la parole.
34:45Il se dit convaincu que l'enseignante est à l'origine de ces faits de harcèlement
34:49et que les élèves se sont ensuite embrêchés, sont ensuite mêlés à la brèche.
34:54Cette dernière en tout cas conteste les faits, mais je le rappelle, en cours jusqu'à deux ans de réclusion criminelle.
35:00Et la mère, alors c'est un drame bien sûr absolu, la mère d'Evaël a pris la parole.
35:05Ça m'étonnerait qu'elle reconnaisse quoi que ce soit, parce que ça n'a pas du tout été sa position depuis le début.
35:10Maintenant, il va falloir qu'elle s'explique.
35:13Moi, qu'on m'explique ce que c'est que la liberté pédagogique.
35:16C'était encore ce que le principal disait.
35:18La liberté pédagogique, qu'est-ce que c'est ?
35:21Moi, je vais en entendre parler, mais pour moi, il y a un cadre.
35:24Je veux dire, la liberté des uns s'arrête ou la liberté des autres commence.
35:28Je ne suis pas sûr qu'on puisse commenter une affaire aussi dramatique, sinon rappeler.
35:33Franchement, il faut être très prudent.
35:35Dans cette affaire, comme dans beaucoup d'autres, qui est publique, très publique, peut-être trop publique.
35:40La pauvre môme est morte, s'est suicidée plusieurs mois après le départ du collège.
35:49Et le fait qu'elle puisse être présentée debout devant sa salle, à l'initiative de son enseignante qui aurait dû la protéger,
35:56sur un moment de classe consacré à la sensibilisation au harcèlement scolaire,
36:01et en demandant aux harceleurs qui sont dans la classe de poser des questions à cette petite qui est debout et qui doit supporter tout ça.
36:09Il y a quand même un petit sujet.
36:11C'est-à-dire que quand on lit les articles consacrés à cette affaire, on se dit qu'il y a un continuum qui va jusqu'au drame
36:15et qu'à aucun moment, quelqu'un ne dit stop.
36:18Ça suffit. Arrêtez ça.
36:20Non, je ne sais pas. Je n'arrive pas à totalement accepter à ce qu'on puisse porter à charge contre une enseignante qu'elle soit autoritaire.
36:32Non, non, non. Ce n'est pas de l'autorité pédagogique.
36:35Non, non, non.
36:36Attention, ce n'est pas de l'autorité, Gilles William.
36:39Une enseignante, alors que cet élève est harcelé par ses camarades,
36:45il y avait quelque chose d'au combien toxique dans l'attitude de cette enseignante.
36:51Que d'exposer cette petite à la vindicte de la classe sur un moment consacré au harcèlement.
36:57Tu es plus savant que moi sur cette affaire.
37:00Je t'incite à davantage de prudence.
37:03Non, c'est tout.
37:04Deux ou trois informations pour terminer.
37:07Alors, c'était hier, mais Jean-Michel Apathy, qui ne reviendra pas sur RTL, puisque c'est lui qui décide.
37:13C'est drôle, d'ailleurs.
37:14C'est dommage.
37:15Oui, d'ailleurs, vous avez raison.
37:16C'est dommage pour la maison européenne qu'il ne revienne pas sur RTL, je suis assez d'accord avec vous.
37:20Et je trouve que ce qui est étonnant, c'est que je l'ai entendu plusieurs fois,
37:29on ne lui reproche pas de dire qu'il y a des atrocités qui ont été commises par l'armée française.
37:35On en a parlé une fois.
37:37On lui reproche de comparer avec Auradour-Sur-Glane.
37:40Et aujourd'hui, dans sa défense, il oublie complètement Auradour-Sur-Glane.
37:43Il dit qu'il y a eu des centaines d'Auradour-Sur-Glane.
37:46Auradour-Sur-Glane, c'est 643 morts.
37:48Ben non, il n'y a pas eu des centaines.
37:51Et ce qui est extraordinaire, c'est que l'espace médiatique, je vous assure, c'est effrayant aujourd'hui.
37:56Les historiens, dit-il, m'ont soutenu.
37:59Il n'y a pas des centaines d'Auradour-Sur-Glane.
38:01Ce qu'il dit n'est pas juste, n'est pas avéré.
38:04Ça n'enlève rien à ce qui s'est passé.
38:06On le reproche aussi.
38:08Mais ce n'est pas la même chose.
38:09C'est de dire que les Français se sont conduits comme des nazis.
38:12C'est ça qu'on lui reproche.
38:14Il explique que c'est la France.
38:17C'est invraisemblable.
38:19C'est le nazisme qui a imité la France.
38:23Ça va quand même assez loin.
38:25Ce n'est pas très patriotique, ça.
38:27Moi, je pense que Jean-Michel Abbati dit n'importe quoi sur énormément de sujets, voire quasiment tous les sujets.
38:32Mais je suis gêné de le voir renvoyer comme ça, de le voir quitter cette situation.
38:35Mais il n'est pas renvoyé.
38:36C'est lui qui a choisi.
38:38Ce que je veux dire, c'est que je trouverais ça beaucoup plus sain.
38:43Parce que quand quelqu'un qui est d'accord avec moi se fait virer de l'endroit où il travaille, je suis très mal à l'aise.
38:48Quand quelqu'un qui n'est pas d'accord avec moi se fait virer de son travail, je suis mal à l'aise de la même manière.
38:51Je pense qu'il faudrait pouvoir lui répondre, lui dire ce qu'il dit.
38:55J'ai compris, Pascal.
38:56Mais si une cancel culture inversée se met en place, je pense que personne n'y gagne rien.
39:00Sauf que ton exemple est très mauvais.
39:02Merci.
39:03Oui, parce que M. Apathy n'a pas du tout été renvoyé par RTL.
39:08Il a été suspendu une semaine, ce qui est peut-être déjà trop.
39:13Mais pardon de dire, il n'a pas supporté la moindre critique.
39:16C'est dans l'ADN de l'extrême gauche de cracher sur tout le monde comme il le fait chaque jour et de ne pas supporter le moindre postillon.
39:23Je suis d'accord.
39:24Voilà M. Apathy.
39:25Bon, donc il a fait un long tweet hier, mais je crois qu'Eliott en a parlé hier.
39:29Et puis, il y a quelque chose qui est intéressant, c'est la position de M. Barsac sur le voile.
39:35Parce que M. Barsac, ministre des Sports, est sur une position contraire à la Fédération française de football.
39:41Philippe Diallo s'est battu pour qu'il n'y ait pas de voile dans les compétitions du sport.
39:48Et le Conseil d'État lui a donné raison.
39:50Et croyez-moi, c'était une bataille qui n'était pas aisée.
39:53Et vous avez Mme Barsac qui est sur une autre ligne.
39:56Mme Barsac, en privé, elle dit qu'il faut que les femmes puissent jouer dans n'importe quelle compétition, qu'elles puissent porter le voile.
40:05Puisqu'elle est sur un autre registre, notamment de l'inclusion.
40:08Elle dit, voilà, si vous n'avez pas de voile pour les femmes, elles ne rentreront pas, certaines en tout cas, ne viendront pas dans les compétitions sportives.
40:16C'est l'esprit des Jeux Olympiques, c'est un autre esprit.
40:19Moi, je ne conteste pas.
40:20Mais elle est sur cette ligne-là.
40:22Le problème, c'est qu'elle n'est pas du tout sur la ligne de Bruno Retailleau, que ça bouge quand même au gouvernement.
40:26Et que dans ce gouvernement, je disais ce matin, c'est la samaritaine.
40:29Tu trouves de tout.
40:31Tu trouves de tout.
40:33Y compris sur le dossier algérien.
40:34Donc tu trouves Mme Barsac en opposition complète avec M. Retailleau.
40:38Donc ça pose quand même un problème.
40:40Mais Mme Barsac...
40:41C'est la diversité.
40:43Si vraiment la France est en guerre contre l'islamisme, parce que c'est ce qu'on nous a vendu quand même.
40:49On nous a dit qu'on était en guerre contre l'islamisme.
40:51Alors elle parle du point d'équilibre.
40:53Elle dit un point d'équilibre sur le port du voile parité plus volontariste doublement.
40:57Elle vient d'où Mme Barsac ?
40:58C'est quoi le point d'équilibre, ça veut dire quoi ?
41:00Un point d'équilibre, on sait très bien ce que ça veut dire.
41:02Elle était dans l'équipe des JO.
41:04Elle n'avait pas des mérités d'ailleurs.
41:06Oui, mais elle est...
41:08Elle a un parcours...
41:09Moi, j'ai quelques amis encore dans le monde du sport.
41:11Donc je sais sa pensée.
41:12Elle le dit.
41:13Elle dit voilà, il faut revoir les choses.
41:16Elle est complaisante vis-à-vis de l'islamisme.
41:18Exactement.
41:19Quand on sait aujourd'hui ce qui se passe avec l'islamisme,
41:21quand on sait à quel point les frères musulmans travaillent avec l'antrisme dont ils sont capables,
41:26quand on sait que le voile est un instrument de cet antrisme islamiste,
41:30la position de Mme Barsac aujourd'hui,
41:32si jamais effectivement la France est réellement en guerre contre l'islamisme,
41:36elle devrait être démissionnée dans la seconde.
41:38Quand on dit quelque chose comme ça dans le contexte actuel,
41:41moi je crois que cette ministre n'a plus sa place au sein d'un gouvernement français, sincèrement.
41:46On est très attentif à trouver le bon équilibre.
41:48Seules les fédérations délégataires, soit 81 sur 112,
41:52seront concernées par cette interdiction et uniquement pour les compétitions de niveau national, régional et départemental.
41:58En mettant en place cette restriction de l'interdiction,
42:01plutôt qu'en la généralisant à toutes les fédérations et aux entraînements,
42:04on ouvre tout de même l'accès à la pratique sportive à toutes et tous.
42:08L'interdiction n'est pas globale, mais l'équilibre est compliqué.
42:11Mais il n'y a pas d'équilibre.
42:12Il n'y a pas d'équilibre en fait, Mme Barsac.
42:14Il n'y a pas d'équilibre.
42:15Il n'y a pas d'équilibre.
42:16Juste de la fermeté, c'est tout.
42:17C'est indiscret de demander de quelle étiquette politique elle a.
42:20Je sens qu'elle est un peu macronienne.
42:21Elle est macroniste.
42:22Voilà, on sent l'esprit macroniste.
42:24Oui, mais bon.
42:25Mais j'ai toujours ma question.
42:26Moi ce qui m'ennuie, c'est que ce ne sont pas des gens qui ont, comment dire ça, pour être convenables.
42:33Je ne les sens pas très structurés sur ces questions-là, pour tout vous dire.
42:37Moi je trouve qu'elle est très structurée.
42:38Je les sens un peu dans l'herbe.
42:39Elle a l'air imprégnée d'une certaine idéologie quand même.
42:42Je les sens dans l'herbe.
42:44Je peux vous poser ma question ?
42:46C'est-à-dire que moi j'ai voulu vers l'interdiction en créant les conditions.
42:51Reste, et je vois les visages qui commencent à se fermer, que pour des jeunes filles qui ne sont pas dans une démarche de prosélytisme
43:00et donc qui ne sont pas des militantes comme on a pu voir sur certains sujets, qui sont dans quelque chose de cultuel.
43:09Comment on fait la différence ?
43:10Je m'interroge là-dessus.
43:12Si la décision tombe, en fait, on les prive de l'exercice du sport.
43:18On ne leur interdit pas de prier.
43:20Je parle de ce profil-là.
43:22Vous êtes sérieux ?
43:24Tu penses que pour jouer au football, la personne qui met un voile, elle n'est pas dans une démarche de pro ?
43:31Dans certains quartiers, il y en a beaucoup qui ne sont pas dans une démarche de prosélytisme.
43:37Certains le sont.
43:38D'autres, des jeunes filles qui ne le sont pas.
43:40Mais quand tu fais du sport, déjà, pardonne-moi de dire que ça, ce n'est pas très pratique.
43:44Je le sais, mais vous comprenez très bien ce que je veux dire.
43:47La question ne se pose pas comme ça du tout.
43:51Ce n'est pas les petites filles le sujet.
43:53Le sujet, c'est les islamistes avec qui on est en guerre et plus précisément les frères musulmans.
43:57Les frères musulmans, ils veulent ça.
43:58Ils sont plus heureux aujourd'hui de ce que vient de dire cette ministre.
44:01Elle fait du jospinisme.
44:04Et on voit où ça nous a mené.
44:06Madame Barsec est faite du jospinisme.
44:08Monsieur Béliard, il a dit que Paris est une ville woke.
44:11Il faut en être fier.
44:13Il est candidat à la primaire écolo.
44:15Monsieur Béliard, c'est la place de la Concorde.
44:19Non, la place de l'Etoile.
44:20Ça fonctionnait bien.
44:22Monsieur Béliard, il t'a mis ça au carré.
44:26Et c'est une catastrophe.
44:28Formidable, Monsieur Béliard.
44:30Paris n'est pas une ville lambda.
44:32C'est une ville de valeurs.
44:33Une ville woke.
44:34Une ville féministe.
44:35Une ville antiraciste.
44:36Une ville où je me suis réalisé, dit-il.
44:38Paris est une ville woke.
44:39Il faut en être fier.
44:40Fier de ses valeurs.
44:41Décriées, mais magnifiques.
44:42Tu te rends compte, quand même, l'abaissement du niveau.
44:45Paris est une ville woke.
44:46Ça ne veut rien dire, en fait.
44:47Mais cette déclaration, elle est dans la veine de David Béliard.
44:50Qui a toujours milité, par exemple, contre la police municipale à Paris.
44:54Qui milite activement pour qu'il y ait des horaires dans les piscines réservées aux femmes.
44:58Qui avait sur sa liste, lors des dernières élections, quelqu'un comme Alice Coffin.
45:03Donc, il avance à visage découvert.
45:05Ça lui ressemble.
45:06Ça va aux parisiens de décider.
45:08Mais vous savez que moi, j'ai échangé plusieurs fois avec Alice Coffin.
45:10Et j'ai trouvé un vrai plaisir.
45:12À chaque fois.
45:13Je le dis parce que c'est vrai.
45:15Et vous aussi, je crois.
45:17Pour moi, c'est quand même celle qui dit qu'il faut éliminer l'homme.
45:21C'est pour ça que j'ai trouvé.
45:24C'est pour ça que j'ai trouvé.
45:27J'ai trouvé un plaisir.
45:30Ça ne m'étonne pas de vous.
45:32Vous avez souvent des positions un peu anti-masculinistes.
45:35Ça dépend avec quels hommes.
45:38Je veux goûter le vrai.
45:41Vous aimez les ambiances de vestiaire.
45:43Quelque chose d'un peu masculin.
45:45Vous parlez à un sportif de haut niveau.
45:47Vous avez un rapport au monde féminin.
45:51Un monde d'avant peut-être.
45:54Ça reste quand même l'homme qui décide et la femme qui...
45:57Vous parlez à un hétérosexuel mal assumé.
46:00J'entends bien.
46:02Mais c'est vrai que vous avez une conception un peu ancienne.
46:05Des rapports entre les hommes et les femmes peut-être.
46:07Non, de tradition.
46:09Parfaitement comprise par le public.
46:11La clientèle.
46:13Que voulez-vous dire ?
46:15Alice Coffin est très agréable.
46:17Elle est extrêmement radicale.
46:19Elle est très excessive.
46:21Mais au moins, elle ne se cache pas.
46:23Elle assume.
46:25On peut lire en elle comme dans un livre.
46:27Elle n'est pas mesquine.
46:29Je n'ai pas dit qu'elle était désagréable.
46:31Vous comprenez exactement ce que pensent les gens qui pensent comme elle.
46:33Vous discutez avec elle.
46:35Je ne m'y attendais pas.
46:37Goûtez le vrai.
46:39Ça a changé.
46:41La différence, c'est que notre plateau est capable de dire du bien de quelqu'un
46:45manifestement qui ne partage pas les idées de Geoffroy.
46:49C'est toujours pareil.
46:51La gauche ne fait jamais la différence entre l'homme et ses idées.
46:57L'homme et l'artiste.
46:59La gauche, c'est une religion.
47:01La gauche, c'est une morale.
47:03Tu ne verras jamais dans Libération, par exemple, un papier sur un écrivain de droite.
47:09Ça, c'est la gauche.
47:11La droite n'est pas comme ça.
47:13La droite, elle s'amuse.
47:15La gauche de Olivier d'Artigolle est ouverte.
47:17C'est la gauche qui avance masquée.
47:19Pourquoi pas ?
47:21La droite peut dire du bien de Mme Coffin,
47:25qui est une jeune femme peut-être sympathique,
47:29en étant d'accord sur rien avec elle.
47:31Et pourquoi pas en s'en amusant.
47:33Parce que la droite a un peu d'humour.
47:35La gauche, beaucoup moins sur ces sujets.
47:37Vous savez, le sujet, c'est l'autodérision.
47:39Est-ce qu'on reste capable de rire de soi-même ?
47:41Est-ce qu'on reste capable de rire de soi-même et parfois de ses idées ?
47:45Moi, j'adorerais participer à un échange entre Geoffroy et Alice Coffin.
47:49Ça doit être rock'n'roll.
47:51J'ai fait ça longtemps, c'était génial.
47:53Si vous me permettez, la gauche est moins drôle.
47:55Les gens de gauche sont moins drôles que les gens de droite.
47:57Alice Coffin, visiblement, elle accepte de déjeuner
47:59avec des gens qui ne pensent pas comme elle.
48:01Elle est déjà un peu moins sectaire que les autres.
48:03C'est pour ça que Mitterrand était vraiment de droite,
48:05parce qu'il avait un peu d'humour.
48:07Il pouvait déjeuner avec beaucoup de monde.
48:09Beaucoup de monde.
48:11Vous allez nous donner le programme.
48:13Très ouvert.
48:15C'est obsessionnel.
48:17C'est obsessionnel à ce niveau-là.
48:19Il me donne une balle de match au filet.
48:21Ce matin, sur Europe, j'étais avec Frédéric Beigbeder.
48:23On sera demain avec lui.
48:25C'est vrai que son livre est formidable.
48:27Il parle de son père.
48:29Il est intelligent.
48:31Il est drôle.
48:33Il est brillant.
48:35Je voulais vous faire écouter deux extraits très courts.
48:37D'abord sur le divorce.
48:39Lui dit...
48:41On n'a pas connu de guerre,
48:43mais notre guerre, c'était le divorce.
48:45C'est un enfant qui est né en 1965.
48:47Ses parents avaient très peu de divorces
48:49dans les années 1970.
48:51Il en parle avec émotion.
48:53C'était nouveau, comme vous l'avez dit.
48:55On n'avait pas encore de mode d'emploi.
48:57Les parents, quand ils se séparaient,
48:59ils ne savaient pas très bien
49:01comment l'expliquer.
49:03C'était très...
49:05Il y avait des grands-parents autour d'eux.
49:07Il y a eu ensuite...
49:09C'est devenu quelque chose de banal.
49:11Maintenant, on sait à peu près quoi dire aux enfants.
49:13Mais ça n'enlève pas le fait que c'est cataclysmique
49:15dans la vie d'un enfant.
49:17Vous aviez quel âge ?
49:19J'avais 7 ans.
49:23Je dis dans mon livre
49:25que c'est notre guerre
49:27à nous, à ma génération.
49:29C'est le divorce.
49:31On a eu beaucoup de chance.
49:33C'est une époque extrêmement protégée
49:35qui est en train de s'achever.
49:37Mais notre guerre,
49:39c'était d'avoir les gens
49:41qu'on aime le plus au monde
49:43qui ne s'aiment plus.
49:45Je trouve que c'est très beau.
49:47C'est la première fois que j'entends ça.
49:49Je suis né en 1970.
49:51Mes parents ont divorcé.
49:53J'avais 5 ans.
49:55J'ai dû changer d'école en décembre.
49:57J'ai fait la rentrée scolaire de janvier
49:59dans une autre école.
50:01Le regard porté sur ma situation,
50:03c'est une morsure
50:05qu'on garde.
50:07On vit avec et on en fait quelque chose.
50:09Surtout à l'époque,
50:11dans les classes, en 1974,
50:13tu avais un enfant sur 30
50:15peut-être de divorcés.
50:17Aujourd'hui, quand un enfant a 10 ou 12 ans,
50:19tu as sans doute la moitié de la classe.
50:21Les parents sont séparés.
50:23Aldo Nahori l'explique très bien
50:25dans ses ouvrages.
50:27Il parle de conflit de loyauté
50:29entre son père et sa mère.
50:31L'un des symptômes de la déliquescence
50:33de notre société,
50:35c'est l'atomisation de la famille.
50:37Philippe de Villiers rappelle
50:39qu'on ne peut pas faire nation
50:41si nous ne sommes pas capables
50:43de faire famille.
50:45Ce n'est pas un symptôme de traumatisme
50:47pour les enfants qui sont
50:49cartelés entre le père et la mère,
50:51pris au piège d'un conflit de loyauté.
50:53Il peut y avoir des couples
50:55qui restent ensemble
50:57et des familles dysfonctionnelles.
51:07Vous reprenez votre horaire ?
51:09Oui.
51:11On ne vous dit rien.
51:13On ne vous dit rien.
51:15On vous le dit maintenant.
51:17On n'a pas été prévenu.
51:19On avait prévu de rester un peu tard.
51:21Si on vous dit avant,
51:23vous donnez votre avis,
51:25il faut que vous discutailliez.
51:27Il faut donner la vraie raison.
51:29Gilles-William Soldalel
51:31était en train de négocier une augmentation
51:33pour le quart d'heure de plus.
51:35On m'a demandé de reprendre mon horaire initial.
51:37J'allais aller voir M. Serge.
51:41Les avocats sont payés à l'heure ?
51:43Vous avez effectivement
51:45des taux horaires
51:47en fonction des avocats,
51:49de leur notoriété.
51:51Un grand avocat s'est payé combien ?
51:53J'ai dit un grand avocat.
51:55Je ne parlais pas de foot.
52:01Un grand avocat ne peut pas,
52:03à mon avis,
52:05s'estimer à moins
52:07de 600 euros de l'heure.
52:11Quand vous parlez,
52:13c'est 10 euros la minute.
52:17600 euros ?
52:19C'est un message envoyé
52:21d'une bouteille à la mer.
52:29Quand je vois des affaires
52:31importantes,
52:33où la personne n'a pas les moyens
52:35de payer son avocat,
52:37je me dis que l'avocat
52:39l'a contacté pour faire une publicité.
52:41Parmi les grandes injustices
52:43de ce monde,
52:45c'est les gens qui ont les moyens
52:47de se payer un avocat.
52:49Il y a des grandes affaires
52:51où l'avocat prend 0 franc
52:53pour faire de la publicité.
52:55La plupart des affaires
52:57ne sont pas publiques.
52:59La plupart des grosses affaires
53:01d'avocats ne sont pas publiques.
53:03On est en retard.
53:05La consultation continuera
53:07en privé.
53:09Une question ce soir.
53:11Peut-on parler
53:13du conflit entre la Russie et l'Ukraine
53:15de l'allocution d'Emmanuel Macron
53:17sans être traité
53:19de tous les noms ?
53:21Non.
53:31Le masculin est un gigantesque
53:33effort pour sortir du féminin.
53:35La droite est un gigantesque effort
53:37pour sortir de la gauche.
53:39Baudrillard.
53:41Je ne sais pas si c'est intéressant.
53:43Je ne suis pas fou.
53:45Christophe Droyot était à la réalisation.
53:47David Autonelier était à la vision.
53:49Amanda était au son.
53:51Merci à Benjamin.
53:53Benjamin ne sera pas là demain soir.
53:55Pourquoi s'il vous plaît ?
53:57Il est venu nous parler
53:59de la défaite à l'aller.
54:01Demain soir, il ne vient même pas
54:03travailler avec nous pour regarder
54:05le match avec ses amis.
54:07Il n'en fait qu'à sa tête.
54:09Je pense que le PSG va se qualifier.
54:11Je l'espère.
54:13C'était Félix Perola.
54:15Toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
54:17Rendez-vous demain matin.
54:19Pour le moment, l'excellent Gauthier.
54:21A tout de suite.