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00:00Je remercie Monsieur le Président. Madame la Ministre, ma question porte sur les fermetures
00:06de classes à Paris particulièrement puisqu'elles représentent 25% des fermetures au plan national
00:14puisque c'est 110 fermetures sur 470 au plan national. Donc aujourd'hui, 60% des enseignants
00:20du second degré étaient en grève à Paris et évidemment en cause les fermetures de
00:26classes, mais également les décharges pour les directeurs d'école. La carte scolaire
00:31qui est prévue pour la rentrée 2025 est en effet très préoccupante, je le disais.
00:36110 fermetures de classes au total sont annacées à Paris après de nombreuses fermetures l'an
00:41passé. Je donne l'exemple de mon arrondissement où je suis élue dans le 15e arrondissement.
00:4626 classes seront supprimées l'an prochain. Ça représente encore une fois le quart des
00:51fermetures envisagées à Paris, ne serait-ce que le 15e arrondissement, 235 000 habitants,
00:56je le rappelle. Faut-il le dire, ces fermetures entraînent donc des classes surchargées qui
01:02nuisent naturellement aux élèves les plus fragiles et notamment à la qualité de l'enseignement.
01:08À cet âge, on le sait, un suivi individualisé est absolument essentiel et donc Madame la
01:13Ministre, envisagez-vous un réexamen de ces fermetures, notamment dans les milieux les
01:18plus défavorables, en concertation avec les élus, les directeurs d'écoles et les syndicats ?
01:25Colombe Brossel.
01:27Merci beaucoup Monsieur le Président. Bonsoir Madame la Ministre. Généralement, quand deux
01:33élus de bords politiques différents abordent le même sujet avec les mêmes propositions,
01:37c'est qu'on est en train de toucher au cœur de l'intérêt général. Et donc,
01:40je vais me permettre de revenir sur la question parisienne. Aujourd'hui,
01:46sur les 470 suppressions de postes prévues à l'échelle nationale, c'est en fait 198 qui sont
01:51prévues à Paris. 40% des fermetures de classes dans le 1er degré à l'échelle nationale auront
01:56lieu à Paris. Mais enfin, il n'y a pas 40% des enfants de ce pays qui sont scolarisés à Paris.
02:02Et il n'y a pas la baisse démographique à Paris, ce n'est pas 40% de la baisse démographique dans
02:07ce pays. Donc honnêtement, vous parliez de diagnostic partagé. Franchement, je nous invite
02:13tous à nous mettre autour d'une table parce que là, on n'est pas dans le diagnostic partagé. Et
02:17je... Enfin, cette académie, vos propres services salaires, depuis longtemps sur le fait que c'est
02:22l'académie la plus ségrégée de France, que la baisse démographique n'a pesé depuis de nombreuses
02:27années que sur l'enseignement public, que si l'État ne fait rien, dans moins de 10 ans, un collégien
02:33sur deux sera scolarisé dans l'enseignement privé à Paris. Honnêtement, là, on n'est pas loin de
02:38l'entreprise de destruction massive de l'école publique à Paris. Donc je vous le redis, vous
02:42nous avez entendu, je crois que nous sommes tous prêts à nous remettre autour d'une table pour
02:45travailler ensemble, mais on n'est pas dans le diagnostic partagé. Sur les questions posées
02:51par madame la sénatrice Agnès Évraime, elle a dû partir. Les colons de Bruxelles lui fera
02:58part des réponses. Non, mais peut-être vous dire que je pense que ça serait bien qu'on puisse
03:04partager la situation à Paris parce que selon les statistiques et les chiffres dont je dispose,
03:13le taux d'encadrement à Paris est le plus élevé de la France hexagonale. Donc moi, si vous me dites
03:20qu'on a des classes surchargées à Paris, je pense que c'est bien qu'on puisse s'en parler, qu'on
03:27puisse regarder comment les moyens sont répartis. Non seulement le taux d'encadrement est le plus,
03:35le meilleur de la France hexagonale, mais en plus, c'est un de ceux qui a le plus progressé au cours
03:41des dernières années puisqu'on est loin d'avoir supprimé des postes à proportion de la baisse
03:49démographique à laquelle on a assisté à Paris. Donc voilà, prenons le temps d'avoir peut-être
03:55un point spécifique sur la situation de Paris, mais je peux vous assurer que vraiment, ni le
04:02taux d'encadrement, ni son évolution ne me paraissent préoccupants aujourd'hui. Et puis par
04:11ailleurs, on a un certain nombre d'établissements qui sont en éducation prioritaire, et c'est la
04:19même chose naturellement en Seine-Saint-Denis, qui à ce titre bénéficient des règles sur le
04:25dédoublement des classes. Et on a par ailleurs un plafonnement des effectifs dans les classes du
04:31premier degré. Donc je vois mal comment on aurait des classes surchargées à Paris, mais prenons le
04:41temps d'en parler. Regardons des cas particuliers. Je pense qu'au global, en tout cas, ça ne semble
04:53pas être le cas.