• il y a 3 jours
GREEN LIGHTS du 7 février 2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Donc en tout cas merci d'être ici, Greenlight se met en avant des épopées entrepreneuriales des hommes et des femmes qui par leur action ont fait bouger les choses.
00:09Un petit passage sur toi peut-être pour commencer. Donc Mathieu tu es Girondin ?
00:13Oui tout à fait.
00:14Né à Talence, raised in Bordeaux.
00:16Oui.
00:17Étude à Paris.
00:18Étude supérieure à Paris, oui.
00:19Étude supérieure à Paris. C'était, tu étais dans quelle école ?
00:22J'étais à l'école Centrale.
00:24A Centrale, ok. Donc ingé.
00:26Ingénieur généraliste.
00:27Tu es passé par un big, tu as fait de l'equity brokerage également.
00:31Ce n'était pas côté equity, c'était côté plutôt taux, mais effectivement j'étais en salle de marché.
00:36Ok. Et en 2009 tu crées la Step.
00:38Exactement.
00:39La Step.
00:40Pour une longue genèse qui a enfin abouti au lancement en 2015, c'était l'époque de la COP 21 déjà.
00:49Au nom de Hype, à l'aventure Hype, la première flotte de taxis électriques alimentées à l'hydrogène.
00:57Avant d'aller plus loin, mais quoi comme radio ?
00:59Qu'est-ce qu'on écoute Mathieu Gardie quand on est en voiture ?
01:02J'écoute de tout, je suis très éclectique, mais TSF Jazz c'est parfait.
01:06J'ai l'impression qu'on va avoir beaucoup de TSF Jazz sur cette saison.
01:16Quand on a préparé cette émission, le mot structurer, structureur de marché,
01:20ou en tout cas ne pas avoir peur d'aller dans des marchés qu'il faut structurer,
01:24c'est un leitmotiv dans ta carrière.
01:26Mais avant cela, on a vu un truc sur les internets en préparant l'émission,
01:32c'est qu'il y a marqué en 2013 que tu es chauffeur de taxi.
01:35C'est un mythe ou c'est une réalité ?
01:37C'est vrai que j'ai passé mon permis de chauffeur de taxi,
01:40et que d'ailleurs moi j'encourage, à défaut de les forcer,
01:43mais j'encourageais toutes les personnes chez Hype à le faire.
01:48Moi ça faisait partie de mon parcours pour vraiment comprendre les besoins des chauffeurs.
01:55C'est un projet qui a vocation à adresser aussi bien les besoins des clients que les besoins des chauffeurs.
02:00Et donc ça faisait partie, je pense, d'un élément nécessaire pour moi
02:04pour bien comprendre ce que vivait un chauffeur de taxi,
02:07de faire ce parcours, de passer sa capacité de chauffeur.
02:12Après je n'ai pas exercé beaucoup en tant que chauffeur de taxi,
02:15mais déjà le fait de faire cette formation est important.
02:19La population des chauffeurs de taxi n'est pas forcément très bien connue,
02:23mais c'est un élément différenciant à l'époque entre les taxis et les VTC.
02:26Les VTC arrivaient sans forme de diplôme,
02:29donc ils n'avaient pas forcément bossé pour devenir chauffeur de taxi,
02:32alors que les taxis c'était un vrai projet.
02:34C'est un métier.
02:36Ils le passaient préparé longtemps, ils le passaient plusieurs fois.
02:39Donc c'est un vrai engagement sur la durée.
02:42Je suis ravi d'avoir pu le faire.
02:45Ce n'est pas un mythe.
02:47Ce n'est pas un mythe et j'ai vraiment bossé de façon assez resserrée,
02:50mais j'ai bossé pour l'avoir.
02:52La STEP, ça part d'où ?
02:55Je ne parle pas du positionnement de la société des taxis électriques parisiens.
03:00Du taxi électrique parisien.
03:03Je ne parle pas de la promesse en 2009 d'avoir envie de créer une flotte électrique,
03:08mais je parle déjà du monde de la mobilité,
03:11alors même qu'à la base, je n'étais pas vraiment dedans,
03:13vu que tu étais dette structureur.
03:16Oui, alors j'ai effectivement géré des clients.
03:18Je proposais des produits à des grands clients
03:20qui pouvaient être énergéticiens ou constructeurs,
03:22mais je n'avais pas un segment d'activité particulière.
03:25Je n'étais pas un spécialiste ni de l'énergie, ni de la mobilité,
03:28ni du transport en général.
03:30Qu'est-ce qui a fait qu'il y a un truc,
03:32qu'il y a quelque chose à un moment, une rencontre, un moment de vie ?
03:36Le fait de chercher plusieurs sujets sur lesquels,
03:39un, j'avais envie de sortir du bolet Saraya,
03:42et deux, je cherchais des choses à faire.
03:46J'avais plusieurs projets, dont celui-là,
03:48qui étaient intéressants parce que ça consistait à faire dialoguer,
03:52à trouver des solutions avec plusieurs référentiels.
03:55Le référentiel des clients, le référentiel des taxis,
03:57le référentiel de la décarbonation.
04:00Donc, trouver une solution dans cet amas de contraintes
04:04était un truc intéressant.
04:07Je connaissais le taxi en tant que client.
04:09J'avais une expérience de client,
04:11et je voyais ce qui était efficace, pas efficace,
04:14un sujet qui avait des axes d'amélioration possibles.
04:18Et puis, on a démarré comme ça.
04:21Et puis, ça s'est poursuivi.
04:25Hype, puisque la STEP est devenue hype il y a déjà quelques années,
04:28c'est le fruit d'un engagement envers la planète ?
04:31C'est un challenge intellectuel ou c'est une opportunité business ?
04:35Pour le préciser, l'autre élément, c'est que moi, j'habite à Paris maintenant.
04:39Je ne dis pas que je suis parisien, mes enfants sont parisiens,
04:41mais moi, j'habite à Paris, et j'ai élevé mes enfants à Paris.
04:45Et de fait, en tant que parisien, on est…
04:48En tout cas, moi, j'ai été confronté, surtout venant de ma banlieue bordelaise,
04:52à un sujet qui était la pollution de l'air, le bruit,
04:55qui n'était pas un élément auquel j'étais habitué,
04:57et qui s'est renforcé quand j'ai eu des enfants,
04:59qui passaient leur journée, j'ai tout dit,
05:02à se faire nettoyer les branches, etc.
05:06Donc, j'étais assez sensible à cet aspect bruit, à cet aspect pollution,
05:10et là, en tant que piéton, j'habite dans l'Est parisien,
05:14donc un endroit qui était assez embouteillé,
05:16j'étais effectivement sensible au fait que ça serait pertinent, utile, intéressant,
05:21qu'il y ait moins de voitures à Paris,
05:23et que les voitures qui restent arrêtent de polluer,
05:25arrêtent de faire du bruit, arrêtent de rejeter des ventes.
05:28Que Paris suive peut-être un peu la voix de sa grande sœur outre-Manche, londonienne.
05:32Voilà, enfin, ou suive, enfin bref, qu'il y ait une dynamique autour de ça,
05:36et qu'on essaie de faire bouger les choses.
05:37Donc ça, c'est quand même le point de départ de STEP,
05:39c'est de dire, il y a un vrai sujet qui est,
05:41une flotte qui est la plus grosse pollueuse structurellement à Paris,
05:45doit trouver des solutions pour passer rapidement sur quelque chose qui ne pollue plus.
05:50Et c'est ça le point de départ de STEP.
05:52Et aujourd'hui, la réponse, c'est une société de taxis à énergie green, verte,
05:59qui permet au même prix, avec la même qualité de service,
06:03de se déplacer en région parisienne, pour le B2C comme pour le B2B.
06:09C'est ça la réponse aujourd'hui.
06:10Exactement, la réponse, c'est de dire, il faut que tout le monde ait des solutions,
06:13et puisse prendre des décisions facilement.
06:15Donc l'objectif, c'est que toutes les voitures qui restent arrêtent de polluer.
06:20Dans le cas des taxis, on parle de 20 000 véhicules qui tournent tout le temps dans Paris.
06:25Il faut que ces 20 000 véhicules aient une solution rapidement pour passer sur du zéro émission à échappement.
06:30Ce qui va être soit de l'hydrogène, d'ailleurs, soit de la batterie.
06:32Le point de départ, c'est aussi de dire, la batterie ne fera pas tout, en particulier dans le taxi.
06:36L'hydrogène va être un complément intéressant.
06:38Et on va investir plus sur l'hydrogène, parce que la batterie était déjà à peu près lancée.
06:42D'accord.
06:43Donc nous, l'objectif, c'est qu'effectivement, le client puisse avoir une solution simple,
06:48sans pour le même prix et sans nuire à la qualité que j'attends.
06:55Je peux prendre un taxi qui ne pollue plus.
06:59Donc ça ne me coûte pas plus cher, mais je fais cet effort-là de le prioriser.
07:02Et puis au niveau du chauffeur, il faut arriver aussi à faire en sorte que ça ne soit pas une difficulté
07:07ni opérationnelle ni financière pour lui.
07:09Donc il faut qu'il ait le choix.
07:11Soit il va prendre un véhicule à batterie, soit si ça ne lui convient pas,
07:14peut-être qu'un véhicule à hydrogène va plus lui convenir.
07:17Et puis organiser le fait que ça ne lui coûte pas plus cher.
07:20Pour ça, il faut développer une solution complète et la packager.
07:23C'est ce qu'on fait chez Hype, en proposant à la fois un service clé en main sur la voiture,
07:28un service clé en main sur l'accès à l'énergie,
07:30puisqu'on déploie nos propres réseaux de distribution d'hydrogène vert.
07:35Et puis un accès aussi à ce qui va le motiver vraiment pour franchir ce pas-là,
07:39c'est l'accès au client.
07:40Et donc nous, notre credo à la base, c'est de dire que ce n'est pas la responsabilité du chauffeur
07:46de faire cette transition-là dans son coin et d'en assumer tous les risques,
07:49tous les coûts et toute la charge.
07:50C'est la responsabilité du client.
07:52Et si le client dit, moi dorénavant, je vais privilégier les véhicules taxi ou VTC zéro émission,
07:59ça, c'est un message que le chauffeur va entendre.
08:01Et pour garder son client, il va renouveler sa voiture avec un véhicule zéro émission.
08:05Si c'était à refaire, est-ce que tu repartirais dans une boîte
08:09qui se base sur une techno mouvante côté R&D,
08:12où on n'est pas encore arrivé au bout,
08:14non régulé à l'époque et pas encore complètement finalisé aujourd'hui,
08:18peu soutenu politiquement, sans infrastructure ?
08:20C'est une chose de l'ancienne boîte,
08:22mais l'ancienne boîte où il faut absolument traiter toute la filière
08:26pour faire en sorte que ta boîte à toi puisse émerger,
08:28qui joue un rôle bien précis dedans,
08:30c'est quand même la version, la piste noire de l'entrepreneuriat.
08:34Tu le referais si tu la refais ?
08:36C'est une bonne question.
08:38La réponse, je ne suis pas sûr.
08:40Ce qui est clair, c'est que je ne le recommanderais pas à d'autres.
08:44Donc moi, à la limite, voilà.
08:47Et ensuite, je pense aussi...
08:49Par contre, c'est vrai qu'on a coché systématiquement
08:52toutes les cases de ce qu'il ne faut pas faire.
08:55Donc à la fois mélanger du temps long, du temps d'infrastructure,
08:59avec le temps court d'une start-up,
09:02embarquer un autre élément très différenciant.
09:05Je voulais qu'il y ait un volet social fort dans ce projet.
09:08On a des chauffeurs de taxis salariés,
09:10ce que tout le monde a toujours dit qu'il ne fallait absolument pas faire.
09:12Pour autant, dans toutes ces périodes de bas que tu évoques,
09:16ça permet aussi de se poser la question de savoir pourquoi on le fait.
09:20C'est là que je pense que si on ne sait pas pourquoi on le fait,
09:22effectivement, on arrête.
09:23Après, si on a des bonnes raisons de le faire, on continue.
09:26C'est ma question d'après.
09:27Dans toutes ces batailles que tu as menées,
09:30quelle est ta source de courage inépuisable ?
09:33Aucune, parce qu'il n'y a absolument ni courage,
09:36ni encore moins de courage inépuisable.
09:37En tout cas, la force de se lever le matin
09:39et d'enchaîner les journées, les batailles.
09:41Oui, c'est clairement les gens que j'ai rencontrés,
09:45qui m'accompagnent et qui ont aussi envie de faire bouger les choses
09:49sur les mêmes agendas,
09:50et chez qui je vais aller puiser l'énergie
09:53qui me fait naturellement défaut pour le poursuivre.
09:56Donc, c'est effectivement d'avoir toujours eu quand même des gens
09:59pour qui on a envie de le faire.
10:00Au départ, on le fait pour soi, pour ses enfants, etc.
10:03Mais c'est un concept assez longtemps.
10:05Mais au moins, on sait qu'on le fait pour des bonnes raisons.
10:08Puis ensuite, au quotidien, il faut trouver des gens
10:10avec qui on a envie de le faire, on a plaisir à le faire, etc.
10:13Cette période, du coup, on va dire pré-COP21, pré-kick-off,
10:17parce qu'entre 15 et 24, les choses se sont accélérées.
10:21Qu'est-ce que tu en retiens de cette période un peu dure,
10:23justement, où j'imagine entre 2009 et 2015,
10:26ça a demandé beaucoup de résilience ?
10:29Qu'est-ce que tu retiens du regard des gens, du poids social ?
10:33L'entreprenariat était en plein développement en France,
10:35mais c'était encore le début.
10:36On venait de se trouver un nom de Startup Nation,
10:39mais ce n'était pas encore quelque chose de complètement accepté.
10:43Je suis assez critique, en fait, par rapport à tout ça.
10:46Donc, ça a été effectivement une période difficile.
10:48Et là, en l'occurrence, l'énergie dont tu parlais, pour continuer,
10:53je l'ai plutôt trouvée dans l'environnement taxi, pour le coup.
10:56Là, j'avais des gens et des gens qui étaient en contact
10:59et qui me donnaient envie de poursuivre.
11:02Donc oui, ça a été des périodes compliquées.
11:06On n'a pas, je pense, en France, la culture vraiment de l'entreprenariat.
11:10On a la culture du premier de cordée,
11:13c'est-à-dire honnêtement ce qu'il ne faut pas faire.
11:16Il y a plein de projets qui ne sont pas des leaders mondiaux
11:19et qui sont hyper intéressants, qu'on aurait accompagnés, etc.
11:21Donc, on n'a pas cette culture-là.
11:22On n'a pas la culture de l'échec non plus.
11:24On n'a pas la culture de la saine interaction
11:28entre les grands groupes et les petites structures.
11:31Donc, on a quand même pas mal de chemins culturels.
11:34Et puis, on a une culture classique chez les financiers,
11:36puisqu'il faut quand même de l'argent pour financer tout ça,
11:38qui est très tenue.
11:40Même quand de l'argent coule,
11:42il coule toujours de la même façon, selon les mêmes critères.
11:44Donc, il y a assez peu, en France, d'acteurs qui pensent différemment des autres
11:49et qui assument de ne pas avoir la même stratégie que les autres.
11:51Donc, du coup, il y a une tendance, une forme de convergence
11:53vers tel type de projet, tel type de boîte.
11:56Une logique de marché, quoi, qui s'applique aux investisseurs.
11:58Une logique d'uniformisation du marché
12:01qui rassure les équipes sûrement
12:04et qui leur évite de se faire engueuler quand ils font des bêtises,
12:06mais qui n'est sans doute pas la meilleure façon
12:10de créer un écosystème efficace de PME
12:14qui ensuite vont grossir, etc.
12:16C'est un peu absurde de viser la licorne, honnêtement.
12:19Il faut viser de faire monter des PME,
12:21de construire un tissu de PME
12:23en plus des grands groupes et en plus des licornes.
12:25Ça, on ne sait pas trop faire en France.
12:27Eh bien, du coup, on ne sait pas trop faire.
12:29La culture n'est peut-être pas complètement là,
12:31mais à partir de 2015, je le disais,
12:33les choses s'améliorent.
12:34Qu'est-ce qui s'est passé en 2015 pour la COP21 ?
12:38C'est quoi le changement de paradigme ?
12:40Qu'est-ce qui te permet de passer dans cette nouvelle phase ?
12:42Le changement de paradigme, c'est comme souvent,
12:44c'est un projet qui avait besoin d'un momentum compliqué
12:48parce qu'il fallait à la fois avoir un énergéticien
12:51qui était prêt à y aller à un instant T,
12:53un constructeur auto qui était prêt à y aller à un instant T
12:56et un peu d'argent, donc un financier qui était prêt
12:58à y aller et faire en sorte que ces trois-là arrivent
13:00à se mettre d'accord pour qu'on lance le truc.
13:02Donc, ça a été très compliqué sur la phase 2009-2015
13:05dans l'écosystème batterie qui était lui-même
13:07en train de se monter de façon assez,
13:10on va dire, pas tout à fait organisée, disons.
13:12Donc, on a eu des fois les deux,
13:14on a eu un constructeur et un financier,
13:16on a eu un énergéticien et un financier,
13:18mais on n'a rarement pas eu l'étincelle
13:20qui a fait que les trois sont allés jusqu'au bout.
13:23En 2015, ce qui se passe, c'est que fin 2014,
13:27il y a les premiers véhicules hydrogènes de série
13:30qui sont annoncés arrivant en Europe,
13:33qui sont des constructeurs asiatiques.
13:35Alors, c'est des véhicules que je connaissais
13:37parce que je les prenais en format proto,
13:39mais là, ils sortent en série.
13:40Donc, c'est un message un peu différent.
13:41Comme celui-ci ?
13:42Comme celui-ci, en l'occurrence,
13:43comme la génération précédente de celui-ci.
13:45Et du coup, ça, c'est un signal disant, OK,
13:47l'hydrogène mobilité qui, jusqu'à présent,
13:49était un concept de proto qui n'avait pas progressé
13:51depuis 2009, va devenir une réalité industrielle.
13:54Et là, ça justifie, parce que nous,
13:56on a besoin quand même de s'inscrire
13:58sur des logiques industrielles.
13:59Là, ça justifie de tenter le pivot.
14:01Et donc, je passe, enfin, j'envoie un mail
14:03à quelqu'un chez Air Liquide,
14:05qui est maintenant patron de l'AE24,
14:07Pierre-Etienne Franck.
14:08Je lui dis, moi, j'ai ce truc-là,
14:10qui fonctionne très bien.
14:12Vous faites des trucs, en ce moment,
14:13avec des chariots élévateurs dans des hangars,
14:15c'est super, mais ce n'est pas hyper visible.
14:17Si on faisait ça pour les taxis,
14:18ça serait beaucoup plus visible.
14:19Il y a des vrais marchés derrière, etc.
14:21Est-ce que ça vous intéresse ?
14:22Et si ça vous intéresse, il faut que vous dépêchez
14:24parce que je suis en train de lancer, etc.
14:26Et lui, il avait son agenda,
14:27il cherchait exactement ce type de projet.
14:29Il voulait sortir un truc pour la COP.
14:31Et donc là, on a eu la nécessité d'aller vite,
14:34parce qu'il y avait une échéance
14:35qui était la COP21,
14:36et qu'il voulait le sortir pour la COP21.
14:38Donc, ça s'est fait très vite.
14:39Et puis, en plus, un industriel comme Air Liquide,
14:41c'est un peu différent des boîtes de services
14:44comme les énergéticiens avec les caches.
14:46Temps long, le temps de l'industrie,
14:48les engagements long terme.
14:49Et puis, surtout, ils savent où ils vont.
14:51Ils décident en tant que boîte d'ingénieurs.
14:53Ils ont décidé, ça déroule.
14:54L'hydrogène, justement, on parle de l'industrie.
14:56L'hydrogène, ça divise encore un petit peu aujourd'hui
14:58en tant que source crédible, industrialisable,
15:01scalable d'énergie à grande échelle.
15:03Les réserves, elles sont fondées.
15:06Et comment tu les surpasses ?
15:08Parce que tu ne vas pas me dire
15:09que l'hydrogène, c'est nul.
15:10Mais il y a quand même des réserves encore.
15:12Il faut forcer de le constater.
15:13Alors, moi, je pense que c'est bien
15:15qu'il y ait des doutes qui s'expriment
15:16et des réserves, parce qu'il n'y a pas de solution.
15:18Miracle.
15:19Miracle.
15:20Et puis, il y a celui qui sait ce qu'il faut faire.
15:22Je pense qu'il a déjà fait que la moitié du chemin.
15:24Donc, je pense qu'on a besoin
15:26de lancer plusieurs possibilités.
15:29L'hydrogène, j'en suis convaincu,
15:31fera partie du panel de solutions
15:34qu'il nous permettra dans la transition énergétique.
15:36La batterie, évidemment aussi.
15:38Après, l'articulation entre les deux,
15:40honnêtement, personne n'en sait rien.
15:42Et a fortiori, dans le temps.
15:43Donc, oui, on sait que la batterie
15:45est plus efficace énergétiquement.
15:47Donc, quand on peut utiliser les batteries,
15:49il vaut mieux utiliser les batteries.
15:50Ça, c'est vrai à l'échelon peut-être d'un véhicule,
15:52mais après, il faut se poser la question
15:54à l'échelon du système.
15:55Est-ce que c'est pertinent de mettre autant de matière
15:58pour faire des batteries sur tout un système,
16:00quand on ne parle plus de milliers ou de millions,
16:02mais de milliards de véhicules ?
16:03Qu'est-ce que ça implique en termes de ressources ?
16:05Qu'est-ce que ça implique en termes de réseaux ?
16:07Voilà, donc là, l'hydrogène,
16:09pour moi, est forcément un complément
16:11qui va être intéressant,
16:12parce qu'avec l'hydrogène,
16:13on n'a pas besoin de stocker
16:15une station service dans sa voiture.
16:17Ce qui est la différence avec la batterie.
16:18Dans la batterie, on met la station service dans la voiture.
16:20Avec l'hydrogène, on fait comme avant,
16:22on met quelque chose qui s'appelle de l'hydrogène,
16:24qu'on remplit à partir d'une station de distribution.
16:26Ça ne pèse rien,
16:28on n'a pas à surcharger sa voiture.
16:30Et puis après, on peut faire le plein
16:34de la même façon que les gens font le plein aujourd'hui,
16:36sans que ça ait les mêmes types d'impact réseau,
16:39c'est beaucoup plus décentralisé
16:41que ce qu'on a sur la batterie.
16:43Et puis le plein se fait en trois minutes, quoi.
16:45Et le plein se fait plus rapidement,
16:48sans qu'on ait besoin d'aller vers des niveaux de puissance,
16:50de recharge de batterie,
16:52qui deviennent parfaitement déraisonnables,
16:54surtout si on les passe à l'échelle.
16:56Parce qu'à chaque fois, les gens disent,
16:58au niveau du véhicule,
16:59de la station de charge rapide,
17:01très bien, mais comment on passe ça à l'échelle,
17:03à l'échelle d'un pays,
17:04à l'échelle d'un continent,
17:05à l'échelle de la planète,
17:06est-ce que ce truc est vraiment soutenable
17:09quand on parle de milliards de véhicules,
17:11quand on parle de millions de bornes de charge rapide.
17:14Ce qui veut dire qu'in fine, il y aura forcément un mix.
17:17Et que les deux s'alimenteront,
17:19et que l'un sera le back-up de l'autre, etc.
17:22Que ce mix ne sera pas les mêmes partout,
17:24parce qu'on n'a pas du tout les mêmes situations en Europe,
17:26en Asie, aux Etats-Unis.
17:30Donc ce qu'il faut, c'est lancer
17:32et développer les différentes solutions
17:34qui ensuite s'ajusteront les unes avec les autres
17:36en fonction du temps, en fonction de la géographie.
17:38On a parlé du premier partenaire industriel avec Aliquid.
17:41Qui était le premier financeur ?
17:43Alors historiquement, la caisse des dépôts
17:46est rentrée très tôt sur le projet
17:49en disant, moi ça m'intéresse et je vais t'accompagner.
17:52Donc à l'époque, c'était des équipes de CLS Infrastructure.
17:54C'est un projet qui a toujours mélangé
17:56la partie infra et opérations.
17:58Et eux, ils étaient intéressés par la partie infra
18:00et par la vision qu'il y avait d'aller développer les infras
18:04directement à partir d'un usage pertinent.
18:07Et pendant typiquement toute la période difficile
18:10de 2009 à 2015,
18:12il n'y a jamais eu,
18:14personne n'a sifflé la fin de la récré
18:16au sens, plus aucun support
18:18et tout le monde s'arrête.
18:20Celui qui a resté longtemps supportif,
18:22ça a été effectivement la caisse des dépôts.
18:24La caisse.
18:25Qui est donc rapidement arrivée
18:27en renfort côté financier.
18:29Sachant qu'Air Liquide, quand on a pivoté,
18:31lui il a aussi investi en minoritaire
18:33et c'est lui qui a donné le coup de départ.
18:35Ce sont tes deux investisseurs institutionnels
18:38un peu aujourd'hui ?
18:39Alors aujourd'hui, Air Liquide est sorti.
18:41La caisse est toujours là.
18:43On a parlé du premier partenaire,
18:45on a parlé du premier financier.
18:47Qui était le premier client,
18:49en tout cas qui a été le client le plus emblématique ?
18:51Celui qui a vraiment basculé ?
18:53Alors ça c'est intéressant dans le taxi,
18:55c'est que c'est à peu près le seul business
18:57où on n'a pas besoin de client.
18:59Donc autant n'importe quelle start-up
19:01se dit ok, je bosse mon produit
19:03et après mon vrai sujet c'est le client.
19:05Nous, on a eu l'avantage de ne pas avoir
19:07à se poser cette question trop tôt.
19:09Parce qu'en fait c'est l'intérêt du taxi,
19:11tu achètes une licence de taxi,
19:13tu mets un chauffeur dans un véhicule
19:15et il bénéficie du fonds de commerce mutualisé
19:17du taxi par exemple.
19:19Donc ça c'était intéressant d'un point de vue
19:21structure du projet, parce que justement
19:23ça veut dire qu'on peut se donner le temps,
19:25le temps long dont on a besoin pour l'infra.
19:27Parce que vous étiez live tout de suite
19:29sur le modèle historique.
19:31Parce qu'on lance le 7 décembre 2015
19:33Place de l'Almar,
19:35on va peut-être y passer ou pas.
19:37Dès le 7 décembre,
19:39le taxi était performant
19:41au sens où il pouvait
19:43gagner de l'argent en prenant
19:45des clients dans la rue.
19:47Donc on n'a pas besoin au départ d'avoir un client.
19:49En revanche effectivement
19:51le modèle ne fonctionne que si
19:53in fine, je le disais, c'est le client qui donne
19:55le message au chauffeur
19:57de passer sur des véhicules zéro émission.
19:59Donc on a besoin à un moment et rapidement
20:01quand même de capter ce client là.
20:03Mais pour le capter il faut d'abord
20:05de quoi mettre en relation avec nous.
20:07Donc une application.
20:09Pour avoir une application qui fonctionne, il faut une grosse flotte.
20:11Donc on ne peut pas démarrer avec 5 véhicules
20:13comme en décembre 2015
20:15qui était la plus grosse flotte
20:17de véhicules hydrogène du monde. Mais on ne peut rien faire
20:19en termes de réserve. Donc la plus grosse c'était 5 ?
20:21La plus grosse c'était 5. Pas mal.
20:23Donc on savait
20:25qu'on allait avoir une période
20:27pendant laquelle on ne pourrait pas mettre
20:29les clients en relation avec notre produit.
20:31Donc ça nous laissait un peu de temps
20:33pour passer à l'échelle.
20:35Mais par contre il fallait passer à l'échelle
20:37le plus rapidement possible
20:39parce qu'entre temps tu te fatigues.
20:41Et aujourd'hui vous êtes ?
20:43Aujourd'hui on est
20:45on a plus de 400 véhicules
20:47mais on arrête de compter
20:49sur le nombre de véhicules qu'on a parce que ce qui est important
20:51c'est combien de taxis roulent en zéro émission
20:53à Paris aujourd'hui et donc sont susceptibles
20:55de venir sur la plateforme Hype.
20:57Et aujourd'hui il y a
20:59un petit millier de véhicules hydrogène.
21:011500 à la fin de l'année.
21:03Et puis il y a
21:05des Tesla etc.
21:07Et nous on a commencé à avoir des Tesla
21:09sur des véhicules électriques à batterie
21:11qui sont sur l'appli Hype.
21:13C'est à dire que notre marché
21:15sur la partie application c'est bien
21:17tous les véhicules qui utilisent
21:19une motorisation qui ne rejette rien
21:21qui soit hydrogène ou à batterie.
21:23Et sinon un premier client
21:25B2B
21:27un gros abonnement, une grosse boîte qui a dit
21:29avec vous un logo
21:31qui est toujours important pour un entrepreneur
21:33quand tu mets une plaquette sur une offre B2B.
21:35Oui je pense que ceux qui ont vraiment donné
21:37le point de départ de façon
21:39significative c'est à dire en prenant un risque c'est la mairie de Paris.
21:41Et ils ont pris le risque parce que
21:43la mairie de Paris c'est un marché de taxis
21:45exclusif. C'est un peu le seul
21:47marché. Ah oui vu que c'est un marché
21:49public j'imagine. Non.
21:51Par exemple le Sénat qui a aussi fait l'exercice
21:53ils ont plusieurs prestataires.
21:55La mairie a décidé d'avoir un seul prestataire.
21:57Et donc on a pris tout le marché de la mairie de Paris
21:59pour les agents valides
22:01et pour les agents non valides. Donc il y a deux marchés
22:03distincts. Et là effectivement c'était une bascule
22:05risquée pour eux
22:07entre guillemets parce qu'ils passaient leur
22:09opérateur historique
22:11vers un nouvel
22:13acteur qu'ils suivaient depuis longtemps mais
22:15voilà. Là il y a une vraie prise de risque.
22:17Il y a un choix. Il y a un choix
22:19qui s'est traduit par le fait qu'ils l'avaient mis dans leur
22:21ils ont fait un appel d'offre donc tout ça
22:23a été tout à fait justifié.
22:25Ils ont mis un
22:27pondération sur la qualité
22:29le critère qualité de la flotte qui était élevé
22:31qui était de 20% je cite parce qu'on l'a clairement.
22:33Et ça c'est un signal clair
22:35de dire moi c'est important pour moi
22:37et du coup j'ai pondéré ça
22:39donc de fait je vais
22:41dépondérer d'autres éléments de type
22:43taille de la flotte etc.
22:45Donc ça c'est un vrai
22:47de toute façon la mairie de Paris nous a
22:49soutenu depuis très longtemps. La région Ile-de-France
22:51également. Mais ça c'est un vrai marqueur
22:53et puis après le suivant c'est les jeux.
22:55C'est Paris 2004 qui décide de
22:57nous faire effectivement confiance
22:59et qu'on devienne partenaire des jeux
23:01pour la
23:03plus grosse manifestation
23:05mondiale avec des enjeux
23:07extrêmement forts.
23:09C'est vrai ça n'a pas trop craqué de partout
23:11l'appli, le volume d'usage
23:13les chauffeurs. J'imagine que ça a été
23:15un moment dense. Ça a été un moment
23:17hyper intéressant
23:19pour tout le monde.
23:21Évidemment nous c'est devenu un projet d'entreprise complet
23:23une personne part en vacances
23:25cette année, tout le monde est focus sur les jeux etc.
23:27Tout le monde va devoir faire des choses
23:29un petit peu différemment
23:31et puis après les équipes de Paris 2004
23:33sont
23:35top. Ils gèrent un truc monstrueux
23:37avec
23:39je suis vraiment très admiratif de ce qu'ils
23:41ont fait. Donc voilà le dialogue
23:43avec ces équipes là était
23:45bon. Le management de Paris
23:472004 est top.
23:49Les difficultés étaient nombreuses
23:51mais elles ont été toutes surpassées.
23:53On est ravis d'être
23:55à la hauteur du succès des jeux.
23:57Après la mairie de Paris
23:59Air Liquide, la caisse qui investit
24:01ces moments forts
24:03dans la vie d'un entrepreneur
24:05être le partenaire mobilité
24:07d'un événement comme les JO ça devait être un
24:09Tu te souviens du moment où vous l'avez appris
24:11parce que j'imagine que c'est un projet au long cours
24:13le moment où avec
24:15les équipes vous avez eu la vraie
24:17certitude que vous alliez en être
24:19qu'est ce qu'il s'est passé dans cette
24:21pièce au moment où vous l'avez appris ?
24:23Alors ça a été un processus long
24:25alors nous on rappelle
24:27en fait ça fait très longtemps qu'on va être partenaire des jeux
24:29donc j'ai regardé une photo
24:31mais dès je crois février 2016
24:33dans quelques semaines après lancement
24:35on fait un premier voyage
24:37qui est on amène
24:39l'équipe de ce qui deviendra le Kojop
24:41au dévoilement de je sais pas quoi
24:43Place de l'Etoile. Donc on a déjà
24:45travaillé dans un taxi hype
24:47en 2016 et nous on savait
24:49qu'on avait besoin, comme on a eu
24:51avec la COP21 ce momentum
24:53où les gens se bougent et font les choses différemment
24:55et accélèrent, basculent
24:57on savait que les jeux ça allait être utile
24:59pour notre cause, pour faire bouger les choses
25:01toujours en train de se demander comment on fait pour faire bouger les choses
25:03donc on voulait être prêt pour cette échéance là
25:05on a, et puis
25:07les jeux, enfin Paris 2024
25:09avait vraiment un agenda très clair
25:11très ambitieux sur
25:13le côté durable de ces jeux
25:15qui sont un peu la première
25:17nouvelle Olympiade de ce type là
25:19avec vraiment des engagements qui sont pas
25:21du greenwashing, donc eux voulaient bosser
25:23avec nous, on a été annoncé assez tard
25:25comme partenaire, ce discussion a duré assez
25:27longtemps, mais effectivement on était
25:29ravis quand ça a été
25:31officiel et qu'on l'a pu annoncer
25:33J'ai une question qui n'était pas prévue
25:35qui n'est pas une question qui a été
25:37préparée par la rédaction
25:39de l'émission et du coup
25:41si tu veux bien y répondre
25:43la voici
25:45Bonjour Mathieu
25:47alors ma question est la suivante
25:49l'aventure Hype a démarré il y a maintenant
25:519 ans, à l'époque nous étions 5
25:53et aujourd'hui on est plus de 400
25:55et malgré cette industrialisation tu as su maintenir
25:57cette proximité avec tes collaborateurs
25:59quel est ton secret ?
26:01Donc je crois que c'est Nabil qui vous pose la question
26:03C'est Nabil, ça c'est un autre enjeu
26:05qui m'a
26:07motivé pour faire ça
26:09et me lever le matin, c'est d'arriver à trouver
26:11des modes d'organisation
26:13qui soient
26:15plus en phase avec mes valeurs
26:17que ce que j'avais pu trouver quand j'étais salarié
26:19Donc ça veut dire Lean
26:21ça veut dire un truc
26:23qui n'existait pas tout à fait
26:25dans les livres parce que là encore il y a plein de littérature
26:27sur des organisations spéciales
26:29spéciales start-up qui ont un produit
26:31et des armées d'ingénieurs
26:33nous on est une structure où
26:35Nabil le rappelait il y a plus de 400 salariés
26:37et une partie significative salarié c'est des chauffeurs de taxi
26:39salariés
26:41et puis on a aussi des gens
26:43qui ont plus un parcours comme le mien
26:45grande école etc...
26:47donc trouver un truc qui fasse
26:49que ces profils très différents
26:51arrivent à fonctionner efficacement
26:53parce qu'on est sur
26:55des jambes dont on a besoin
26:57et on a besoin qu'elles fonctionnent bien pour avancer ensemble
26:59c'était pas... là pour le coup ça se trouve pas
27:01dans le livre parce que de fait il y a assez peu
27:03il y a pas du tout d'ailleurs de flotte
27:05de taxi salariés
27:07voilà donc il a fallu
27:09trouver un mode d'organisation qui
27:11fonctionnait
27:13comme le dit Nabil ce qui est toujours compliqué dans les organisations
27:15c'est quand elles grossissent, plus elles grossissent
27:17et moins elles se conduisent bien
27:19ou en tout cas plus elles perdent naturellement
27:21leurs liens du départ
27:23ou leurs valeurs du départ
27:25donc ça a été un enjeu
27:27par exemple en termes de management moi je dis toujours
27:29à mes managers je ne vous managerai pas
27:31donc je vous dis
27:33ce qu'il va se passer, je vous dis ce qu'on va pouvoir faire
27:35je vous dis ce qu'on pourra pas faire
27:37ça vous plait très bien
27:39vous êtes les bienvenus
27:41ça vous plait pas, pas de problème
27:43donc par le principe il faut jamais retenir
27:45quelqu'un qui veut partir
27:47il faut être très clair dès le départ sur ce qu'on va faire
27:49et ce qu'on va pas faire. C'est du directionnel ?
27:51C'est pas du directionnel c'est être très très transparent
27:53pour ne pas avoir cette couche
27:55de management qu'on retrouve
27:57je trouve dans les boîtes où on essaie un peu d'embobiner
27:59le salarié en lui expliquant que bon ça se passe pas
28:01comme je t'avais dit mais t'inquiète pas
28:03donc être très... La loi de l'explicite
28:05La loi de l'explicite et puis
28:07si quelqu'un doit partir qu'il parte c'est pas très grave
28:09par contre tant qu'il est
28:11dans le projet, qu'il voit la bouteille à moitié pleine
28:13donc qu'il passe en mode
28:15oui ça c'est pénible mais ça ça m'intéresse
28:17et l'autre truc sur lequel j'étais très clair
28:19c'est que je veux pas gérer le conflit
28:21donc c'est votre boulot de voir la bouteille à moitié pleine
28:23chez votre collègue, chez votre père
28:25et ne venez pas
28:27vous n'aurez pas aucune résistance
28:29au contraire si vous venez vous plaindre
28:31de tel ou tel, donc je gérerai
28:33ce qui dépassera mais votre boulot
28:35c'est de faire en sorte de vous entendre
28:37et de voir chez l'autre
28:39la bouteille à moitié pleine et les trucs qui vous rapprochent
28:41et d'avancer ensemble et de faire en sorte que
28:43les gens se respectent, arrivent à bosser ensemble
28:45tout en étant très différents
28:47par leur parcours et par leurs
28:49par leurs fonctions aussi
28:51donc ça c'est un truc assez atypique
28:53comme dans l'organisation, des fois un peu
28:55collégial, des fois un peu trop participatif
28:57donc des fois on est
28:59en excès de participatif, après on recentre
29:01mais je trouve un truc
29:03qui a in fine fonctionné pas mal
29:05avec aussi la possibilité de se faire monter du monde
29:07donc pas du tout figé dans les profils
29:09dans les parcours etc
29:11pas recruter des stars
29:13recruter des gens qui ont envie
29:15et qui vont...
29:17c'est le projet d'abord
29:19magnifique

Recommandations