"Il est devenu trop dangereux de sortir". De plus en plus d'Ukrainiens cherchent à échapper à la mobilisation. Euronews a tendu un micro à certains d'entre eux.
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00:00Trois ans après le début de l'invasion russe, l'Ukraine a désespérément besoin de nouvelles recrues pour soutenir ses soldats épuisés sur le champ de bataille.
00:10Les brigades de l'armée ukrainienne multiplient des campagnes de mobilisation.
00:14Mais l'afflux de volontaires civils désireux de rejoindre l'armée s'est tari et le nombre de réfractaires à la conscription est en hausse.
00:22Aslan, un nom d'emprunt, est parmi ceux qu'on appelle les évitants.
00:29Il ne s'aventure jamais hors de chez lui sans voiture.
00:37Pourquoi ?
00:58Des efforts ont été faits pour améliorer les conditions de mobilisation, mais l'absence de termes de démobilisation,
01:25à part les méthodes de recrutement controversées et les scandales de corruption, sont dissuasifs.
01:30Nazar, agent immobilier, travaille de chez lui pour éviter les patrouilles de recruteurs.
01:35Être envoyé au front, dit-il, serait un aller sans retour possible.
01:56Je ne sais pas comment cela se passera, mais j'aimerais vivre.
02:06Comme le montrent les nombreux drapeaux dressés sur la place Maïdan à Kiev, l'Ukraine a payé un lourd tribut à la guerre et ce n'est pas près de s'arrêter.
02:14Le gouvernement compte recruter 200 000 soldats supplémentaires cette année.
02:18Un objectif qui s'annonce plus que difficile.
02:21Valéry Goriat, à Kiev, pour Euronews.