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Vendredi 24 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Arnaud Faller (Directeur général adjoint et directeur des investissements, CPR AM) , Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) , Boutros Thiery (Directeur des investissements, France, Mercer Investments) et Sophie Chauvellier (Gérante allocation d'actifs, Dorval AM)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 20h30 si vous me suivez
00:16à la télévision, sur vos box et une émission que vous retrouvez par ailleurs en replay
00:20chaque jour sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:25Au sommaire de cette édition ce soir, nous allons analyser, décortiquer cette séquence
00:31assez exceptionnelle pour la course des indices actions en Europe puisque le CAC 40 par exemple
00:37est en train d'afficher une neuvième séance de hausse consécutive, ce qui n'est plus
00:40arrivé depuis l'été 2015, il y a bientôt 10 ans de cela maintenant, des indices européens
00:46qui renouent avec des sommets récents voire des records historiques comme on l'a signalé
00:50ces derniers jours pour le DAX allemand, l'Eurostock 50 ou encore le Stock 600, on
00:55voit que la fin de séance est un peu plus mesurée sur les grands indices européens
00:59mais le CAC 40 tient sa hausse au-delà des 7800 points, le CAC 40 qui revient ainsi sur
01:05les niveaux qui prévalaient juste avant l'annonce de la dissolution le 9 juin dernier par le
01:10président Emmanuel Macron.
01:12L'anatomie de la séquence européenne et de cette remontada, ce sera le sujet à la
01:16une avec nos invités de Planète Marché dans un instant, parmi les faits marquants
01:20de cette séance, pas mal de publications encore aujourd'hui et ce n'est qu'un apéritif
01:27j'ai envie de dire, avant la semaine prochaine qui sera une semaine très importante en
01:31termes de publications, nous aurons 5 des 7 magnifiques notamment qui publieront leurs
01:36résultats la semaine prochaine, Pauline Grattel vous donnera quelques détails sur les publications
01:40du jour et puis du côté des politiques monétaires, nous rentrons à nouveau dans la séquence
01:44de décision des politiques monétaires, Fed et BCE notamment s'exprimeront la semaine
01:48prochaine.
01:49Du côté du Japon, la Banque du Japon a procédé à une hausse de taux en douceur qui contraste
01:55avec la hausse de taux surprise de fin juillet qui avait mis un peu de bazar dans les marchés
01:59au cœur de l'été, cette fois la hausse avait été bien anticipée par les marchés,
02:03une hausse de 25 points de base.
02:05Pour la Banque du Japon, on a vu que le Yen avait à peine bronché sur la nouvelle, un
02:10Yen qui reste quand même très faible par rapport au dollar, autour de 156 Yen contre
02:15dollar aujourd'hui.
02:16Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché sur ces sujets et puis le
02:19bilan de la première semaine d'exercice du pouvoir de Donald Trump bien sûr et nous
02:24terminerons cette émission sur les thèmes et opportunités de 2025, le thème retenu
02:30par les équipes de Mercer pour leur exercice de perspective 2025 c'est celui du balancier
02:35Swing State, l'état de balancier, balancier politique, balancier sur les marchés, balancier
02:41industriel, nous en parlerons avec Boutros Thierry, le directeur des investissements
02:45de Mercer France qui sera avec nous dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:59Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
03:03les marchés avec Pauline Grattel.
03:04Bonsoir Pauline, c'est ce qu'on appelle une remontada dans le monde du sport et c'est
03:08donc une séquence assez inédite qu'on est en train de vivre pour les indices actions
03:12en Europe.
03:13C'est une nouvelle séance dans le vert pour le CAC 40 qui s'est rapprochée un peu plus
03:17encore des 8000 points après avoir gagné plus de 1% pendant la séance, ce qui porte
03:22sa progression hebdomadaire à environ 3% et à plus de 7% depuis le 1er janvier.
03:26Ailleurs en Europe, le MIB est au plus haut depuis un an et le DAC s'inscrit à un nouveau
03:30record tout comme le STOXX 600.
03:32Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en ordre dispersé alors que le S&P 500 inscrivait
03:37hier un nouveau record en clôture.
03:39Et aujourd'hui, le CAC 40 se distingue à nouveau grâce au secteur du luxe.
03:44Oui, c'est grâce à Burberry qui fait état de vente en repli de 7% au troisième trimestre
03:48mais c'est bien moins pire que prévu.
03:50Les analystes prévoyaient une baisse de 12%.
03:53Les investisseurs sont soulagés, le titre grimpe de plus de 12% à Londres.
03:57Kering tire le CAC 40 et gagne jusqu'à 9% au cours de la séance, suivi par L'Oréal,
04:02LVMH et Hermès qui gagnent entre 2 et 4%.
04:05Et dans l'univers du luxe, on notera que les valeurs de spiritueux sont en hausse.
04:10Oui, comme d'autres, le secteur est soulagé de l'absence de droits de douane effectifs
04:14au terme de la première semaine de Donald Trump.
04:16Pernod Ricard figure parmi les plus fortes hausses du jour au sein du CAC 40, plus 4%.
04:21Or, indice phare, Rémy Cointreau gagne plus de 5%.
04:24Le secteur automobile en profite aussi largement, Forvia est en hausse de 6%, Renault-Selantis
04:29et Volkswagen de 2%.
04:31Dans le reste de l'actualité, on le disait en titre, la Banque du Japon a donc rendu
04:34sa décision de politique monétaire.
04:36Oui, c'était largement attendu par le marché.
04:38La Banque du Japon a relevé son taux de 25 points de base à 0,5% au plus haut depuis 2008.
04:43L'institution a également revu à la hausse ses prévisions d'inflation.
04:46Après cette annonce, le Yen se traite autour de 156 contre le dollar, stable par rapport à hier.
04:52Côté statistique, macro, on a pris connaissance des enquêtes PMI préliminaires pour le mois de janvier.
04:57Oui, en zone euro, le PMI composite repasse au-dessus de 50 en janvier et sort ainsi d'une
05:02zone signalant une contraction de l'activité.
05:04En France précisément, on note une remontée du PMI manufacturier à 45,3, supérieur aux
05:09attentes et après 41,9 en décembre.
05:12Aux Etats-Unis, le PMI manufacturier repasse également en zone d'expansion à 50,1 et
05:17le PMI service est bien en dessous des attentes et du mois précédent à 52,8.
05:21Quelques publications avant le déluge de résultats attendus la semaine prochaine et la suivante.
05:26Aux Etats-Unis, toujours, Texas Instruments a publié ses résultats annuels.
05:31Oui, l'entreprise dépasse les attentes de Wall Street au quatrième trimestre en termes
05:34de bénéfices par action mais aussi de chiffres d'affaires à 4 milliards de dollars sur la période.
05:39Toutefois, les prévisions du premier trimestre 2025 suggèrent un recul des ventes et du BPA.
05:44Le titre ouvre en repli de plus de 6% à Wall Street.
05:46American Express dépasse également les attentes.
05:48Oui, l'entreprise fait état d'un bénéfice en hausse de 12%, soit plus de 2 milliards
05:52de dollars au quatrième trimestre.
05:53La clientèle fortunée d'Amex a continué à dépenser en cartes.
05:56Pour les périodes de fin d'année, le titre ouvre en repli de 1%.
06:00Profitez bien du week-end, la semaine prochaine sera particulièrement chargée.
06:04Oui, la semaine sera rythmée par la réunion de la Fed mardi et mercredi, les 28 et 29 janvier.
06:08S'en suivra le lendemain la décision monétaire de la BCE.
06:11Au-delà de ça, les premières estimations de FIB pour le quatrième trimestre pour les Etats-Unis
06:16et la zone euro seront publiées.
06:18Du côté des résultats, LVMH et STMicroelectronics publieront leurs comptes entre autres.
06:23Enfin, les marchés chinois seront fermés à partir de mardi pour la nouvelle année.
06:27Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smartbourse, les infos-clés du jour que vous apporte Pauline Grattel.
06:42Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:45Arnaud Faller est avec nous, directeur général adjoint et directeur des investissements de CPR Asset Management.
06:50Bonsoir Arnaud.
06:51Bonsoir.
06:51Sophie Chauvelier nous accompagne, gérante allocataire chez Dorval Asset Management.
06:55Bonsoir Sophie.
06:56Bonsoir.
06:56Et Benoît Pelloual, directeur des investissements de Natixis Wealth Management est également parmi nous.
07:01Bonsoir Benoît.
07:02Bonsoir Guylain.
07:02Merci à vous trois d'être là ce soir.
07:04Ravi de vous retrouver pour parler de la remontada des actions européennes.
07:09Ça arrive de temps en temps ces séquences de rattrapage, de reprise,
07:13où on voit des indices actions en Europe faire mieux que des indices américains par exemple.
07:21C'est ce qu'on observe sur quelques séances, mais peut-être même sur quelques semaines.
07:25Désormais Sophie, pourquoi, comment et jusqu'où ?
07:29Alors on ne va pas bouder notre plaisir évidemment.
07:32Alors non, ce qu'on observe c'est effectivement ce mouvement très positif sur les indices européens.
07:37C'est avant tout une baisse de la prime de risque Trump.
07:41Il y avait énormément de prudence sur les marchés en amont de sa prise de pouvoir le 21 janvier.
07:50Et effectivement rien n'a été annoncé de particulièrement embêtant pour les entreprises à ce stade.
08:00Donc pas encore de droit de douane.
08:03Donc là on a vraiment une détente, on le voit dans le secteur du luxe, des spiritueux.
08:08C'était très bien dit par Pauline.
08:11Et maintenant il y a quand même des interrogations qui restent effectivement.
08:16C'est un pari à ce stade ?
08:18Ça reste un pari à ce stade, puisque la grande difficulté, on la connaît, c'est qu'on vit à l'ère des tweets maintenant, enfin à l'ère des...
08:26Comment on les appelle ?
08:27Ou des true social.
08:27Des true social, voilà.
08:29Qui est le réseau phare de Donald Trump, personnellement.
08:32On vit à l'ère de true social et donc on n'est bien sûr pas à la merci d'une annonce.
08:37Mais de mémoire, il a quand même dit que s'agissant des 25% de droit de douane pour le Canada et pour le Mexique, on se déciderait le 1er février.
08:47Donc on n'est pas non plus complètement à l'abri d'annonces, un petit peu plus tardif, sachant que l'idée c'est un petit peu le jour de l'intronisation puis les 100 premiers jours.
08:57Donc on est au tout début d'une séquence qui effectivement a été moins désastreuse qu'elle aurait pu être, mais qui laisse toujours des interrogations.
09:06Et aujourd'hui, si on regarde la morphologie du marché, l'euro stock 50, plus de 60% du chiffre d'affaires des entreprises qui composent l'euro stock 50, dont LVMH bien entendu.
09:17Est réalisé hors d'Europe. Donc effectivement, cet environnement où il n'y a pas d'annonce de droit de douane massif, parce qu'à un moment on était quand même en train de parler de droit de douane massif.
09:27Universel.
09:28Voilà, universel, laisse de la place à une respiration.
09:32D'accord. Donc l'idée que 60% du chiffre d'affaires de l'euro stock 50 est réalisé en dehors des frontières européennes, aujourd'hui c'est vu comme une force et un avantage.
09:41Alors en l'état, c'est un avantage tant qu'il n'y a pas d'annonce qui prenne ce mouvement à contribuer.
09:47C'est d'autant plus un avantage que, in fine, la croissance économique globale va bien.
09:51On est toujours dans ce combo, une croissance finalement relativement soutenue, 3% de croissance mondiale et puis une désinflation.
09:59Donc la toile de fond économique, hors effet désastreux qui pourrait venir éventuellement d'une politique commerciale américaine, j'aurais tendance à dire que pour les multinationales tout va bien.
10:10Il y a cette expression dans les marchés de monter le mur des craintes, Benoît.
10:14Est-ce que c'est ce qui se passe pour l'Europe et comment, je ne sais pas si vous faites un peu d'escalade, mais où est-ce qu'on en est ?
10:21Est-ce qu'on est bien assurés ? Quelles sont les prises devant nous encore pour venir à bout de ce mur des craintes ?
10:27Non mais c'est vrai que le terme est particulièrement adapté à l'Europe.
10:30Le point de départ de ça, c'est un mouvement quand même assez marquant.
10:33Ça fait 3 mois sur 3 mois, donc c'est quasiment avec l'arrivée de Trump depuis l'Europe sur Perform.
10:37Même on a dit, depuis septembre, le DAX, septembre qui est le moment où peut-être qu'on a vu à travers les sondages, le pricing des enquêtes politiques aux Etats-Unis,
10:47c'est le moment où le marché a commencé à le plus anticiper Trump, peut-être avant le résultat du 5 novembre.
10:52Et depuis ce moment-là, le DAX fait mieux, par exemple, que le S&P.
10:55Et depuis le début de l'année, c'est le CAQ qui se distingue.
10:58Évidemment, il y a la valorisation en absolu, en relatif.
11:02L'Europe était attractive en valorisation.
11:04On est en dessous des moyennes historiques, alors qu'aux Etats-Unis, on est plutôt dans un contexte d'exubérance, justement.
11:10Donc ça fait apparaître l'Europe en relatif particulièrement attractive de ce point de vue-là.
11:13Ça fait longtemps qu'on parle de cette décote de l'Europe de plus de 40% par rapport aux U.S.
11:17Et ce qui est assez intéressant, c'est vrai qu'en absolu, le potentiel, il n'est pas non plus astronomique.
11:23Il faut bien avoir en tête que le contexte de croissance européen, il est quand même relativement mou.
11:28Mais néanmoins, il y a encore un petit peu de potentiel pour ce mouvement.
11:31Si on fait un petit exercice de valorisation, j'ai regardé un peu sur le CAQ, autour de 7700-7800 points,
11:38vu la prime de risque, les taux, on valorise une croissance des profits entre 6 et 8%.
11:44C'est compatible avec un scénario de croissance à un peu moins de 1.
11:47Donc c'est ce qu'il y a dans le consensus aujourd'hui.
11:48C'est exactement le scénario central, oui, c'est ça.
11:50Donc si on fait l'exercice en Europe, il y a encore un petit peu plus de potentiel.
11:55C'est pour ça que le potentiel en absolu, il n'est peut-être pas astronomique.
11:58Néanmoins, on est quand même assez tenté de continuer à faire ce pari, parce qu'en relatif, ça reste très attractif.
12:03Nous, le message qu'on donnait à nos clients depuis un petit moment, c'était de dire
12:06« On aime beaucoup les Etats-Unis à très long terme, l'exceptionnalisme américain est parfaitement justifié. »
12:11Non, il y a peut-être aussi autre chose à faire que quelques valeurs de technologie uniquement, sur des niveaux de valorisation très élevés.
12:18Et l'Europe a paraissé comme un bon moyen de diversifier son portefeuille, sachant que déjà l'économie offre un profil plus normal.
12:24Il faut bien avoir en tête qu'on a eu un choc inflationniste, on a remonté les taux, l'économie a freiné.
12:28Ce qui est le pattern classique. Donc on peut légitimement penser qu'on aura une stabilisation, voire un début, même modeste, d'amélioration.
12:35Alors qu'aux US, en termes de dynamique, l'économie est censée freiner pour gagner la maîtrise de l'inflation.
12:39Et puis ensuite, on a une dynamique de politique monétaire, de ce fait-là, qui est plus favorable en zone euro et qui se confirme.
12:46Justement, on a une fête du fait de Trump aura plus de mal à délivrer les baisses de taux.
12:50Alors chez nous, on croit, nos économistes croient encore à trois baisses de taux, malgré tout, mais on aura plus de facilité à les délivrer côté européen.
12:57— Ça se fera sur pièce pour la fête, je veux dire. — Alors qu'en Europe, il y a probablement un peu plus de certitudes. Donc ça, c'est un soutien aux prises actives.
13:03Et il y a potentiellement des bonnes surprises. Les tarifs, les barrières douanières, c'est peut-être moins douloureux que prévu.
13:10Il faut pas oublier que Trump, politiquement, il a été élu sur le pouvoir d'achat. Mettre des barrières douanières partout, ça va être aussi compliqué en termes d'inflation chez lui.
13:17Et puis il y a la Chine aussi. On évoquait les valeurs européennes très exposées à l'international. La Chine est dans une situation extrêmement délicate.
13:25Jusqu'à présent, la relance qui a été faite n'a pas été si probante. En tout cas, d'un point de vue économique, on s'attend à ce qu'il y ait un moment
13:32des annonces qui ciblent le consommateur chinois. La première zone à en profiter indirectement, ce sera plutôt la zone euro.
13:38Donc en relatif, on est encore tenté de continuer à faire un peu ce pari de l'Europe par rapport aux US, en tout cas sur les actions.
13:45— C'est ce qu'on m'a dit hier sur la Chine. Mais peut-être que ça s'applique aussi à l'Europe. Toute surprise par rapport au scénario central a de grandes chances
13:52d'être une surprise positive. — Exactement. Alors qu'à l'inverse, aux États-Unis, il y a quand même plus de chances qu'on ait des surprises négatives.
13:57On évoquait justement la semaine qui s'ouvre avec les valeurs de technologie qui vont publier. Je suis pas du tout convaincu qu'il y ait une bulle sur la tech
14:05ou à long terme, il y a plein de leviers, etc. Néanmoins, il y a des intentes qui sont un peu déraisonnables sur certains segments de la tech.
14:11Le simple fait d'avoir une déception avec de tels niveaux de valorisation, une concentration importante des indices, le poids de la tech dans l'économie américaine,
14:20ça peut entraîner pas mal de volatilité. Donc il y a plus un potentiel de surprises négatives là-bas et un potentiel de surprises positives chez nous.
14:26— Arnaud, sur ce cas européen, là, cette séquence de remontada. Et puis alors vous avez travaillé, vous mettez à jour des scénarios trimestriels chaque mois
14:34chez Cepera, cette management. Et vous avez attendu quelques jours après l'investiture de Trump, là, pour jauger un peu, j'imagine, de l'animal
14:43et peut-être équilibrer ces scénarios pour les 3 prochains mois. — En fait, on avait déjà... Effectivement, Trump, c'est quand même celui qui domine les marchés
14:53depuis même septembre, avant même l'élection de novembre, puisque la montée dans les sondages de Trump a fait pas mal bouger les choses,
14:59effectivement, sur performance des US versus le reste du monde. Et donc depuis le début, on met quand même un scénario central centré sur un Trump pro-business
15:09et qui préférera les négociations que la guerre commerciale. Pour autant... Donc en gros, on a 65% de pro-bas où, effectivement, il va préférer les négociations.
15:17D'ailleurs, c'est ce qu'il a dit sur la Chine récemment, là, les derniers... — C'est ce qu'on a vu cette semaine, quoi. C'est ça. — Exactement. Donc 65%...
15:23— Qu'est-ce qu'il a dit ? Ah oui, sur la Chine, il a dit... Ça me désolerait d'avoir à mettre ces tarifs. J'aimerais bien ne pas avoir à mettre ces tarifs.
15:30— En manifestement. Et puis il a invité quand même le vice-président Sérouni d'investiture. Donc on voit bien qu'il a envie... — Et il a protégé TikTok aussi pour 70 jours.
15:38— Il préfère pour l'instant... Il préfère les négociations et les pro-business. Il faut se rappeler qu'il a quand même... Malgré tout, il était même à Wall Street
15:45avant l'investiture pour son année de clôture. Donc on pense à... Pour autant, donc 65%, mais en même temps, il voudrait quand même que ça se passe bien.
15:56Et donc la menace, elle est totalement crédible. Il sait le faire. En 2017, il l'a fait. Pas autant que prévu, mais il a quand même... Il sait appuyer sur le bouton
16:05Il faut le rappeler, hein, qu'il appelle ça les droits de l'oine. C'est aussi important que l'amour et la religion. Donc il sait très bien le faire.
16:10— Le plus beau mot du dictionnaire, c'est « tarif ». — Exactement. Donc... Et dans ce cas-là, on aurait un... 35% des cas, on aurait une garde commerciale.
16:18Et dans ce cas-là, malheureusement, c'est... Certes, la bourse US serait aussi impactée, parce que c'est pas une bonne nouvelle pour l'ensemble du monde.
16:24Mais on aurait l'Europe et la Chine qui... Quoi, les émergents de manière générale, qui seraient bien attaqués et qui sous-performeraient.
16:32Mais je reviens sur l'Europe. Effectivement, tant mieux. Il y a un peu... Les anticipations de bénéfices sont entre 6 et 8, donc tant mieux.
16:38Mais pour l'instant, on a plutôt assisté à une re-rating qu'une progression eux-mêmes des bénéfices. Depuis le début de l'année, c'est pas encore revu en hausse.
16:46Il nous semble pour être vraiment confortable, pour aller au-delà des quelques semaines, pour vraiment augmenter encore les poids de...
16:54On l'a fait, mais on l'a fait de manière mesurée. Pour augmenter le poids des actions européennes dans les portefeuilles, il faudrait des cadets plus forts.
17:01— Alors, évidemment, la BCE a tracé la route sur les baisses de taux. Là, c'est... Effectivement, je partage, c'est totalement...
17:07Quoi, la route, elle est bien tracée. Donc c'est probablement une baisse par Réunion, avec une cible entre... Sous les 2 % fin 2025.
17:16Les catalyses qui nous semblent importants, c'est effectivement la levée de l'incertitude sur les tarifs.
17:24Mais ensuite, est-ce que les élections allemandes peuvent être un vrai game-changer ? Donc le 23 février, rappelez quand même qu'a priori,
17:30ça sera le CDU associé au SPD. — SPD. Voir un peu plus s'il y a besoin. — Oui. — Eh oui.
17:38— Justement. Justement. Ça peut être un point, ça. Parce que... Et donc pourquoi pas... Donc là, il va y avoir sur la table, effectivement,
17:44le lever de frein de la dette. On n'est pas... Évidemment, on n'est pas naïfs, parce qu'en Allemagne, si on n'ouvre pas les vannes de manière très forte,
17:50évidemment. Mais pour autant, ne serait-ce que 0,30, 0,40, 0,50 points de PIB, c'est sur la table. On sait qu'il y a des besoins de relance d'infrastructures en Allemagne,
17:58parce que, que ce soit dans les infrastructures énergétiques ou en Europe du Nord... La partie mer du Nord dépend effectivement des éoliens.
18:06Mais le Sud a eu quelques problèmes. Et d'ailleurs, vous avez vu qu'il y a eu des épisodes d'ungkelflaute. Ça veut dire quand il n'y a pas assez de vent
18:15et quand il n'y a pas assez de soleil. Aussi bien en novembre qu'en décembre, il y a eu 3-4 jours. Et c'est très compliqué pour les Allemands.
18:21C'est très, très compliqué. Et donc... Heureusement qu'on est là. Heureusement qu'on est en Vendée. Exactement. Alors la Norvège et la Suède aussi.
18:28Effectivement, le nucléaire devient sur la table, arrive sur la table. Et probablement, il y aura ou bien une reconduction des centrales qui devraient être fermées
18:38ou bien des petits modules de ce qu'on appelle la mer. Donc en tout cas... Et même, ils évoquent aussi des tarifs différents selon les zones.
18:44C'est-à-dire que l'Allemagne du Nord aurait un tarif électrique moins cher que le reste. Donc ça veut dire que ça bouge en Allemagne.
18:50Une stratégie tournée vers la compétitivité à nouveau. Exactement. Parce que l'handicap de l'Europe, c'est quand même le prix de l'énergie.
18:56Il faut juste se rappeler que c'est majeur. C'est bien de le redire. D'ailleurs, le prix de l'électricité à 50 euros... le prix du gaz à 50 euros du mégawatt-heure, il est assez haut.
19:04C'est un handicap majeur. Si effectivement, il y a une volonté européenne, que ce soit au niveau de la Commission ou au niveau des Allemands,
19:13c'est très possible que tout d'un coup, les perspectives nous rendent beaucoup plus sereins au-delà d'un mois ou deux.
19:20C'est quand même un truc important. C'est le prix de l'énergie qui est un handicap majeur. Que ce soit la partie cyclique ou la partie consommation.
19:27Et puis après, l'autre chose, en géopolitique, est-ce que oui ou non, il peut y avoir un cessez-le-feu en Ukraine ?
19:33Possible. Même si la preuve était qu'il y a une paix durable, elle est beaucoup plus faible.
19:41Vous avez vu que le deal qu'il pourrait y avoir, c'est évidemment pas un sujet simple, mais pour autant, entre Poutine et Trump,
19:49ils sont pas tous sur la même longueur d'onde. Trump voudrait un deal de territoire et Poutine voudrait un deal de souveraineté.
19:57D'où le fait que la garantie que les Ukrainiens demandent, proximité de l'Europe, voire intégration dans le temps, passe par des mobilisations des forces,
20:04une armée au sein de l'Ukraine. Et ça, Poutine a dit qu'il n'était pas prêt d'accepter qu'il y ait une armée européenne en Ukraine.
20:14Trump a d'ailleurs mis un peu d'eau sans vin de ce point de vue-là. On devait arrêter la guerre day one.
20:19Bon, il a tout de suite effectivement rallongé un petit peu l'horizon au fur et à mesure qu'il met la victoire sur le profilé.
20:26Un cessez-le-feu, ça sera déjà souligné par les marchés.
20:29Comment vous réfléchissez à ces événements ? C'est très spéculatif, j'imagine, mais on est obligé d'imaginer le 23 février en Allemagne et après,
20:36l'idée d'une pause, d'un cessez-le-feu dans le conflit de haute intensité qui dure depuis plus de deux ans maintenant entre l'Ukraine et la Russie.
20:43Qu'est-ce que ça peut générer ? Vous parlez de la prime de risque Trump. Est-ce que ça peut enlever encore un peu plus de prime de risque sur les actions européennes ?
20:50Ça s'inscrit complètement dans l'idée que vous évoquiez, de gravir le mur des inquiétudes.
20:55C'est-à-dire qu'effectivement, on identifie très bien sur l'Europe ce qui pourrait finalement maintenant se passer bien.
21:01Il y a un parcours.
21:02On a vraiment fait le plein de ce qui pouvait se passer mal et là, on a effectivement un certain nombre de leviers.
21:08Après, l'Europe reste l'Europe. La croissance potentielle en Europe, voilà, elle est ce qu'elle est.
21:15Mais on part donc d'un niveau bas et la dérivée seconde est positive. Elle est potentiellement positive, elle peut même accélérer un petit peu plus.
21:23Donc, politique monétaire, politique budgétaire, peut-être même un petit peu plus qu'une relance allemande.
21:30On peut imaginer effectivement que tout ça s'organise de façon un petit peu plus large.
21:34Il y a eu pas mal de discussions.
21:37C'est le fait en Ukraine. Reconstruction.
21:39Il peut se passer quand même un certain nombre de choses, plus ou moins fléchées, mais une volonté, on en parlait en antenne tout à l'heure,
21:47mais peut-être aussi un petit peu de simplification réglementaire.
21:51Parce que la contrepartie de la déréglementation trumpienne, c'est quand même un petit peu de pragmatisme européen.
21:59Et ça ne peut pas nous faire de mal. En tout cas, tout en gardant une ligne conductrice, on peut quand même essayer de simplifier un petit peu.
22:08Alléger, assouplir.
22:09Oui, être pragmatique.
22:12Comment on joue ça sur les marchés ? C'est aussi la question derrière, Sophie.
22:16Comment on se positionne ? Comment les marchés pourraient réagir ?
22:19Et quelle serait la meilleure manière d'en profiter ? C'est le job sur cet univers de l'action européenne.
22:24Il y a pas mal de choses.
22:25On est quand même dans une logique pro-cyclique.
22:27Donc, logique pro-cyclique veut dire, effectivement, pas de droits de douane,
22:32aller rechercher les multinationales qui avaient été un petit peu pénalisées dans ce mouvement trumpien.
22:37Il y a toujours des choses très intéressantes du côté des financières.
22:41Pourquoi ? Parce que la capacité à générer des bénéfices des grandes banques, des assurances, etc.
22:48a été reconstituée avec la normalisation de la politique monétaire.
22:52Et que maintenant, une Europe qui repartirait un peu avec une réaccélération des volumes de prêts,
22:58avec un environnement qui serait un peu plus porteur, permet aussi une poursuite de la réduction des codes de valorisation.
23:04On rappelle que les financières, elles se payent toujours 0,7 fois la valeur des actifs
23:09pour un rendement de 6 à 7%.
23:11Et ça fait trois ans que c'est un secteur qui surperforme.
23:14Donc, il y a encore des choses à faire de ce côté-là.
23:16Et ça reste pas cher.
23:17Oui, ça reste absolument pas cher.
23:19Donc, il y a toujours des choses à faire de ce côté-là.
23:21Il y a des choses, à mon sens, qui pourraient être intéressantes du côté industriel.
23:25Puisque, effectivement, si on améliore un petit peu la problématique énergétique,
23:30alors, c'est malheureusement pas tous les secteurs,
23:32mais quand même, il y a des choses qui pourraient commencer à s'améliorer à la marge.
23:35Il y a eu énormément de déstockage.
23:37Les chiffres de PMI se stabilisent, repartent, traînent légèrement.
23:42Mais bon, on pourrait effectivement...
23:44On l'espérait l'année dernière, ça sera peut-être cette année.
23:47Ils ont toujours été plus négatifs que la croissance.
23:49Les enquêtes ont toujours été plus négatives que la croissance réalisée.
23:52Oui, après, dans la pratique, les entreprises ont été obligées de repousser trimestre après trimestre
24:00la perspective d'une reprise.
24:03Que ce soit dans les secteurs industriels, tout ce qui est lié à l'auto, bien entendu,
24:06au catastrophique, mais pas que.
24:08Il y a la construction.
24:10Là, il y a potentiellement un moteur, aussi, côté construction.
24:13Et puis, finalement, des taux qui se détendent.
24:15Peut-être qu'on va aussi avoir un retour de l'immobilier qui pourrait être plus favorable.
24:18Mais c'est assez large, quand même.
24:20Comme choix, option, solution, ça offre un spectre assez large, quand même.
24:25Parce qu'on part, c'était très bien dit,
24:27on part d'un niveau de valo, aussi, qui est plutôt attractif,
24:29dans pas mal de domaines.
24:31Il y a des choses à faire.
24:33Benoît, tout ce qu'on dit là,
24:35et c'est vrai qu'à l'issue de la première semaine
24:37d'exercice du pouvoir de Trump,
24:39voire l'Europe, ou les marchés, les prix
24:41des actions en Europe s'élevaient, se réélevaient,
24:43comme ça, on se demande si même
24:45Trump,
24:47est-ce qu'il n'est pas bon pour l'Europe,
24:49d'une certaine manière ?
24:51Je rejoins totalement ce que m'a évoqué celui-ci.
24:53C'est très intéressant, justement, de ce point de vue-là, en Europe.
24:55Parce que le scénario que j'évoquais
24:57d'un début de stabilisation
24:59et de rebond, en disant qu'il n'y a pas forcément
25:01un potentiel astronomique, mais on vient de lister
25:03tout ce qui peut améliorer le potentiel.
25:05Exactement. Et tout ce qui peut, quand même,
25:07continuer de permettre de tirer les indices.
25:09Parce que, pour l'instant, ce scénario-là, il s'entend
25:11uniquement, quand on regarde les travaux des économistes,
25:13par le simple fait de redistribution
25:15de revenus réels, parce qu'il y a de la désinflation.
25:17Donc, si on arrive à avoir
25:19quelques petits éléments de surprise, etc.,
25:21on retrouve assez aisément du potentiel.
25:23Et c'est ça qui est très intéressant, en termes d'investissement,
25:25c'est qu'on a un peu l'embarras du choix. On part d'un niveau de valorisation
25:27qui sont très attractifs sur à peu près tout.
25:29Ce que Sophie évoquait,
25:31le secteur bancaire européen qui a été sinistré
25:33pendant des années, il retrouve fondamentalement
25:35de l'intérêt. C'est très intéressant.
25:37Et, en même temps, vous avez des choses
25:39qui ne sont pas du tout en même profil
25:41boursier, mais qui sont aussi intéressantes. On évoquait le luxe.
25:43Typiquement, des valeurs de croissance
25:45très internationales, exposées
25:47à l'équivalent à ce que j'évoquais
25:49en Chine, etc., pourraient en profiter.
25:51Donc, en fait, on a un peu l'embarras du choix, en termes d'investissement.
25:53Ce qui est exactement l'inverse de ce qui se passe
25:55ailleurs, où c'est un peu bouché. Tout le monde fait la même chose.
25:57Il y a une espèce d'unanimisme un peu inquiétant.
25:59En Europe, on a l'embarras du choix à faire des choses.
26:01Je rajouterais un segment
26:03qu'on peut peut-être enfin réinvestiguer.
26:05C'est les small mid-caps en Europe.
26:07Vous allez dire qu'on les attend.
26:09Ça fait quand même très longtemps.
26:11On les attend.
26:13L'élément qui est, à mon sens, important là-dedans,
26:15ce n'est pas tant les perspectives de croissance
26:17parce que ce n'est pas ça qui les a fait souffrir autant.
26:19En réalité, c'est vraiment la sensibilité
26:21autour d'intérêt. Et si, effectivement, en termes
26:24de dynamique, on a plus de chances de voir une baisse des taux
26:26du côté européen plutôt qu'aux Etats-Unis,
26:28ça peut être une vraie corde de rappel
26:30aux valorisations.
26:32C'est un autre segment
26:34qui, à mon sens, peut être...
26:36On peut revenir un petit peu dessus
26:38en termes d'allocation d'actifs.
26:40Et sur l'idée quand même qu'on peut imaginer
26:42et pas juste espérer, mais imaginer
26:44des réactions de l'Europe.
26:46Moi, j'appelle ça le pessimisme de l'atmosphère.
26:48C'est tellement ancré
26:50dans les logiciels médiatiques
26:52qu'on a l'impression que c'est toujours plié.
26:54Le rapport Draghi,
26:56ça y est, c'est déjà aux oubliettes.
26:58On n'en parle plus, etc.
27:00Tout le monde me parle du rapport Draghi pour venir me dire
27:02qu'on n'en parle plus. Mais le fait de dire qu'on n'en parle plus
27:04c'est déjà une manière de continuer d'en parler.
27:06Je caricature un peu, mais est-ce qu'il y a
27:08quand même des éléments, des pistes, des indices
27:10qui montrent que l'Europe...
27:12Peut-être que ça passe sous les radars,
27:14Sophie évoquait des discussions
27:16sur la défense, sur la réglementation.
27:18Il y a des choses qui sont déjà en train de bouger
27:20ou qui sont dans les cartons
27:22potentiellement.
27:24Oui, c'est concret.
27:26En termes de potentiel, c'est hyper important.
27:28L'Europe, par exemple, quand on regarde
27:30la France et l'Allemagne, on a un taux d'épargne
27:32qui est encore supérieur au taux d'épargne d'avant Covid.
27:34Aux Etats-Unis, c'est exactement l'inverse.
27:36Ça, c'est lié à quoi ? A cette incertitude,
27:38cette sinistrose généralisée
27:40où les ménages n'ont pas trop envie
27:42de consommer, les entreprises
27:44n'ont pas trop envie d'investir.
27:46A l'inverse, ce genre de phénomène
27:48et l'arrivée paradoxalement
27:50d'un Trump au pouvoir aux Etats-Unis
27:52peut mobiliser en Europe.
27:54On reparle du rapport Draghi avec l'arrivée
27:56de Trump au pouvoir. Pourquoi ? Parce qu'on se rend
27:58compte qu'effectivement, on peut peut-être aussi
28:00faire preuve de pragmatisme dans notre régulation.
28:02Certes, on veut être les bons élèves
28:04sur la transition énergétique,
28:06sur à peu près tous ces sujets.
28:08On veut être le meilleur élève possible dans le monde.
28:10On se rend compte que ça, ça va nous coûter extrêmement cher
28:12d'un point de vue économique si on veut tenir des objectifs
28:14aussi ambitieux et qu'on va peut-être devoir faire preuve
28:16de pragmatisme avec l'arrivée de quelqu'un comme Trump au pouvoir.
28:18Et c'est très concret. Justement,
28:20on l'évoquait, les autorités françaises,
28:22le gouvernement envoient un mémo à la Commission européenne
28:24dans laquelle on demande
28:26d'ajuster la régulation,
28:28notamment CSRD,
28:30toutes les contraintes réglementaires qui pèsent
28:32sur les entreprises, en tout cas de les amender,
28:34de se focaliser sur ce qui compte le plus
28:36et notamment l'investissement dans l'innovation
28:38pour le climat, etc.
28:40Et de lever le pied sur peut-être des choses qui ne sont peut-être pas immédiates
28:42et qui risquent de faire souffrir la croissance.
28:44Il y a un point de corrélation avec l'Allemagne.
28:46Donc en fait, on voit qu'il y a de ce point de vue-là
28:48vraiment quelque chose à faire. Il y a un vrai potentiel
28:50qui peut être mobilisé et paradoxalement,
28:52cette menace Trump, elle peut mobiliser ce potentiel.
28:54Et vous êtes d'accord avec l'idée qu'il y a une place
28:56pour arbitrer cette question réglementaire
28:58sans...
29:00comment dire... sans revenir
29:02complètement en arrière. C'est en gardant quand même
29:04l'idée que l'Europe
29:06peut apporter quelque chose
29:08en matière d'encadrement,
29:10de cap sur la transition,
29:12les transitions, etc.
29:14Mais il le faut en termes d'investissement.
29:16C'est extrêmement important aux Etats-Unis.
29:18Parce qu'il y a beaucoup d'investissements
29:20qui vont aussi dans la transition.
29:22Il y a plus d'investissements qui vont dans la transition climatique
29:24que d'investissements qui vont dans le fossile quand même au niveau
29:26global. Il faut avoir en masse, en tête
29:28ces masses-là. C'est pas sur ce volet-là
29:30d'ailleurs. Encore une fois, dans le rapport Draghi,
29:32tout le monde s'était focalisé sur il faut dépenser plus
29:34pour investir. Les trois quarts du rapport reposent
29:36sur... Prenez des risques. Mais oui,
29:38sur qui empêche cette prise de risque.
29:40Et c'est sur ce volet-là où peut-être
29:42on s'est montré particulièrement ambitieux
29:44à vouloir réguler absolument
29:46tout, être le meilleur élève possible. C'est plus
29:48sur ce volet-là où il y a des choses à faire.
29:50Évidemment, ne pas remettre en cause tous les investissements
29:52nécessaires. Parce que, de l'autre côté,
29:54ils vont les faire aussi. Donc, c'est vraiment sur ce
29:56volet régulation, incitation
29:58à prendre du risque qui est très important.
30:00L'Europe peut garder un gros levier, justement.
30:02Oui, bien sûr. Garder cette
30:04avance sur la question de la transition.
30:06Encore une fois, qui génère beaucoup d'investissements
30:08chez nous. Alors, à cause
30:10ou grâce à une réglementation qui a été
30:12bien pensée, pour dire les choses. Mais
30:14je veux dire, on peut
30:16à la fois desserrer un peu la réglementation
30:18mais garder aussi cet avantage
30:20tourné vers la transition qui fait que
30:22des investisseurs mondiaux viennent chez nous regarder
30:24comment on fait la transition.
30:26Oui, je pense qu'on en est persuadé.
30:28Évidemment, on a un atout qu'on oublie souvent de dire.
30:30Malgré tout, c'est qu'on a une épargne
30:32en Europe. Un stock
30:34d'épargne monstrueux. En plus
30:36d'une collecte très forte
30:38post-Covid. Que ce soit en France
30:40ou en Allemagne. Les Allemands, c'est encore pire que nous en ce moment.
30:42Simplement,
30:44elle n'est peut-être pas au bon endroit.
30:46C'est pour ça que...
30:48Elle est à l'endroit où les épargnants ont décidé de la mettre.
30:50Oui, mais ce qui se passe, c'est que là...
30:52Mais on peut inciter.
30:54On peut réallouer l'épargne.
30:56C'est-à-dire qu'il y a des...
30:58On peut proposer. On peut réallouer l'épargne
31:00avec des incitations.
31:02Les Américains font ça aussi parfois.
31:04Moins de laïté.
31:06Mais par exemple, ce qui a été fait en France
31:08sur la loi de l'industrie verte.
31:10Où on demande...
31:12Il y a une obligation de mettre du non-coté
31:14dans toutes les grilles à horizon.
31:16Et ça, c'est du local.
31:18Parce que, juste au passage,
31:20le poids des actions US
31:22dans les EU-sites européens,
31:24aujourd'hui, il est plus fort
31:26que les actions européennes.
31:28En 10 ans, le poids des actions US
31:30qui était minoritaire, il est passé majoritaire.
31:32Et inversement, le poids des actions européennes,
31:34il est passé...
31:36Donc, les fonds de réglementation européenne
31:38vendus sur le territoire européen
31:40destinés aux épargnants européens
31:42se retrouvent à la fin...
31:44On ne peut pas leur donner tort
31:46quand on regarde la performance des dernières années.
31:48Mais, encore une fois, pour trouver
31:50les pépites de demain, ça commence aussi
31:52et on reviendra justement au point que vous évoquiez
31:54sur les small-cap, ça commence aussi
31:56par ce segment-là. Ce segment-là
31:58qui a effectivement été attaqué, c'est évident.
32:00Ceci dit, sur 30 ans, les small-cap françaises,
32:02elles ne font pas moins bien.
32:04Non, c'est depuis 4-5 ans que c'est un peu dur.
32:06Mais, si on mobilise l'épargne
32:08sur, que ce soit le long côté
32:10ou les small-cap, après,
32:12franchement, on va préparer
32:14les champions de demain.
32:16Et les champions de demain, ils seront locaux.
32:18Et donc, la bonne nouvelle, c'est qu'il y a quand même
32:20un, on a l'argent, simplement, il n'est pas mis au bon endroit
32:22et les idées en France
32:24sont très bonnes. Franchement,
32:26les performances, encore une fois, sont longues.
32:28Il n'y a rien à dire, même face
32:30aux Américains.
32:32Il y a des marchés de small-cap en Europe.
32:34L'Italie qui fait très bien
32:36historiquement, etc.
32:38Sur cette question de l'épargne,
32:40ce n'est pas facile de réallouer
32:42l'épargne comme ça. Et en plus, c'est souvent aussi comme ça
32:44qu'on va financer des projets hasardeux
32:46et qu'on se retrouve avec une mauvaise allocation
32:48de l'épargne. Ce qui est vraiment fondamental,
32:50et c'est là où il se passe un truc aux Etats-Unis
32:52et il ne faudrait pas passer à côté
32:54en Europe, c'est en fait l'optimisme.
32:56Ça se voit dans les enquêtes d'opinion.
32:58Trump vous parle de Golden Age.
33:00Vous regardez le sentiment des
33:02petits entrepreneurs aux Etats-Unis, mais il a
33:04littéralement explosé de son arrivée.
33:06C'est exactement ce qu'il faudrait réussir à faire
33:08si on veut fondamentalement faire bouger l'épargne.
33:10Ce n'est pas sous la contrainte
33:12ou l'incitation forte avec
33:14beaucoup de réglementations qu'on va y arriver.
33:16C'est en injectant une espèce d'état d'esprit.
33:18C'était ce qui ressortait du rapport Draghi.
33:20De vendre une espèce d'optimisme,
33:22d'esprit d'entreprise
33:24qu'on y arrivera et qu'on y arrivera aussi
33:26beaucoup plus efficacement.
33:28C'est un peu le sens du discours de Christine Lagarde
33:30aujourd'hui à Davos. Elle était avec Larry Fink,
33:32le patron de BlackRock, dans le panel.
33:34Larry Fink dit que c'est le moment
33:36de revenir investir en Europe.
33:38Il y a trop de pessimisme sur l'Europe.
33:40Pour tout de suite ajouter, je précise que
33:42dans mon esprit, l'Europe reste un mythe.
33:44C'est un marché unique qui n'est pas finalisé.
33:46Tout le discours qu'on ait.
33:48Réponse de Lagarde, non, l'Europe n'est pas un mythe.
33:50L'Europe, c'est un magnifique laboratoire
33:52de transition. Il faut que nous, en Europe,
33:54justement, on soit capable de vendre
33:56une histoire, désolé pour ce terme-là,
33:58mais de vendre quelque chose de beaucoup plus positif
34:00y compris pour nous-mêmes.
34:02Parlons un peu quand même
34:04du...
34:06Si l'Europe va mieux, ou l'Europe boursière
34:08est en train peut-être de
34:10penser ses plaies, si je puis dire,
34:12que dire du marché américain, des risques
34:14qui sont présents aujourd'hui sur ce marché américain
34:16qui reste malgré tout
34:18incontournable, j'imagine, dans une allocation.
34:20Oui, oui, tout à fait.
34:22Le principal risque, on l'a évoqué,
34:24c'est-à-dire que
34:26c'est le risque de surchauffe.
34:28Aujourd'hui,
34:30on a,
34:32Donald Trump, avec les encouragements,
34:34les incitations, baisse d'impôts, etc.,
34:36peut provoquer
34:38effectivement, et si les tarifs
34:40sont mis en place, une surchauffe
34:42qui déboucherait sur des tensions obligataires fortes
34:44qui pourraient avoir un effet autoréalisateur
34:46de stabilité financière, etc.
34:48Et une consolidation boursière
34:50un petit peu classique, entre guillemets.
34:52Voilà.
34:54C'est le risque principal,
34:56mais la contrepartie de ça, c'est quand même
34:58un environnement
35:00avec
35:02un esprit animal,
35:04le fameux animal spirit
35:06positif, incitatif
35:08pour l'investissement,
35:10et avec une diffusion
35:12de la performance. Parce que le marché américain,
35:14il a fait très très bien avec cette valeur,
35:16mais pas que, je suis d'accord,
35:18il y a des très belles valeurs dans l'électrification, etc.,
35:20qui ont des parcours boursiers fabuleux,
35:22mais quand même, c'était quand même très très concentré.
35:24Il y a
35:26un tissu,
35:28il y a un tissu d'entreprise
35:30extrêmement riche aux Etats-Unis,
35:32et donc,
35:34on pourrait avoir, au fur et à mesure
35:36que l'exceptionalisme des
35:38sept magnifiques, puisqu'en fait, quand même,
35:40les sept magnifiques ont eu des résultats
35:42exceptionnels.
35:44Et les perspectives restent
35:46d'ailleurs meilleures qu'une
35:48bonne partie du reste du marché
35:50sur 2025. Mais disons qu'au fur
35:52et à mesure, quand même, il y a un rééquilibrage
35:54entre les perspectives de croissance des sept magnifiques
35:56et le reste de la cote.
35:58L'écart se rétrécit.
36:00L'écart se resserre,
36:02et donc, progressivement,
36:04on peut imaginer qu'en fait,
36:06ce qu'apportent les baisses d'impôts,
36:08ce qu'apportent la déréglementation,
36:10c'est une diffusion. Et donc, avec
36:12une approche beaucoup plus diversifiée,
36:14avec beaucoup plus de participants
36:18à la hausse.
36:20Ou à la performance.
36:22Et donc, quelque part, peut-être, moins de sept magnifiques
36:24et beaucoup plus du reste. On pourrait avoir
36:26pas mal de rotations, en fait.
36:28Je reste sur les US, mais
36:30la vue sur le dollar, je suis désolé, c'est un exercice
36:32toujours très compliqué.
36:34Mais voilà, ça fait partie de l'exceptionalisme
36:36américain. Ça a été un des marqueurs
36:38de l'anticipation de Trump.
36:40Et alors que les actions européennes montent,
36:42on voit le dollar, face à ça,
36:44qui est en train de baisser.
36:46C'était vraiment bien
36:48timé. La baisse de la prime de risque
36:50de Trump, c'est exactement la même chose.
36:52On a fait pratiquement
36:54la parité sur le dollar.
36:56Là, on est revenus, aujourd'hui,
36:58à 1,04. Donc, il va avoir un dollar
37:00plus faible, Trump ?
37:02C'est ce qu'il souhaite, mais
37:04c'est pas nécessairement ce qu'il va obtenir.
37:06Mais en tout cas, en l'état,
37:08ne mettant pas
37:10de mesures qui portent
37:12préjudice à l'ensemble du commerce
37:14mondial, la prime
37:16de risque qui s'était matérialisée
37:18dans un dollar se dégonfle.
37:20Donc, voilà.
37:22Après, à partir de maintenant, encore une fois,
37:24nous, on attend.
37:26Que va-t-il annoncer
37:28le 1er février ? Est-ce qu'il valide ou pas ?
37:30Moi, j'aime bien son
37:32« I'd rather not to ». Quand il parle
37:34des Chinois, je préfèrerais
37:36qu'il ne parle pas.
37:38La main sur le cœur.
37:40Moi aussi, je préfère qu'il ne parle pas.
37:42C'est tout le monde.
37:44C'est sa sincérité à lui.
37:46Est-ce qu'effectivement, on va trouver
37:48un terrain d'entente ? En Europe, on le connaît.
37:50Le chemin en Europe, c'est acheter
37:52du gaz américain.
37:54Nous, on est preneurs, de toute façon.
37:56Fondamentalement, ça ne nous dérange pas plus
37:58que ça. Si c'est ça le deal...
38:00D'ailleurs, Christine Lagarde l'a dit.
38:02S'il suffit de ça pour s'entendre avec Trump,
38:04on va s'entendre.
38:06Si les attentes sont là, c'est faisable.
38:08C'est plus compliqué côté chinois, évidemment.
38:10Mais pour nous, c'est faisable.
38:12Sur le dollar, Benoît, je vous laisse réagir.
38:14Je ne sais pas si ça implique la Fed
38:16dans la discussion.
38:18Est-ce qu'on peut imaginer un dollar
38:20qui continue de se détendre
38:22face aux grandes devises ?
38:24Oui, c'est tout à fait possible.
38:26C'est cohérent avec ce qu'on décrit.
38:28Ce qui nous dérange encore une fois
38:30aux Etats-Unis, ce n'est pas fondamentalement
38:32l'exceptionnalisme américain.
38:34Il est parfaitement validé.
38:36Mais il n'y a qu'un pas pour tomber dans l'exuberant.
38:38On parlait des valorisations.
38:40Ce n'est pas gênant d'avoir des valorisations élevées.
38:42Mais quand on a des taux qui s'approchent
38:44entre 4,5 et 5...
38:46Il y a des risques négatifs sur les actions américaines.
38:48Assez largement négatifs.
38:50Ce sont des messages assez forts.
38:52On a le sentiment que les marchés
38:54s'étaient facilement accommodés
38:56de la perspective Trump avant.
38:58On voyait ça comme un peu plus d'inflation.
39:00Mais on s'en fiche un peu.
39:02Il y a plus de croissance.
39:04C'est un scénario qui me semble un peu simple.
39:06En réalité, c'est plus complexe que ça, l'arrivée de Trump.
39:08C'est très différent de son premier mandat.
39:10L'économie est en pleine accélération.
39:12Il n'y a pas de problématique inflationniste.
39:14Là, il a été élu sur la problématique du pouvoir d'achat.
39:16Il ne peut pas se permettre ce genre de choses.
39:18En termes d'actions publiques,
39:20ça va être plus compliqué.
39:22En termes de financement, on oublie
39:24sa promesse de baisse d'impôts.
39:26En face, il y a un programme de baisse de la dépense
39:28qui évoque 3% d'objectifs de déficit.
39:30S'ils font ça,
39:32c'est très difficile
39:34de ne pas avoir d'impact, au moins transitoirement,
39:36sur la croissance.
39:38Il faut le savoir, même si à long terme,
39:40ça peut être très bon.
39:42Mais d'un point de vue transitoire,
39:44c'est très difficile.
39:46Le Trump, c'est quoi ?
39:48C'est peut-être un peu plus d'inflation,
39:50mais aussi un peu moins de croissance.
39:52Dans ce qui est price aujourd'hui,
39:54ce n'est pas le cas.
39:56Encore une fois,
39:58ça appelle à être vigilant, à diversifier son portefeuille.
40:00La logique qui est derrière,
40:02c'est celle qu'on peut voir sur le dollar.
40:04Le différentiel de politique monétaire qui joue,
40:06à un moment,
40:08les fondamentaux reprennent le dessus.
40:10Hormis le momentum de croissance
40:12réel aux Etats-Unis,
40:14les fondamentaux pour le dollar ne sont pas si bons que ça,
40:16pour 2025, Arnaud ?
40:18On ne voit pas de grande variation.
40:20On ne voit pas non plus l'euro qui paye de folie.
40:22Il faudrait quand même qu'il y ait
40:24des perspectives très fortes.
40:26Il n'y a pas de pagaille monétaire ou de pagaille de devise, là,
40:28sur 2025 ?
40:30Je reviens juste sur la cote américaine.
40:32La bonne nouvelle, effectivement,
40:34c'est qu'il n'y a plus que les M7.
40:36Les M7 ne sont plus les seuls à contribuer.
40:38Il faut juste se rappeler qu'en 2023,
40:40les M7 dominent outrageusement toutes.
40:42En 2024,
40:44les M7, pas toutes les M7,
40:46parce qu'il faut juste se rappeler qu'il y a Nvidia loin devant,
40:48Microsoft est à 12 %,
40:50donc bien loin que le SPI,
40:52et en 2025,
40:54pas toutes devant, loin de là,
40:56il y a des hausses et des baisses.
40:58Apple est déjà bien en baisse, par exemple.
41:00La dispersion au sein des M7
41:02commence à être forte.
41:04Ça veut dire que les gens ont une capacité
41:06de sélectivité au sein des M7,
41:08alors qu'avant, il fallait toutes les avoir.
41:10Ça s'appelait M7, donc il fallait les avoir.
41:12Là, c'est beaucoup plus subtil, et tant mieux,
41:14parce que la concentration est un handicap.
41:16D'abord, ça rend les marchés parfois fragiles,
41:18et deux, c'est un handicap pour la suite.
41:20On s'ennuie.
41:24Maintenant, le côté Fed,
41:26malgré tous les derniers chiffres d'inflation,
41:28ceux de décembre pour écrire,
41:30les tout derniers
41:32rassurent un peu.
41:34Visiblement, oui.
41:36À 10 bits, on est rassurés.
41:38Voilà à le rappeler
41:40qu'il était prêt plus tôt,
41:42le gouverneur de la Fed,
41:44à poursuivre les baisses.
41:46On ne pense pas à 3, 4 forcément,
41:48mais à 1 ou 2 ou 3 sur l'année,
41:50parce que les anticipations sur le marché sont formidables.
41:52Quand on en anticipe 5,
41:54et qu'on repasse à 0,
41:56on est revenu à un grand swing.
41:58On reparlera des swings juste après,
42:00mais c'est vraiment des mouvements de swing importants.
42:02À quelques semaines près,
42:04on peut anticiper 5 ou 0.
42:06C'est dingue.
42:08Là, on n'est plus mesurés, donc tant mieux.
42:10C'est bien, Trump a demandé hier des baisses de taux,
42:12et pour tout le monde même.
42:14Il dit qu'il faut que les taux baissent partout dans le monde.
42:16C'est un changement par la dette aussi,
42:18pas que par les fonds propres,
42:20mais aussi par la dette.
42:22C'est Tariffman et Real Estateman aussi.
42:24Donald Trump, il vient de là.
42:26Puisqu'on parlait de la Fed,
42:28je ne fais pas un petit commentaire sur le Japon.
42:30La Banque du Japon a monté
42:32ses taux de 25 points de base.
42:34C'est autour de 0,5,
42:36c'est le taux du directeur japonais.
42:38Très différent de ce qui s'était passé
42:40cet été, Arnaud.
42:42Ils n'avaient pas du tout préparé en l'été.
42:44En plus, dans un moment
42:46où les marchés ne sont pas les plus liquides,
42:48au début août.
42:50C'est-à-dire que le risque sur le cari,
42:52c'est quelque chose qui est un peu passé aujourd'hui ?
42:54Si on annonce à ce point
42:56des hausses de taux, c'est complètement différent.
42:58A chaque fois que la BOJ
43:00va faire ça, la Banque centrale du Japon,
43:02les marchés pourront l'accepter
43:04parce que c'est tellement bien préparé.
43:06On vient de tellement loin, il y a encore un peu de place.
43:08D'ailleurs, le Yen ne s'est pas tellement renforcé.
43:10Il en faudra beaucoup plus
43:12pour que le Yen se renforce.
43:14On peut imaginer, malgré tout, un Yen qui se renforce
43:16un peu encore dans les semaines qui viennent.
43:18Mais ce n'est rien. Il ne va pas revenir.
43:20En gros, on est à 155.
43:22On peut imaginer vers 150.
43:24Mais on ne voit pas non plus un retour
43:26extrêmement figurant dans l'autre sens.
43:28Oui, je comprends.
43:30C'est une bonne appréciation,
43:32probablement, mais pas plus.
43:34Il nous reste deux minutes. Gardez encore la part
43:36du positionnement.
43:38Une fois qu'on a dit tout ça,
43:40pour attaquer cette année 2025
43:42en attendant les prochains épisodes.
43:44On a été beaucoup US en 2024
43:46et on a réalloué
43:48fin 2024 et début 2025.
43:50D'ailleurs, une des manières de réallouer sur l'Europe,
43:52parce qu'on a vu qu'il y avait
43:54des hypothèses à lever,
43:56notamment les droits de loine,
43:58c'est d'y aller aussi par option.
44:00Cette fois-ci, via option d'achat,
44:02parce que la volatilité est relativement faible.
44:04Dans les portefeuilles, ça fait quand même pas mal de bien
44:06depuis le début de l'année parce que les 7%
44:08ont été bénéfiques.
44:10Donc oui, il y a les par étapes d'abord
44:12parce qu'il faut lever les hypothèques
44:14et pourquoi pas via option d'achat.
44:16Sophie, quelle est la logique
44:18qui vous anime dans les fonds
44:20diversifiés d'allocations d'Orval ?
44:22Toujours plutôt bien investi.
44:24Très diversifié géographiquement,
44:26mais nous,
44:28on pratique l'équipement des rations
44:30donc on va effectivement
44:32aller travailler une partie importante de la cote.
44:34Les thèmes qu'on aime bien,
44:36c'est plutôt procyclique.
44:38On aime bien les financières
44:40européennes et japonaises.
44:42La hausse de tout Japon pour nous,
44:44on l'attendait et on pense que ça va se poursuivre.
44:46Il y en aura d'autres ?
44:48Il y en aura d'autres et
44:50les banques japonaises vont continuer
44:52à bien se comporter parce qu'elles vivent
44:54la normalisation qu'ont vécu les banques européennes.
44:56Donc ça devient une configuration plus favorable.
44:58Le pouvoir d'achat des ménages
45:00s'améliore aussi.
45:02On va repasser en salaire réel positif.
45:04On a aussi cette configuration
45:06au Japon.
45:08On aime toujours bien les histoires
45:10autour de l'investissement technologique
45:12et les investissements de transition.
45:14Que ce soit l'intelligence artificielle,
45:16l'électrification, ça reste quand même
45:18des tendances très fortes. L'efficience énergétique,
45:20ça continue toujours à porter un certain
45:22nombre de valeur de la cote.
45:24Et puis on a toujours un espoir
45:26sur un éventuel retournement industriel
45:28qui viendrait de la fin
45:30de cette phase de déstockage.
45:32Donc dans l'ensemble,
45:34plutôt un positionnement pro-cyclique
45:36et on commence à s'interroger
45:38sur un éventuel retour
45:40sur les taux.
45:42On était resté
45:44trois ans.
45:46Ça ne vous intéressait pas vraiment.
45:48Ça fait trois ans qu'on n'a pas de diplomation.
45:50Et là, effectivement, on commence
45:52à regarder ça un peu plus.
45:542,25% de taux réels aux Etats-Unis,
45:56ça commence à se regarder.
45:58Les enchères sur le TIPS d'hier, ça sort à 2,24%.
46:00Effectivement, il y a des choses.
46:02Rapidement, pour conclure.
46:04Il a volé votre conclusion.
46:06On a eu tendance,
46:08bien évidemment, au-delà du message diversification,
46:10faire un peu autre chose que des US
46:12dans le portefeuille.
46:14On a de nouvelles fenêtres d'opportunités
46:16sur les marchés obligataires. Un peu plus en Europe,
46:18un peu plus de certitudes sur les taux.
46:20Mais même aux US, cette logique de fixer un rendement,
46:22ça retrouve beaucoup de sens.
46:24Donc on le fait.
46:26Merci beaucoup. Merci à vous trois d'avoir été les invités
46:28d'Anval Asset Management, Arnaud Faller,
46:30CPRAM, Benoît Pelloual,
46:32Natixis Wealth Management.
46:44Le dernier quart d'heure de Smart Bourges.
46:46Chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
46:48Le thème ce soir, c'est celui de l'année 2025.
46:50Des thèmes et des opportunités
46:52pour des investisseurs, des professionnels
46:54de la gestion d'actifs, notamment,
46:56cette année 2025. On est encore dans cette période
46:58où on réfléchit, évidemment,
47:00aux perspectives de l'année
47:02à venir. Boutros Thierry est à mes côtés,
47:04directeur des investissements de Mercer France,
47:06pour évoquer cet exercice de perspectives
47:08qui a été réalisé
47:10par les équipes de Mercer.
47:12Bonsoir Boutros. Merci beaucoup d'être là.
47:14Une partie de votre
47:16rapport sur 2025, thèmes
47:18et opportunités, s'intitule Swing State.
47:20L'état de
47:22balancier, c'est comme ça qu'on peut le traduire.
47:24Boutros, qu'est-ce qu'il faut
47:26comprendre derrière ce terme
47:28et ce titre qui a été choisi à dessein,
47:30bien sûr, pour marquer un peu
47:32les esprits de vos clients ?
47:34Chaque année, on essaie d'avoir
47:36une expression imagée
47:38pour voir comment on va réfléchir
47:40sur les marchés. On a en effet choisi
47:42le thème de Swing State. On pourrait mettre un S
47:44à Swing State. Bien entendu,
47:46derrière tout ça, il y a la mention
47:48aux états pivots, aux Etats-Unis, qui ont été
47:50comme toujours, mais peut-être encore plus
47:52l'année dernière, important
47:54dans le basculement.
47:56Vous le disiez, Grégoire, un basculement
47:58entre Kamala Harris et Donald Trump.
48:00L'élection s'est jouée
48:02à 135 000 voix, apparemment.
48:04Donc, il y a ces états pivots. Et puis, plus largement,
48:06il y a aussi un phénomène de
48:08balancier avec des états pivots au sens international,
48:10avec beaucoup d'élections
48:12qui ont eu lieu l'année dernière,
48:14l'élection allemande qui arrive
48:16bientôt, et donc un potentiel
48:18basculement avec des états qui vont être
48:20soit alignés avec les Etats-Unis.
48:22On parle toujours des Etats-Unis depuis quelques semaines,
48:24encore plus que d'habitude.
48:26Donc, soit qu'ils vont être alignés
48:28avec les Etats-Unis, soit qu'ils vont choisir une autre voie.
48:30On voit qu'il y a du populisme qui progresse,
48:32qui est parfois alimenté aussi par
48:34certaines
48:36personnes aux Etats-Unis,
48:38proches du pouvoir. Donc, il y a aussi
48:40ce balancier-là. Et puis, pour finir sur ces états
48:42pivots, il y a beaucoup de pivots
48:44devant nous. La tech,
48:46par exemple, qui n'était pas forcément
48:48pro-Trump lors de la première
48:50mandature de Donald Trump. On voit qu'ils se sont tous
48:52rangés, quitte à
48:54avaler un peu leur chapeau sur certaines choses.
48:56Et donc, c'est assez important parce que
48:58la tech qui se range derrière cet
49:00alignement-là, ça peut avoir des effets
49:02alors positifs peut-être pour l'économie,
49:04on va en parler, mais en tout cas, c'est un changement
49:06majeur. Sur la tech,
49:08le FT avait repris
49:10sous forme de graphique.
49:12Alors, ils avaient, sur la
49:14Californie, essayé de voir comment
49:16les patrons de la tech étaient
49:18soit républicains, soit démocrates, en remontant
49:20à travers les décennies passées.
49:22Et c'est vrai que le balancier, je garde
49:24cette image-là, on a toujours l'image
49:26que Silicon Valley est très démocrate,
49:28etc. Quand on revient
49:30aux années 2000, au moment de
49:32la bulle dot-com, précédant la bulle dot-com,
49:34c'était beaucoup plus équilibré.
49:36Il y avait un biais
49:38démocrate dans la tech
49:40californienne, il y a 25
49:42ans en arrière maintenant. D'où l'idée
49:44de ce balancier ? Peut-être même d'inspiration, mais c'est vrai
49:46qu'il y a un basculement, en tout cas,
49:48tout le monde se range
49:50sagement derrière Trump, et puis
49:52il y a des ambitions de renforcement
49:54de cette tech qui,
49:56pour Donald Trump, est aussi
49:58un moyen de poursuivre cette croissance très forte.
50:00Comment est-ce que cette idée
50:02de balancier, de swing state
50:04se traduit dans
50:06l'univers des marchés ? C'est ce qui nous intéresse
50:08aujourd'hui, Boutros.
50:10D'ailleurs, ces considérations
50:12géopolitiques, politiques,
50:14bien entendu, il y a des impacts économiques
50:16avec cette même
50:18question de basculement.
50:20On est sur des points de rupture, sur
50:22beaucoup de critères, où c'est très
50:24difficile de savoir
50:26de quel côté on va tomber.
50:28Des choses assez binaires.
50:30Et des choses qui sont
50:32interconnectées. On peut prendre quelques
50:34exemples. On a parlé de la tech.
50:36L'IA a été le plus gros
50:38provoyeur de croissance
50:40pour les fameux
50:427 magnifiques, mais aussi le reste du marché
50:44sur les 4 dernières années.
50:46Donald Trump veut encore appuyer.
50:48Il y a eu des annonces de plans de 500 milliards
50:50qui étaient déjà prévues avant.
50:52On le sait, mais en tout cas,
50:54c'est un renforcement clair et net
50:56par rapport à ce qu'on vient de dire sur la tech.
50:58Il y a des points de basculement
51:00de savoir si on va continuer
51:02dans cette tendance-là ou pas.
51:04Et puis on en parlera sur les conséquences encore plus
51:06précises sur les choix de portefeuille.
51:08Deuxième basculement potentiel,
51:10c'est
51:12la volonté de protectionnisme
51:14de la nouvelle
51:16administration avec l'impact sur l'inflation.
51:18Là aussi, il n'y a pas forcément
51:20de consensus de marché. Est-ce que ça va avoir
51:22un impact inflationniste ? On a regardé les derniers
51:24chiffres du point de vue des consommateurs
51:26encore aujourd'hui qui ont
51:28une crainte forte de l'inflation.
51:30D'un point de vue des entreprises,
51:32elles sont plutôt positives sur ce que
51:34ça pourrait apporter. Mais on sait qu'il y a
51:36une crainte forte d'inflationnisme.
51:38Et on le disait encore, vous avez l'honneur
51:40de nous inviter depuis plusieurs années.
51:42On parlait déjà de potentiel
51:44de repricing de l'inflation.
51:46Régime inflationniste différent,
51:48etc. C'était il y a au moins
51:50trois ans maintenant qu'on évoquait ça.
51:52Et on voit bien que la plupart des acteurs de marché
51:54se sont trompés sur les baisses
51:56de taux. Il faut aussi être humble
51:58par rapport à ça. Donc d'autres
52:00facteurs, par exemple sur l'énergie, on sait bien
52:02que ça va être un grand thème qui est lui-même lié
52:04à l'intelligence artificielle.
52:06Il y a des grandes
52:08usines de production d'énergie
52:10qui sont en train de se construire dans le Texas,
52:12donc pas dans la Silicon Valley.
52:14Et puis cet impact de l'énergie
52:16va bien entendu impacter
52:18le monde entier. Aussi par rapport
52:20aux craintes géopolitiques ou
52:22peut-être l'optimisme géopolitique
52:24si la guerre entre l'Ukraine
52:26et la Russie s'arrête
52:28comme le souhaite Donald Trump
52:30et aussi le reste du monde.
52:32Qu'est-ce que ça implique, vous le disiez,
52:34dans les choix de portefeuille, les choix
52:36de stratégies d'investissement,
52:38les outils qu'on utilise aussi
52:40ou les produits, les classes d'actifs
52:42à travers lesquels on investit ?
52:44La première chose, il y a un mantra
52:46qui est en train de s'installer du côté des Etats-Unis,
52:48c'est forer, forer, forer.
52:50Nous, on pourrait
52:52réutiliser ce mantra
52:54en disant diversifier,
52:56diversifier, diversifier. Apparemment quand on répète
52:58plusieurs fois les choses, ça marche bien.
53:00C'est la base de la pédagogie, paraît-il.
53:02Diversification à outrance.
53:04En termes de consensus
53:06par rapport aux incertitudes dont on a parlé,
53:08ce qui est assez étonnant
53:10quand on a fait le travail d'analyse
53:12de toutes les grandes maisons et puis nous on publie
53:14nos perspectives, il y a quand même
53:16un consensus fort sur certaines choses,
53:18toujours positif sur les actions américaines.
53:20Un peu moins depuis quelques jours
53:22peut-être, on verra.
53:24Un peu moins depuis quelques jours, on verra
53:26sur l'Europe.
53:28Prudence sur le crédit, on est très prudents
53:30sur le crédit, notamment crédit
53:32high yield, à part peut-être le
53:34high yield asiatique qui a encore des poches de
53:36coups trop serrés.
53:38Et même le portage
53:40doit... Le portage est là, mais le portage
53:42est ce qui couvre le risque
53:44pris, en tout cas il y a des valorisations
53:46qui sont tout à fait fortes.
53:48Il y a un consensus fort sur
53:50les actions, sur une baisse des
53:52taux, mais on l'a vu ce ne sera pas aussi simple.
53:54Donc on pousse à diversifier
53:56les portefeuilles, poursuivre
53:58les réallocations vers
54:00le non-coté, alors pas n'importe où,
54:02le private equity est aussi en train
54:04de souffrir sur le large cap,
54:06mais aussi diversifier
54:08sur les hedge funds
54:10par exemple, c'est un thème qui revient très fortement.
54:12C'est une classe d'actifs qui revient, si on considère les hedge funds
54:14de gestion alternative comme une classe d'actifs,
54:16c'est un thème qui revient ? Oui, et qui avait un peu disparu
54:18de toutes les allocations,
54:20parce qu'en fait sur la période
54:22de répression financière 2012-2022,
54:24c'était le long only
54:26qui marchait, le directionnel.
54:28Depuis 2022, comme par magie,
54:30tout le monde se dit, tiens, être
54:32directionnel, action-taux,
54:34il y a une recorrélation
54:36action-taux, avoir un peu de
54:38convexité c'est intéressant, nous on s'y est
54:40toujours intéressé, et ça revient dans
54:42les portefeuilles aussi parce que les clients
54:44le demandent. C'est ça, il y a de la demande
54:46qui va avec. Dans les banques privées,
54:48c'est une tendance très forte,
54:50les clients redemandent la
54:52convexité, et puis même chez les institutionnels
54:54qui ne sont pas
54:56toujours les plus friands sur ce type
54:58de stratégie, notamment les assureurs, parce qu'il y a
55:00une forte charge en capital, se réintéressent
55:02à ces stratégies, et quand
55:04on connecte ça au monde du
55:06directionnel, on peut avoir des choses
55:08assez intéressantes. Nous,
55:10par exemple, on voit
55:12et on l'a toujours été dans nos portefeuilles,
55:14aussi une réallocation
55:16Europe vers US. Alors vous venez de discuter
55:18dans votre précédent plateau
55:20sur peut-être l'intérêt de l'Europe.
55:22Si on reste macro, et pas seulement
55:24à une ou deux semaines, il y a certains
55:26investisseurs qui depuis dix ans avaient
55:28un biais en France très fort sur l'Europe
55:30qui se disent qu'on ne peut pas se permettre
55:32de continuer à avoir ça. Donc ils
55:34réallouent plutôt sur les Etats-Unis
55:36ou en tout cas les actions internationales. On parle d'horizons différents,
55:38des investisseurs qui ont des horizons très longs,
55:40qui prennent des décisions
55:42au rythme de leurs horizons
55:44de temps.
55:46Il y a eu des assureurs
55:48connus français, des gros assureurs,
55:50qui ont décidé sur des gros portefeuilles
55:52de plusieurs milliards, pas de tout mettre,
55:54il reste diversifié aussi,
55:56mais de réallouer. Donc quand on réalloue,
55:58la question se pose de savoir comment on le fait.
56:00Est-ce qu'on fait de la gestion passive ?
56:02Est-ce qu'on a vu même une stratégie
56:04équiponérée pour éviter d'avoir
56:06une trop forte exposition
56:08aux 7 magnifiques qui sont très très valorisés ?
56:10Voir même des stratégies un peu plus
56:12audacieuses en disant on est long,
56:14et on short les 7 magnifiques.
56:16D'accord, oui c'est ça.
56:18On achète le marché hors 7 magnifiques.
56:20Une stratégie long short qui rappelle
56:22les hedge funds.
56:24Nous on a toujours été très diversifié,
56:26plus alloué, même sur nos plans
56:28d'épargne retraite français sur l'international
56:30et ça a plutôt bien marché.
56:32Il nous reste 2 minutes pour évoquer
56:34toujours cette idée de balancier
56:36ou de basculement, comme vous dites,
56:38sur le plan industriel. Vous regardez
56:40beaucoup aussi les tendances industrielles
56:42et commerciales, les tendances de l'industrie,
56:44de la gestion d'actifs.
56:46Les conséquences sont assez claires.
56:48Elles sont sous nos yeux.
56:50Le début de l'année le prouve.
56:52Des fusions.
56:54Des fusions acquisitions entre
56:56petits acteurs et aussi entre gros acteurs.
56:58Natixis et Generali
57:00ont lancé cette semaine un
57:02protocole de fusion.
57:04Leur logique est souvent interne.
57:06C'est de dire
57:08à 300-500 milliards on est trop petit.
57:10C'est pas faux.
57:12Une grosse pression réglementaire.
57:14Dans une certaine partie du club,
57:16c'est pas faux.
57:18Maintenant, il faut être à 1000 milliards.
57:20Même beaucoup plus.
57:22Il y a des phénomènes de synergie
57:24et de baisse des coûts et de proposer
57:26des gestions qui sont moins chères.
57:28On peut adhérer ou pas.
57:30En tout cas, nous, dans ce qu'on regarde,
57:32on se rend compte qu'il va y avoir
57:34un barbel entre des gros acteurs
57:36de plus en plus gros
57:38qui vont faire du low cost.
57:40Un terme négatif,
57:42c'est qu'on peut appeler ça un supermarché.
57:44Il y a quelques stratégies
57:46qui peuvent être bonnes chez ces grands groupes.
57:48Les acteurs qui seront petits
57:50seront obligés de se spécialiser à outrance
57:52et être extrêmement bons sur
57:54leurs quelques stratégies.
57:56L'expertise et la spécialisation,
57:58ça aussi, on en a beaucoup parlé ces dernières années.
58:00C'est déjà une tendance.
58:02Il y a des grands
58:04mécanos qui se mettent en place.
58:06Il y a d'autres à suivre,
58:08mais ces tendances-là
58:10étaient déjà inscrites.
58:12Comme ça s'accélère,
58:14nous, on va suivre de plus en plus
58:16et faire attention quand on investit sur un gérant
58:18sur cette capacité
58:20de trouver de nouvelles idées.
58:22Quand il y a des fusions, il y a aussi de la casse
58:24en termes de performance, de gérants qui partent.
58:26Pour les investisseurs finaux,
58:28il va aussi falloir diversifier les gérants.
58:30Il va falloir chercher de nouvelles idées,
58:32peut-être plus originales,
58:34mais il y aura, par construction,
58:36moins de gérants spécialistes,
58:38parce que tous ne pourront pas tenir.
58:42Ces idées de basculement,
58:44merci beaucoup d'être venu nous en parler.
58:46C'est le thème que vous avez choisi pour 2025.
58:48Il y a une année, c'était le thème de la métamorphose.
58:50C'est ça, l'an dernier ?
58:52Il y avait la métamorphose
58:54et il y avait aussi des tendances
58:56de diversification par le passé.
58:58Ça ne s'arrête pas à la fin de l'année.
59:00Ce sont des thèmes qui sont censés se prolonger dans le temps.
59:02On a des vues à court terme
59:04et on a aussi des vues à 3, 5 ou 10 ans dans l'industrie.
59:06Parce que quand on investit,
59:08il faut aussi mettre en place des gouvernances
59:10qui vont être résilientes sur une longue période.
59:12Merci beaucoup à Boutros.
59:14Boutros Thierry qui venait évoquer ce thème du Swing State
59:16pour 2025.
59:18Directeur des investissements de Mercer France.