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00:00Bonjour à tout le monde, je suis le président du patronat de la France Sénégalaise.
00:15Je suis accompagné par Maïmounangou Faye, qui est PDG de la société 3M,
00:25en tant que directrice de la télévision 7 TV.
00:30Nous devions, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal,
00:35le CELEPS, de maintenir aujourd'hui un point de presse sur la crise dans les médias sénégalais.
00:45Une crise qui ne fait qu'enquirer.
00:48Depuis 300 jours que le nouveau régime est installé.
00:52Cela fait plus de 10 mois.
00:55Nous avons eu la grande surprise, aujourd'hui,
00:58d'arriver à la maison de la presse, de ne pas avoir accès à la salle de presse.
01:07Le directeur de la maison de la presse, que j'avais informé hier, comme on le fait habituellement,
01:16il m'avait dit qu'il allait prendre les dispositions nécessaires et informer ses services.
01:23Malheureusement, il ne m'est pas revenu.
01:28Aujourd'hui, ses propres services ont tenté de rentrer en contact avec lui, mais n'ont pas pu le joindre.
01:37Le résultat final, c'est qu'on interdit la maison de la presse au patronat de la presse.
01:44En réalité, tout cela s'inscrit dans la politique définie et orchestrée par le nouveau régime du président Bassire Dioumaï Diakar Faye.
01:57Depuis plus de 10 mois maintenant, il y a une politique, une stratégie pour liquider la presse privée au Sénégal.
02:10Vous aviez suivi à l'époque, au niveau fiscal, le refus d'effacement fiscal octroyé aux entreprises de presse
02:22qui avaient suivi de plein fouet la crise du Covid-19 et qui ne sont toujours pas relevées.
02:29De la même manière, le nouveau régime a refusé les moratoires pour les entreprises de presse.
02:39Et s'en sont suivis des poursuites judiciaires qui ont abouti au blocage des comptes des entreprises.
02:49Donc, au niveau fiscal, il y avait une politique bien orchestrée.
02:54De la même manière, au niveau économique, on veut tuer les entreprises de presse privées.
03:02Ce qui a commencé par le fait que l'État du Sénégal doit beaucoup d'argent, plusieurs milliards de francs CFA aux entreprises de presse privées
03:11et l'État du Sénégal, sous le régime du président Dioumaï, refuse de payer ce qu'il doit aux entreprises de presse.
03:21Le gouvernement a pris la décision d'annuler, de résilier de manière unilatérale les contrats de publicité.
03:33Il y a également le fait que même la subvention à la presse qu'on appelle communément aide à la presse n'a pas été distribuée pour l'année 2024.
03:47Donc, c'est manifestement la volonté d'étouffer également dans le contexte économique.
03:53Il y a encore plus grave, c'est que le nouveau régime a décidé simplement de refuser la légalité aux entreprises de presse.
04:08Donc, tous les médias au Sénégal, toutes les entreprises de presse qui ne seraient pas entre guillemets reconnues par le ministère de la Communication
04:18n'ont pas le droit d'exercer sur le territoire sénégalais.
04:23Donc, vous voyez bien que ce sont des actions qui sont très pensées pour liquider la presse privée au Sénégal.
04:32La semaine dernière, il y a eu un arrêté conjoint pris pour le paiement des redevances.
04:42La surprise, encore une fois, c'est que les entreprises de presse n'ont pas été concertées.
04:50Mais mieux, toutes les taxes pour les redevances ont été augmentées.
04:57Là aussi, c'est pour tuer économiquement la presse sénégalaise.
05:03Et cette vision de redevances pour la presse, c'est une vision simplement fiscaliste
05:11et qui ne correspond pas ni aux intérêts de la presse, ni surtout aux intérêts du Sénégal,
05:17qui doit favoriser les conditions de développement d'une presse libre et indépendante, viable et économique.
05:25Donc, tous ces faits sont vraiment des faits extrêmement graves pour la première fois au Sénégal,
05:32lors de la troisième alternance politique.
05:36Lors des deux premières alternances politiques, nous avions des menaces sur la liberté de la presse,
05:43mais aujourd'hui, on a dépassé le stade des menaces.
05:48Nous avons des actions concrètes menées contre les emplois de la presse pour le symbolement du musulman.
05:55Ceci est extrêmement grave et nous voudrions vraiment lancer un appel au président de la République
06:03pour que l'appel au dialogue rénové avec la presse,
06:12qu'il avait lancé en Conseil des ministres le 14 octobre 2004, que cet appel-là soit enfin matérialisé.
06:20Malheureusement, les dix mois que nous avons vécu sous le nouveau régime
06:28attestent incontestablement le recul d'une hypothèque sur la liberté de la presse
06:36et la liberté même d'entreprendre dans le secteur de la presse.
06:41Donc, nous lançons également un appel à tous les citoyens.
06:45Nous lançons un appel à l'ensemble de la société civile,
06:51à l'ensemble de notre élite politique, économique, intellectuelle, à nous, acteurs des médias,
07:00parce que cette situation-là concerne autant les emplois de la presse que les employés des entreprises.
07:07Nous lançons donc un appel également aux partenaires du Sénégal
07:12pour que la tentative de musellement de la presse ne puisse arrêter.
07:18Il en va de la démocratie du Sénégal, il en va du développement du Sénégal
07:25et aucune politique de souveraineté ne pourra être couronnée de succès si la presse est réfrigérée.
07:34Encore une fois, nous avons eu ces mêmes positions.
07:38On ne peut pas nous attaquer sur le fait que nous défendons des positions de presse.
07:45Nous avons eu ces mêmes positions sous la première alternance avec le président Abou Naïwad.
07:51Nous avons eu les mêmes positions sous le président Matissala lors de la deuxième alternance.
07:57Aujourd'hui encore, nous sommes sur les mêmes positions.
08:01Pour que la liberté de la presse, consacrée par la Constitution du Sénégal, soit garantie au Sénégal
08:08et quel que soit le régime en place, que la liberté de la presse ne puisse être remise en cause.
08:15Voilà l'appel qu'on nous lance.
08:18Encore une fois, nous déplorons des actions d'une bassesse incroyable.
08:26Vous refusez, en tant que patronat de la presse, d'accéder à la maison de l'autodéveloppement.
08:46Ce n'est pas l'intérêt du Sénégal de buzzoler la presse.
08:51Parce que c'est la presse qui a permis la stabilité politique et sociale ici au Sénégal.
08:58Il fait bon vivre au Sénégal, parce qu'au Sénégal, il y a déjà mal à faire.
09:03Et la presse y a beaucoup contribué.
09:06C'est la presse qui nous a permis de réaliser trois alternances politiques.
09:11Sans la presse, peut-être qu'il n'y aurait pas d'alternance politique au Sénégal.
09:16C'est la presse qui nous permet aujourd'hui de lutter contre toutes les pandémies.
09:22Vous avez vu récemment le rôle de la presse dans la lutte contre autant Ebola que le Covid-19.
09:31Sans la presse, peut-être que les dégâts auraient été encore plus importants.
09:36Donc, le Sénégal a intérêt et a besoin d'une presse libre et indépendante.
09:43Une presse plurielle, quels que soient les sensibilités.
09:47Par contre, un régime comme l'a été le régime du président de la droite,
09:53comme l'a été le régime du président Matissale,
09:56comme l'est aujourd'hui le régime du président Djamal,
09:59n'a pas intérêt à une presse critique.
10:02Parce que c'est la presse, sans prendre position, qui informe le citoyen.
10:08Et c'est ça dont a peur le nouveau régime.
10:11Et le nouveau régime pense qu'il peut tuer la presse privée et créer une nouvelle presse.
10:19Et c'est dans ce sens qu'on nous met les bâtons dans les roues.
10:23Mais autant nous avons résisté au régime du président Abdoulaye Wathou,
10:28autant nous avons résisté au régime du président Matissale,
10:31autant nous allons résister avec tous les Sénégalais au régime du président Djamal.
10:37Nous ne voulons faire que notre travail.
10:40Nous ne sommes pas des politiciens.
10:42Cela ne nous intéresse pas.
10:44Ce qui nous intéresse, c'est une presse libre et indépendante, viable et commune.
10:54Oui, nous vous donnons rendez-vous ici même,
10:58ici même, à la maison de la presse, le mercredi prochain à 11h.
11:05Nous allons tirer une conférence de presse,
11:07où vous aurez le loisir, où vous y trouverez l'intention.
11:10Donc, je donne la parole à ma consoeur, Mbembe Ndouzaï, qui va faire la version.

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