Continuer à rire dans un monde devenu fou, telle est mon ambition. Pèlerin de la farce et du bon mot, j'affronte les intempéries d'une époque malade. Sous une pluie incessante de mensonges et de perversions, le clown que je suis ouvre le parapluie de la vérité pour faire rire
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AmusantTranscription
00:00:00 S'il vous plaît, s'il vous plaît, un peu de silence.
00:00:07 Je vous demande un peu d'attention.
00:00:10 Merci.
00:00:11 En préambule de cette séance extraordinaire, lors de laquelle nous attendons une manifestation
00:00:19 pleine et entière de la vérité, la vérité une et indivisible, lumineuse et éternelle,
00:00:26 nous vous invitons, cher public payant et responsable, à prêter serment.
00:00:32 Je déclare cette séance ouverte.
00:00:37 Accusés, avancez-vous, s'il vous plaît.
00:00:41 Veuillez décliner vos noms, âge, profession, groupe sanguin et tour de molette.
00:00:45 Je vous invite à l'entrée.
00:01:09 Arrêtez, arrêtez les gars, on va se faire choper.
00:01:18 Non, il y a les flics qui sont devant.
00:01:22 Le problème, c'est qu'il y a un moment, avec les gilets jaunes, tout ce qui se passe,
00:01:28 ils sont tendus les gars.
00:01:29 Moi, je suis en première ligne, donc à un moment donné, il faut calmer le jeu.
00:01:33 Je dépose mon nez rouge et mes blagues à toto à tes pieds.
00:01:38 Oh, République franco-israélienne, gloire à tes médias, BFM TV, CNews, magnifique,
00:01:52 apothéose d'objectivité, gloire à ta justice, putain, tellement juste, tellement...
00:02:01 J'ai été condamné parfois, certes, mais je le méritais.
00:02:07 Et mon remords est incommensurable.
00:02:09 C'est bon, elle se barre, la République, avec ses institutions.
00:02:17 A bientôt, c'est la justice qui me fait signe.
00:02:22 Salope.
00:02:23 Quoi ? Oui, je suis à l'aise, qu'est-ce qui t'arrive ?
00:02:27 C'est pas un défilé de mode, réveille-toi.
00:02:32 Non, non, la justice, arrête, j'en sors cinq jours.
00:02:37 Oh la vache, putain.
00:02:39 Oh, abassie de connard, putain.
00:02:43 Oh, l'institution judiciaire, une salope hautaine et arrogante,
00:02:49 devant laquelle il faudrait baisser les yeux.
00:02:50 Non, mais attends, pourquoi pas se faire enculer par un dinde le soir de Noël devant mes gosses ?
00:02:55 Non, mais allons-y, soyons fous.
00:02:58 Non, déjà un homme digne de ce nom ne baisse les yeux devant personne.
00:03:03 Non, devant Dieu, peut-être, oui.
00:03:06 Devant un gorille dans la forêt, c'est vrai que...
00:03:12 Attention les amis, quand tu tombes sur ce genre de mastard, attention.
00:03:17 Moi j'habite la forêt équatoriale africaine, j'ai une baraque, j'ai ma famille là-bas.
00:03:22 Et en ce moment, avec la déforestation, il y a des gorilles, ils sont perdus, il faut les compter.
00:03:26 Je les retrouve dans le jardin, l'autre jour j'ai mon frère qui m'appelle,
00:03:29 "Dieu, non, il y a un gorille dans le jardin."
00:03:31 "Eh oui, mais je suis à Châtillon, qu'est-ce que tu veux que je fasse ?"
00:03:35 "Va falloir vous démerder à un moment donné, les gars."
00:03:37 "Je suis chef de famille, on ne peut pas tout faire."
00:03:39 Non, un gorille, c'est chaud.
00:03:41 Le mâle, c'est le doigt argenté, on appelle ça.
00:03:45 350 kilos ! Wow !
00:03:50 À côté, je suis un nouveau-né, franchement.
00:03:53 C'est le beau bébé, mais je veux dire...
00:03:56 Mais il me prend dans les bras.
00:03:59 Tiens, tête ! Ah, tu t'êtes, hein ? Je veux dire...
00:04:02 Ah, il te demande, tu t'estes, tu t'es.
00:04:05 Il n'y a pas de lait, mais tu fais ce qu'on te dit.
00:04:09 Il faut voir le regard du doigt argenté.
00:04:14 Ça transperce, c'est deux rayons lasers qui atteignent directement ton épine dorsale.
00:04:21 Ça ne passe pas par le cerveau.
00:04:23 T'as les jambes qui font...
00:04:25 Allô, les jambes ? Ce répondeur, personne.
00:04:30 Et l'autre, ça le fait marrer. Il sent que tu pues la pétoche.
00:04:33 Tu sens la pétoche à plein nez, tu vois.
00:04:36 Et l'autre, ça a du nez, le gorille.
00:04:38 Bon, ça a du nez, non, pas vraiment.
00:04:41 C'est une sorte de vieille chatte à la pleine...
00:04:43 Non, non, mais ça fonctionne.
00:04:47 Et l'autre, il est en harmonie avec l'extérieur.
00:04:49 C'est quelque chose d'extraordinaire, il faut voir ça.
00:04:52 Il mâche ses feuilles de cacaoïer, comme ça.
00:04:55 Et c'est là que tu découvres la taille de ses canines.
00:04:59 25 cm.
00:05:01 Tu te dis, c'est étrange.
00:05:03 Pour un mec qui est censé bouffer des feuillages,
00:05:06 pourquoi il est équipé comme ça ?
00:05:09 Tu sens qu'il a un côté vegan,
00:05:12 voilà avec qui il est capable de bricoler des tartares pour les copains.
00:05:18 Ah ben là, tu t'incline, il n'y a pas d'autre mot.
00:05:21 C'est même pas, j'ai envie de te dire,
00:05:24 c'est même pas de la soumission, c'est de la logique mathématique.
00:05:27 Tout corps plongé dans un liquide est égal au côté de sa surface
00:05:32 que multiplient mes couilles.
00:05:35 Parce que, non, tu réfléchis pas, quoi.
00:05:37 Tu plonges ton nez dans la terre, terminé.
00:05:39 Et à ce moment-là, crois-moi bien que ça sent très bon, la terre.
00:05:43 Ouais, hum, je mangerais.
00:05:47 Manque un peu de sauce, peut-être.
00:05:49 Mais, et puis je veux dire, attends, tu n'as pas le choix.
00:05:52 Non, non, c'est réellement très très impressionnant.
00:05:56 Il faut savoir que dans la forêt équatoriale,
00:05:58 la peine de mort n'est pas abolie du tout.
00:06:01 Elle t'attend derrière chaque tronc d'arbre.
00:06:04 Depuis que je suis tout petit, les anciens me disaient "attention, Diodo"
00:06:07 parce que j'avais déjà une tendance à faire le con, quand j'étais...
00:06:10 avant de devenir professionnel, on va dire.
00:06:13 Et, tu t'éloignes du sentier où marchent les hommes,
00:06:19 là t'arrives sur un terrain, n'importe quoi.
00:06:22 C'est Jurassic Park à un mètre.
00:06:24 T'as des insectes du Moyen-Âge.
00:06:26 T'as un truc, une mouche qui passe, c'est un cerf-volant.
00:06:29 Ça c'est l'enfant-mouche que je viens de faire.
00:06:33 Ah ouais, calme-toi par contre, calme-toi.
00:06:36 Donc, revenons à la justice, parce que là je suis parti dans des trucs.
00:06:41 Non, la justice...
00:06:44 Baisser les yeux devant ce ramassis de fils de pute.
00:06:48 Parce que... alors je vous dois quelques explications.
00:06:52 On pourrait penser que je suis vulgaire.
00:06:55 Non, je vous explique, c'est ce qu'on appelle exercer l'excuse de provocation.
00:07:00 Il se trouve que je suis sur le mur des cons du syndicat de la magistrature.
00:07:03 Les magistrats, pour se détendre, je résume,
00:07:06 ils ont mis un mur des cons dans leur local.
00:07:09 Tu vois, ils mettent des photos vraiment de connards pour eux.
00:07:12 Et la mienne est en plein milieu.
00:07:15 Donc quand je suis sur scène, je suis sur mon terrain,
00:07:18 tu me traites de connard, va te faire retuler.
00:07:20 Non, non, non, tu vois, c'est l'esprit Coubertin.
00:07:22 Bref, donc je regarde, parce qu'il y en avait qui commençaient à prendre des notes.
00:07:26 Donc...
00:07:29 Baisser les yeux devant les juges, non, je ne peux pas.
00:07:33 Je vais vous dire, même me lever aujourd'hui devant un juge,
00:07:37 je ne peux pas, je ne peux pas.
00:07:39 J'ai passé toute la semaine.
00:07:41 C'est dans les usages, tu sais, normalement il y a un greffier qui te dit "levez-vous".
00:07:45 Alors je dis, je ne peux pas.
00:07:48 Je ne peux pas. Je ne peux plus.
00:07:50 Il dit "qu'est-ce qui vous arrive ?" Je ne peux pas.
00:07:53 Raison médicale.
00:07:55 Je me suis fait bricoler un certificat médical.
00:07:59 Je vais faire ça au Cameroun.
00:08:03 Disons que j'ai des facilités, là.
00:08:06 Docteur Mfoudi.
00:08:08 Voilà, c'est un gars de mon village.
00:08:10 Il est autant docteur que moi, mais bon, voilà, tais-toi.
00:08:13 Il n'allait pas pleurer, il a eu le coup de tampon, tu as compris.
00:08:16 L'autre jour, j'avais un problème de permis de conduire ici, tu vois.
00:08:19 Il m'a bricolé un permis de conduire de Jeep lunaire.
00:08:23 Tu vois, j'ai dit "arrête, on va se faire choper, t'es en retard".
00:08:26 Il me dit "mais qu'est-ce que vous avez ? Je suis souffrant".
00:08:31 Ça peut arriver.
00:08:33 Il dit "vous avez quoi ?" Je suis allergique.
00:08:36 "Et vous êtes allergique à quoi ?"
00:08:39 À tout.
00:08:41 "Bah, si tais-toi, tu vas te faire pleurer."
00:08:43 "Non, n'écoutez pas."
00:08:46 "Surtout, je suis allergique aux mensonges, à la perversion et à la franc-maçonnerie."
00:08:52 Alors ça, ça me gratte, ça me fait des plaques.
00:08:55 Il me dit "soyons sérieux, allez, levez-vous".
00:08:59 J'ai dit "je peux pas".
00:09:00 Il me dit "mais vous vous foutez de ma gueule".
00:09:02 "Pardon ?"
00:09:08 "Ouais, mais c'est toi qui as commencé, qu'est-ce que tu me racontes ? Tu me fous de la gueule."
00:09:11 De toute façon, vous savez, la justice des hommes, de manière générale, est complètement tarée.
00:09:16 Mais alors la justice occidentale, là on atteint des sommets.
00:09:21 En plus de souffrir de paranoïa, de schizophrénie,
00:09:25 elle souffre d'un mal encore plus profond.
00:09:27 C'est le complexe d'universalité.
00:09:30 C'est incroyable.
00:09:31 On lui a rien demandé à cette justice occidentale,
00:09:34 et elle va partout dans le monde, surtout en Afrique.
00:09:36 Dès qu'il y a une armée un peu moins puissante,
00:09:39 ils vont dans des pays, "tiens, on va te juger".
00:09:41 Alors les gens "non, non, c'est bon".
00:09:43 "Non, bombardez tout le monde".
00:09:48 Ils tuent tout le monde et après ils te jugent. Merde.
00:09:51 Et alors, ils ont même, dans leur esprit, une compétence extraterrestre, la justice occidentale.
00:09:58 Il y a une sonde lunaire chinoise qui vient d'arriver sur la Lune.
00:10:02 Et il y a un juge du Minnesota, on ne sait pas exactement,
00:10:06 et l'autre il a fait "hop, hop, hop".
00:10:08 Les Chinois, ils ont dit "qu'est-ce qui se passe ?
00:10:10 Qu'est-ce que vous faites ?
00:10:12 Il y a un cadastre là-haut".
00:10:15 Les Chinois, ils ont dit "quoi ?
00:10:18 T'es sérieux ou pas ?"
00:10:20 Le début de ce délire de compétence de justice universelle
00:10:28 serait né, bien évidemment...
00:10:30 [Musique]
00:10:36 à Nuremberg.
00:10:37 Révisez avant de venir, sinon ça ne sert à rien.
00:10:39 Nuremberg.
00:10:42 [Bruit de bouche]
00:10:55 Apollo 13.
00:10:56 Nuremberg.
00:10:59 Nuremberg au-dessus, ferme-la !
00:11:01 De toute façon, de manière générale,
00:11:07 t'as beau retourner le truc dans tous les sens,
00:11:09 on en revient toujours aux heures les plus sombres de l'Histoire.
00:11:14 Mais Narippa, t'es possédé ou quoi ?
00:11:16 Je parle des heures les plus sombres, toi ?
00:11:19 Non mais c'est grave, là, attends.
00:11:25 Je parle des heures les plus sombres.
00:11:27 On en finit toujours aux heures les plus sombres.
00:11:29 Pourquoi ?
00:11:30 Parce que l'Histoire, elle s'écrit pas en pleine lumière.
00:11:33 Toujours dans les recoins, les plus obscurs.
00:11:36 Avec deux bras cassés, on va écrire l'Histoire.
00:11:38 Mais ça va se voir.
00:11:41 C'est ça.
00:11:44 C'est ça l'Histoire.
00:11:45 Nuremberg, c'est énorme.
00:11:47 Nuremberg, dans l'Histoire, c'est vraiment l'étoile du berger.
00:11:53 On est tout au-dessus.
00:11:54 C'est le délire.
00:11:56 Aujourd'hui, un magistrat pédophile, par exemple.
00:11:59 On va prendre l'exemple du magistrat le plus courant.
00:12:04 Un magistrat pédophile qui aurait perdu le sens des valeurs.
00:12:12 Tu vois, il a fait le con, il sait plus où se situe le bien, le mal.
00:12:16 Il est parti en couille, quoi.
00:12:17 Tu vois, une soirée avec ses potes magistrats, un picole, l'autre...
00:12:21 Il encule un gosse sans tête, bon voilà, non mais voilà.
00:12:25 Comme abandonné, il dit "C'est pas normal".
00:12:28 Ce gosse, ce gamin, il avait une tête au début de la soirée, donc...
00:12:32 Qu'est-ce qui m'arrive ?
00:12:35 Et là, tout de suite, il y a un pote magistrat, reste tranquille,
00:12:39 il lui donne le jugement de Nuremberg.
00:12:41 C'est un peu le GPS de la conscience, tu vois.
00:12:44 Comme un chat, tu le jettes en l'air, il se retombe sur ses pattes.
00:12:47 Là, on est repartis, tu vois.
00:12:48 Dans le calendrier franc-maçon, Nuremberg a remplacé Pâques, Noël, l'Ascension et la fête à deux nœuds.
00:12:54 Parce que c'est à Nuremberg, mes amis, que va naître la notion de crime contre l'humanité.
00:13:00 Crime contre l'humanité.
00:13:06 Ah, on n'est pas dans les blagues Carambar, c'est-à-dire...
00:13:10 C'est-à-dire, avant Nuremberg, il n'y avait jamais eu de crime contre l'humanité.
00:13:18 Non.
00:13:19 Oui, les Indiens d'Amérique, je sais, ferme-la, on me le dit à chaque fois.
00:13:23 Oui, entièrement massacrés, tout le continent, je suis d'accord, mais...
00:13:26 Non, je sais, c'est pas considéré.
00:13:29 C'est un concept qui n'est pas rétroactif, tu comprends ?
00:13:33 Le massacre des Indiens, si, on est encore dans l'escarmouche.
00:13:38 On est dans le toucher-moucheter.
00:13:42 On est dans le toucher-moucheter.
00:13:43 Non, non, la colonisation, l'esclavage, tout ça, voilà.
00:13:48 Non, la Saint-Barthélemy, les Vendéens.
00:13:51 Non, ce sont des points de tension.
00:13:54 Ce sont...
00:13:55 On est encore dans le malentendu.
00:13:58 La crime contre l'humanité, sur le podium, c'est...
00:14:04 Il n'y a pas de podium, en fait.
00:14:06 Non.
00:14:07 Il y a un cube avec marqué 1.
00:14:10 Ne rigue pas.
00:14:13 T'es possédé ou quoi, toi ?
00:14:16 Non, non, c'est vraiment...
00:14:19 De toute façon, vous ne pouvez pas vraiment comprendre la notion de crime contre l'humanité
00:14:23 parce que vous ne faites pas partie de l'humanité en question.
00:14:25 Déjà, si vous êtes là, c'est que vous n'en faites pas partie.
00:14:29 L'humanité, c'est vraiment un tout petit groupe de personnes.
00:14:33 Ils sont très très peu nombreux.
00:14:35 Nous, on est là pour bosser, leur payer un loyer et leur cirer les pompes.
00:14:39 C'est ça.
00:14:40 Voilà.
00:14:42 Moi, c'est carrément...
00:14:43 Je sais que je n'en fais pas partie parce que ça a été dit officiellement.
00:14:46 Je suis resté au stade du singe.
00:14:48 C'est vrai que quand on voit Diable donné, on voit bien que l'homme descend du singe.
00:14:53 Plutôt d'un gorille, mais peu importe.
00:14:55 J'ai été choqué, j'étais comme toi.
00:14:58 C'est un rabbin qui a dit ça, donc c'est validé.
00:15:02 Non, tais-toi, le gars est rabbin.
00:15:05 Un membre permanent de l'humanité.
00:15:08 Le gars, il a une carte de membre.
00:15:11 Il a les clés, c'est garanti, il est chez lui.
00:15:13 Donc, non, non.
00:15:14 Mais j'ai été choqué.
00:15:16 Je ne te cache pas que, même si c'est un rabbin, je me suis dit que c'est bizarre.
00:15:20 Je suis allé voir le procureur de Paris.
00:15:23 Je lui ai dit "écoutez, l'autre il me traite de..."
00:15:26 Je ne suis pas un singe.
00:15:27 Et le procureur m'a dit...
00:15:29 Je lui ai dit "comment ça, c'est pas clair".
00:15:40 "Monsieur le procureur, chez moi j'ai des enfants, par rapport à la République."
00:15:45 Je lui ai dit "on n'est pas des gorilles".
00:15:47 Il m'a dit "Dieu donnait, je sais, mais..."
00:15:49 J'ai cru qu'il allait s'envoler.
00:15:54 Je lui ai dit "reste cela, la bouette".
00:15:56 Non, non, non, non, non, non.
00:15:59 Il faut bien comprendre que Nuremberg, c'est quelque chose...
00:16:04 C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que les quatre plus grandes puissances mondiales
00:16:09 se sont rassemblées pour organiser ce qui va devenir le plus grand divertissement judiciaire
00:16:14 de toute l'histoire du cinéma.
00:16:16 Hollywood était là.
00:16:18 Ils ont pris un réalisateur, le mec il faisait des westerns, fort.
00:16:21 Alors on lui a dit "tu vas venir".
00:16:23 "Oui, mais elles sont où les plumes ?"
00:16:25 "Ah non, parce qu'ils voulaient foutre des plumes à tout le monde".
00:16:27 On lui a dit "qu'est-ce que tu fais ?"
00:16:29 Et donc, voilà, on fout des plumes à Nuremberg.
00:16:31 Donc voilà, "ferme-la".
00:16:33 "Mais toi ça te fait marrer, mais c'est..."
00:16:35 "Non, non, c'est vraiment quelqu'un de possédé, ce genre".
00:16:37 "On va foutre des plumes au juge de Nuremberg".
00:16:41 "Ah non, il me fait peur, lui".
00:16:43 Henry Ford a tourné tout ça.
00:16:47 Les gens pleuraient, c'était beau.
00:16:49 Et alors c'est la première fois également que dans un tribunal, il va y avoir des traducteurs.
00:16:54 C'est un procès traduit en 20 langues, simultanément.
00:16:58 Un truc de... en chinois.
00:17:00 Le truc...
00:17:02 Non, non, c'est pas du chinois que je fais, mais c'était...
00:17:04 T'es prof de chinois ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
00:17:08 Il va me faire un procès, l'autre.
00:17:10 Et puis alors, c'est la première fois également
00:17:12 que dans un tribunal, on va avoir projection de films d'horreur.
00:17:16 Et les films de Nuremberg sont particulièrement dégueulasses.
00:17:20 À vomir. D'ailleurs, les gens vomissaient.
00:17:22 "Ah, qu'est-ce que tu fous ?"
00:17:24 Ils se vomissaient dessus.
00:17:26 Et t'as pas le droit de sortir, sinon t'as une amende.
00:17:28 Parce qu'il faut regarder. C'est vraiment le film.
00:17:30 Et étrangement, ce sont des films,
00:17:32 les films de Nuremberg,
00:17:34 qui n'ont pas été interdits au moins de 18 ans après.
00:17:37 Ils ont même été rendus obligatoires.
00:17:39 Par l'éducation nationale en France.
00:17:41 Bref. Dès la maternelle.
00:17:43 Maintenant, il faut...
00:17:45 Il est question de commencer à les diffuser à l'échographie.
00:17:49 Non, non, non.
00:17:51 Pas la première. Non, non. Voilà.
00:17:53 Le petit haricot, non.
00:17:55 Y'a même pas de cœur, de cerveau.
00:17:57 Mais dès que ça a des pattes...
00:17:59 Diffusion.
00:18:02 On voit la purée. "Donnez la fibre optique, merci."
00:18:04 "Donne du moule, hop."
00:18:07 "Dans le fion de la mer."
00:18:10 Jusqu'au haricot.
00:18:12 C'est les petites connectiques, c'est bien foutu.
00:18:14 Le haricot...
00:18:16 Dans son cul.
00:18:18 Et on télécharge tout le devoir.
00:18:20 À le devoir de mémoire en intégralité.
00:18:22 Nom, prénom, date de naissance, groupe sanglant. Il a tout.
00:18:25 Il a tout, hein.
00:18:27 Par contre, il a tout le côté gauche, sa foire.
00:18:29 Parce que...
00:18:31 Il sera borgne.
00:18:34 Mais bon, de toute façon, tôt ou tard, il aura un gilet jaune et il sera borgne.
00:18:36 (Rires)
00:18:38 (Applaudissements)
00:18:40 Et la France.
00:18:45 Vous savez...
00:18:47 Non, ce que je veux dire, c'est que ça coûte aussi beaucoup d'argent
00:18:50 d'organiser un tribunal pénal interne.
00:18:52 Bien sûr. C'est des ronds.
00:18:54 Je les ai mis.
00:18:56 Moi, j'ai mon cousin Fernand, j'ai été au village il n'y a pas longtemps,
00:18:58 il me dit "il faudrait qu'on organise, nous aussi, les érundos,
00:19:01 un tribunal pénal international, il n'y a pas de raison."
00:19:04 Et j'ai dit "ouais, mais ça coûte des ronds,
00:19:06 ça va être encore un mois de payé, t'es gentil, toi."
00:19:08 Il me dit "non, on pourrait faire ça chez Michoud, il a du terrain."
00:19:11 (Rires)
00:19:13 Voilà, je lui ai dit "c'est pas une question de terrain.
00:19:15 Tribunal pénal international, déjà c'est international."
00:19:17 Quand ils arrivent, il n'y en a même pas de route.
00:19:19 Ils peuvent arriver par la rivière.
00:19:21 Non, tu vois.
00:19:23 T'imagines, il faut faire appliquer tes jugements.
00:19:25 Tu fais comment, après ?
00:19:27 Il me dit "je m'en fous que ça soit appliqué, c'est pour le principe.
00:19:30 J'aimerais quand même faire condamner la France,
00:19:33 les Etats-Unis, l'Angleterre."
00:19:35 Il est parti dans des trucs.
00:19:37 "Général De Gaulle."
00:19:39 Il ne peut pas le blairer, le général.
00:19:41 Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec le général.
00:19:43 J'ai dit "il était con parce qu'il a fait un aéroport et tout, c'est quand même..."
00:19:47 (Rires)
00:19:49 C'est pratique, hein ?
00:19:51 C'est quand même plus pratique qu'en bateau.
00:19:53 Il me dit "non, je l'encule."
00:19:55 Non, vraiment, il est remonté.
00:19:57 (Rires)
00:19:59 Il me dit "j'aimerais également faire juger la charte des droits de l'homme blanc."
00:20:02 Je lui dis "ah oui, ça y est, on y est."
00:20:04 Les blancs.
00:20:06 Ça ne veut rien dire, les blancs.
00:20:08 Pourquoi pas pender les blancs tant qu'on y est ?
00:20:11 Pendez les blancs, pendez les blancs.
00:20:13 Wouhouhou.
00:20:15 (Rires)
00:20:17 C'est une chanson d'un jeune rappeur.
00:20:19 C'est pas mal, sa chanson.
00:20:21 (Rires)
00:20:26 Je lui dis "arrête avec tes blancs, tes noirs, laisse-moi tranquille."
00:20:30 Mais ça ne veut rien dire.
00:20:32 Tu sais qu'il y a des blancs, après le jugement de Nuremberg d'ailleurs,
00:20:36 qui ont été exclus de l'espèce humaine.
00:20:40 Complètement dégagés.
00:20:42 Juste après le jugement, considérés comme des nègres.
00:20:45 Eh bien les Allemands, les nazis.
00:20:47 Eh bien eux, le lendemain de Nuremberg, ils ont appris à raser les murs.
00:20:51 On les voyait plus.
00:20:53 Terminer les bottes en cuir, les clarinettes.
00:20:55 (Rires)
00:20:57 Tout le monde, Pancho Castagnet.
00:21:00 (Rires)
00:21:03 Yo soy Argentino.
00:21:05 (Rires)
00:21:11 Ranger les secrets de tout le monde au Faritas en 24 heures.
00:21:14 (Rires)
00:21:17 Tu crois-moi bien que...
00:21:19 J'ai dit à mon cousin "oublie ça, putain."
00:21:21 J'lui ai dit "écris une chanson, t'auras plus d'heures tombées."
00:21:25 Puis on discutait de ça, tu sais.
00:21:27 On était là, il me dit "je veux qu'on organise un tribunal pénal international, bordel."
00:21:32 Je lui ai dit "calme-toi."
00:21:34 On était dans un enterrement, il en finissait pas.
00:21:36 On dansait, tous les deux.
00:21:38 (Musique)
00:21:40 Ouais, on danse tout le temps, c'est ça qui est un petit peu étrange.
00:21:43 Parce que... on danse trop, on danse trop.
00:21:46 Moi j'arrive au village, tout le monde arrive.
00:21:48 Tiens, dis-nous, t'es un...
00:21:50 (Rires)
00:21:52 Ouais, mais c'est marrant quand t'es dans le truc, mais...
00:21:55 Ici, on n'est pas pris au sérieux.
00:21:57 (Rires)
00:21:59 Sur le plan international, on n'est pas pris au sérieux.
00:22:02 Il a été question, à un moment donné, de nous reconnaître en tant que peuple.
00:22:07 Enfin, en tant qu'être humain, déjà.
00:22:09 Et en tant que peuple, les Woundo, peuple des Forêts, peuple Betty, tout ça.
00:22:13 Et on a eu un représentant à la tribune des Nations Unies, quand même.
00:22:16 Ah ouais, c'était impressionnant.
00:22:18 Le gars, il est allé parler pour le peuple.
00:22:21 Il parlait anglais, donc...
00:22:23 On en avait qu'un.
00:22:25 (Rires)
00:22:26 Donc là, il fallait pas qu'il se cassait de patte, parce qu'on était dans la merde.
00:22:29 Et il est allé parler aux Nations Unies.
00:22:31 Il avait un petit costard à tête de lapidus du grand-père, il était beau.
00:22:35 Il est arrivé, il parlait en anglais, toi.
00:22:38 Et nous, on était là...
00:22:40 Nous, on chialait, on comprenait rien.
00:22:42 C'était beau.
00:22:44 Et puis, à un moment donné, Woundo...
00:22:46 Et je sais pas, il y a un déclic dans sa tête, quand il a fait...
00:22:49 (Rires)
00:22:53 C'était quoi, à 5 minutes, il a tout foiré.
00:22:56 (Rires)
00:22:59 Ouais, mais devant une communauté internationale médusée, t'imagines bien.
00:23:03 Donc les gars, ils ont dit, ça sert à rien.
00:23:06 On va continuer à piller leurs matières premières sans rien leur demander.
00:23:09 (Rires)
00:23:10 Et c'est ce qu'ils font.
00:23:12 Et donc, j'ai dit à mon cousin, oublie ça,
00:23:15 le tribunal pénal international écrit une chanson, t'auras plus de retombées.
00:23:19 (Rires)
00:23:20 Mais bon, pour en revenir à la justice, après, je vais faire un sketch.
00:23:24 Voilà.
00:23:25 Ouais, mais je suis énervé, je suis énervé, parce que...
00:23:27 (Rires)
00:23:29 Ce qui est incroyable, c'est que Nuremberg a vu arriver cette notion d'humanité dans le débat politique.
00:23:35 L'humanité.
00:23:37 (Musique)
00:23:40 (Bruit de bouche)
00:23:41 Bon, comme je vous l'ai dit, j'en fais pas partie, donc vous non plus,
00:23:46 mais moi, carrément, je serais un monstre, un animal, moi.
00:23:49 Ce type, c'est un monstre, c'est un animal.
00:23:52 (Rires)
00:23:53 Il m'aime pas, il m'aime pas, les autorités de ce pays.
00:23:57 Il m'aime pas du tout.
00:23:59 Pour ce que j'ai fait, c'était peut-être une blague qui n'est pas passée, quelque chose.
00:24:03 (Rires)
00:24:08 Carrément, je ne fais pas partie de leur humanité.
00:24:10 Mais cela dit, entre nous, je préfère.
00:24:13 Et je vais même te dire, leur humanité, je l'emmerde.
00:24:17 J'en ai rien à foutre.
00:24:18 Alors, les gens me disent, tu n'as pas le droit de dire ça à Diodo.
00:24:21 C'est l'humanité.
00:24:24 (Rires)
00:24:25 Qu'est-ce qu'elle a fait de bien, ton humanité ?
00:24:27 Tu peux me le dire.
00:24:29 Eh bien, on est allé sur la Lune.
00:24:31 (Rires)
00:24:33 Oh, ferme-la.
00:24:35 Ils n'ont jamais foutu les pieds là-haut.
00:24:38 Ils ont tourné ça dans le bissouris.
00:24:41 Je te dis, on veut dans le visque consaint, peu importe.
00:24:44 (Rires)
00:24:45 Personne n'a foutu les pieds là-haut.
00:24:48 L'humanité, c'est de la merde.
00:24:50 Elle a foutu une merde sur cette planète.
00:24:53 Mais bien sûr, arrête.
00:24:55 Même les mouches à merde, elles disent, on ne peut pas suivre.
00:24:58 Arrêtez, il y en a trop.
00:25:01 On nous avait livré une planète impeccable.
00:25:04 Clé en main.
00:25:06 Touchez à rien, putain.
00:25:08 Tout était nickel.
00:25:09 Une petite forêt, un ruisseau couché de soleil.
00:25:11 Pose ton cul, ferme ta gueule.
00:25:13 (Rires)
00:25:15 C'était magnifique.
00:25:17 Il y avait des forêts partout.
00:25:19 Ici, c'est...
00:25:20 Euh, non.
00:25:21 C'est vrai que Chatillon, non.
00:25:22 C'est vrai que... Non, non.
00:25:23 C'est vrai que ça a toujours été de la merde.
00:25:25 (Rires)
00:25:28 Même du temps des dinosaures.
00:25:30 Mais Paris, c'était exceptionnel, Paris.
00:25:33 Paris, les gens venaient à dos de mamoules pour te voir en amoureux.
00:25:37 Il se passait quelque chose.
00:25:39 Regarde ce que c'est devenu.
00:25:41 Putain, ça pue la pisse.
00:25:42 C'est de la merde.
00:25:43 Une terre mitière.
00:25:45 Les gens vivent les uns sur les autres.
00:25:46 Ça n'a aucun sens.
00:25:48 Pour faire la fête, on se suicide.
00:25:50 On est arrivé à un niveau de folie là-bas.
00:25:53 (Rires)
00:25:55 À une bonne soirée, tout le monde se fout en l'air.
00:25:57 Parce que...
00:25:58 (Rires)
00:25:59 Les passereuils sont fous.
00:26:01 Le symbole de cette décharge...
00:26:04 Euh... Un échafaudage.
00:26:06 Attends.
00:26:07 La tour Eiffel.
00:26:08 Tu plaisantes.
00:26:09 On dirait une ligne à haute tension, le truc.
00:26:11 Ça n'a aucun sens.
00:26:12 Tout rouillé.
00:26:13 À quoi ça sert ?
00:26:14 Ils vénèrent ça.
00:26:16 Ils le graffent.
00:26:17 (Rires)
00:26:20 Tout le monde se fout de leur gueule.
00:26:22 Tout le monde entier.
00:26:23 Des cars entiers de Chinois viennent voir cette merde.
00:26:27 Ils se prennent en photo devant en se foutant de...
00:26:29 Mais c'est normal.
00:26:30 Ils se mettent devant comme ça.
00:26:31 (Rires)
00:26:37 Tous les Sénégalais, ils en ont fait fabriquer en plastoc.
00:26:39 Ils les vendent devant.
00:26:40 (Rires)
00:26:42 Ça te fait 5 euros que ça peut foutre.
00:26:44 (Rires)
00:26:46 Et alors ?
00:26:47 Ils n'étaient pas contents.
00:26:48 En plus de ça, ils ont mis des lumières maintenant.
00:26:50 Sur l'échafaudage.
00:26:51 Qui clignote.
00:26:52 (Rires)
00:26:53 On ne le voyait pas assez d'assez loin le truc.
00:26:56 Il faut que ça se voie de la lune.
00:26:57 Il faut vraiment...
00:26:58 (Rires)
00:26:59 Et alors quand tu as maintenant une personnalité qui décède...
00:27:03 Bon, une pute du chauvise...
00:27:05 (Rires)
00:27:06 Qui crève d'un cancer du cul.
00:27:08 Là, il faut clignoter l'échafaudage.
00:27:11 (Rires)
00:27:12 Et tu as 3 connards avec des guitares qui arrivent.
00:27:14 (Rires)
00:27:15 Quand j'ai vu ça, j'ai dit il est temps de partir.
00:27:18 (Rires)
00:27:19 Retournons dans la forêt.
00:27:20 Ça devient n'importe quoi.
00:27:22 Enfin bon, bref.
00:27:23 Non mais, pour revenir à ce...
00:27:26 Et après, je vais commencer à faire un sketch.
00:27:28 Parce que...
00:27:29 Ouais, mais là, j'étais remonté.
00:27:30 T'as vu ce soir ?
00:27:31 Ouais, j'étais remonté.
00:27:32 Parce que, ce qui est extraordinaire dans Nuremberg,
00:27:34 l'une des phrases qui vont en sortir, qui est la plus belle, c'est...
00:27:37 Nuremberg, c'est la victoire de l'humanité sur la barbarie.
00:27:41 Oh putain !
00:27:42 (Rires)
00:27:44 J'aurais aimé l'écrire celle-là.
00:27:46 Elle est belle, hein.
00:27:47 (Rires)
00:27:48 Attention.
00:27:49 Tu fais une carrière là-dessus.
00:27:51 Parce que, victoire de l'humanité sur la barbarie.
00:27:55 Wow !
00:27:56 Et au même moment où ils écrivaient cette phrase,
00:27:59 ils envoyaient deux bombes atomiques sur les japonais.
00:28:02 Alors les gens leur ont dit, mais qu'est-ce que vous faites ?
00:28:05 On fête la victoire de l'humanité.
00:28:07 (Rires)
00:28:11 Merde !
00:28:12 Et aux États-Unis, les grands donneurs de leçons du monde entier,
00:28:16 tous les week-ends, dans le sud des États-Unis,
00:28:19 ils pendaient des noirs, des familles entières.
00:28:21 Qu'est-ce que tu fais, toi ? On fête la victoire aussi, hein.
00:28:24 (Rires)
00:28:28 Ouais, c'est pour ça que je suis devenu humoriste.
00:28:31 Parce que...
00:28:32 C'est pas évident d'y croire aussi, à 100%.
00:28:35 Ouais, j'ai choisi d'être humoriste.
00:28:37 Tu sais, entre le terrorisme et la dépression nerveuse,
00:28:40 bon, il y a un petit passage, mais...
00:28:42 (Rires)
00:28:43 Ça passe.
00:28:44 Il faut rentrer les fesses et le bide, et puis tu...
00:28:46 (Rires)
00:28:49 Victoire, tu te rends compte ?
00:28:51 De l'humanité sur la barbarie.
00:28:54 Un truc de dingue, putain.
00:28:56 Et puis alors là, je te cache pas, c'était...
00:28:59 Les Allemands vont avoir à payer encore pendant 2500 ans.
00:29:03 Tu te rends compte ?
00:29:04 Il y a des jeunes Allemands qui arrivent sur le marché du travail,
00:29:07 ils sont fatigués, hein.
00:29:08 (Rires)
00:29:10 Ouais, j'étais pas né, moi.
00:29:12 Antisémite ?
00:29:14 (Rires)
00:29:15 Non, c'est bon, combien je te dois ?
00:29:17 (Rires)
00:29:19 La victoire sur la barbarie, il faut être un peu sérieux.
00:29:22 Moi, je l'ai rencontrée, la barbarie.
00:29:24 Hein ? Ouais, dans mon...
00:29:26 Ben, pas personnellement, mais dans le cadre professionnel.
00:29:30 Un moment donné.
00:29:32 Atelier de chansons potache.
00:29:34 C'était un programme de réinsertion pour les détenus de très longue peine.
00:29:37 Il était question, toi, de préparer leur insertion.
00:29:40 Donc, au début, ils leur ont fait faire de la cuisine, des coutilles.
00:29:43 Vas-y, fais de la couture.
00:29:45 Les mecs sortaient de là, ils tuaient encore deux fois plus.
00:29:47 Et donc...
00:29:48 (Rires)
00:29:51 Donc, ils se sont dit, il faut leur apprendre à rire.
00:29:53 Et donc, là, il y a eu des trucs de tâte, et c'est là où je suis arrivé là-dedans.
00:29:56 C'est là que j'ai rencontré la barbarie, quoi.
00:29:59 C'est-à-dire, il y a des gens pour qui la vie d'un autre n'a pas d'importance.
00:30:01 C'est vrai que...
00:30:02 Et quand ces gens-là sont en vérité, c'est le sujet ce soir,
00:30:06 là, ça fait froid dans le dos.
00:30:08 (Bruit de moteur)
00:30:11 (Bruit de porte)
00:30:14 Bonjour, madame.
00:30:16 Oui, le gardien m'a dit, le matin, il m'a dit, il y a la psychiatre.
00:30:20 Il m'a dit, si j'accepte.
00:30:22 J'accepte, madame.
00:30:23 Voilà. Vous voulez, par rapport...
00:30:26 Voilà, évaluer...
00:30:27 Voilà, voilà.
00:30:29 Complètement, madame.
00:30:31 Pour savoir que... D'accord.
00:30:33 Pour la réinsertion.
00:30:36 C'est ça, c'est le chien, là.
00:30:39 J'ai compris, j'ai compris la question.
00:30:41 Je dirai toute la vérité, madame.
00:30:43 Sinon, ça sert à rien.
00:30:46 (Rires)
00:30:54 Tu dois avoir une belle petite chatte, quand même.
00:30:57 Pardon, excusez-moi, madame.
00:30:58 T'as vu ?
00:31:00 Ça m'a échappé, excusez-moi, madame.
00:31:02 J'ai du mal à retenir, tu sais, mes émotions complètement.
00:31:05 C'est ça, c'est un défaut que j'ai, depuis tout petit.
00:31:08 Excusez-moi, madame.
00:31:10 Je suis innocent, complètement.
00:31:13 Oui, mon dossier est macabre.
00:31:16 Je sais, madame, mais je suis innocent.
00:31:18 Malgré les apparences, je sais, madame.
00:31:21 J'ai pris perpét, donc, de toute façon, autant se faire plaisir.
00:31:25 Donc, l'ADN, pareil, c'est pas moi.
00:31:28 C'est mon ADN, mais il sait pas moi.
00:31:31 (Rires)
00:31:33 Comment il s'est retrouvé ?
00:31:35 Pendant la guerre d'Avus, madame, je peux parler ?
00:31:38 Ils m'ont pris mon ADN, madame.
00:31:40 Pourquoi on prend l'ADN des personnes ?
00:31:44 Et je l'ai vu, le flic.
00:31:46 Je dis, viens là, toi, rends-moi mon ADN.
00:31:48 Et c'est lui.
00:31:49 Il est allé le foutre...
00:31:52 dans le cul de la gamine.
00:31:54 (Rires)
00:31:58 C'est trop facile d'accuser les gens.
00:32:00 Madame, madame, pas un complot, c'est exact.
00:32:04 Je sais ce qu'ils ont fait, madame.
00:32:06 Mais les vidéos, pareil.
00:32:08 Ils ont fait un moule de mon visage.
00:32:10 On arrête les conneries ?
00:32:12 Comme dans Mission Impossible, comme Franck Thomas.
00:32:15 Madame, oh, oh, oh !
00:32:17 (Rires)
00:32:20 En plus, madame, il se trouve que je connais le responsable de ce massacre.
00:32:24 J'en ai jamais parlé, parce que j'ai peur.
00:32:27 Le gars a le bras long.
00:32:29 (Rires)
00:32:31 Non, non, c'est pas une quenelle.
00:32:33 Non, non, elle n'est pas à lourdir mon dossier.
00:32:35 (Rires)
00:32:37 L'auteur de ce massacre voulait que je lui dise que je suis en confiance, madame.
00:32:41 Il s'agit d'Emmanuel Macron, madame.
00:32:43 (Rires)
00:32:44 Tu vois, je t'ai fait sourire.
00:32:46 (Rires)
00:32:51 T'es plus jolie quand tu souris, madame.
00:32:53 (Rires)
00:32:55 Même si ta gueule, c'est pas trop le truc.
00:32:57 (Rires)
00:32:59 Excusez-moi, madame.
00:33:01 Mais je me sens avec vous, je suis complètement...
00:33:04 Je me sens tout à fait...
00:33:06 Je sais pas si de ton côté c'est pareil, mais il y a quelque chose.
00:33:10 Il y a quelque chose.
00:33:12 (Rires)
00:33:16 T'as déjà senti ta merde ou pas ?
00:33:18 (Rires)
00:33:19 Pardon, excusez-moi, madame.
00:33:21 T'as vu ? Tout de suite, j'arrive au sentiment.
00:33:23 (Rires)
00:33:28 Complètement, excusez-moi, madame.
00:33:30 Excusez-moi, je sais.
00:33:31 Mais c'est pas toujours qu'on a affaire à une jolie femme.
00:33:33 (Rires)
00:33:41 Je sais où se situent le bien et le mal.
00:33:43 Le bien, c'est quand ça se passe bien.
00:33:45 (Rires)
00:33:46 Et le mal, c'est après.
00:33:49 Enfin, c'est...
00:33:50 (Rires)
00:33:51 Ou pendant, faut voir, parce que...
00:33:53 Je me souviens de la petite Chloé, je m'en souviens.
00:33:57 Comme tout le monde, madame, dans la presse, tout le monde a parlé de cette affaire.
00:34:01 Dégueulasse, hein, complètement, madame.
00:34:03 Moi, madame, je vais que je vous dise, moi, il y a la peine de mort.
00:34:07 J'iscute pas avec ces gens-là.
00:34:09 Ah, c'est moi qui ai fait ça ?
00:34:11 (Rires)
00:34:12 Ah, j'ai ça sur le dos aussi ?
00:34:14 (Rires)
00:34:16 Non, non, non, je l'ai rencontrée.
00:34:18 Non, faut dire la vérité, madame.
00:34:20 À un moment donné, faut dire la vérité.
00:34:21 J'ai rencontré Chloé, c'est vrai.
00:34:23 Petite fille gentille, hein.
00:34:25 Le cœur dans la main.
00:34:27 Enfin...
00:34:29 Si, si, à un moment donné.
00:34:30 Et...
00:34:31 (Rires)
00:34:32 Mais c'est des enfants, ils sont mal élevés, excusez-moi.
00:34:35 On n'écoute pas... Madame, je peux parler ?
00:34:37 On ne suit pas les inconnus.
00:34:38 On ne parle pas à un inconnu.
00:34:40 L'autre, elle vient me voir.
00:34:42 Elle me dit "Monsieur, vous savez où est la boulangerie ?"
00:34:44 (Rires)
00:34:48 Pour moi, je suis en état de légitime défense.
00:34:51 (Rires)
00:34:55 Non, je... Peut-être, peut-être j'ai un problème.
00:34:58 Je ne sais pas, madame.
00:35:00 Si j'ai... Au moment des faits, si j'étais conscient.
00:35:03 Je ne sais pas, madame.
00:35:04 Je ne sais pas, madame.
00:35:06 Mais je... Qui est fou ? Qui l'est pas ?
00:35:08 Madame, dans une société où t'as le président qui a épousé sa mère...
00:35:12 (Rires)
00:35:15 Comment se repérer, madame ?
00:35:17 (Rires)
00:35:19 Peut-être, dans mon enfance, peut-être. Je ne dis pas non.
00:35:22 Faudrait chercher, oui.
00:35:24 Un élément déclencheur, peut-être, peut-être.
00:35:27 Peut-être...
00:35:28 Euh... Ah bon ?
00:35:30 Ça atténuerait ma peine, ça ?
00:35:32 Mais atténuez, madame.
00:35:34 Personne ne l'atténue quand c'est moi.
00:35:36 Je me retrouve à prendre perpète, moi.
00:35:38 Si j'ai été agressé quand j'étais petit...
00:35:40 Euh...
00:35:41 (Rires)
00:35:43 Oui. J'ai été agressé.
00:35:45 Non, non, non. J'en ai pas parlé parce que j'ai oublié.
00:35:48 Mais finalement, là, maintenant qu'on en parle...
00:35:51 Ah, j'ai été agressé. Sexuellement. Tout. On m'a tout fait.
00:35:55 C'est pour ça que j'ai trouvé ça bizarre.
00:35:57 Et...
00:35:59 J'avais quel âge ?
00:36:01 Euh...
00:36:03 (Rires)
00:36:07 J'ai des spoils de connerie.
00:36:10 Coupe du monde 98.
00:36:12 (Rires)
00:36:19 Faut avoir quel âge, à peu près ?
00:36:21 (Rires)
00:36:23 Moins de 5 ans ?
00:36:24 Ah ouais, j'avais 3 ans.
00:36:26 (Rires)
00:36:28 Donc ça colle, hein. Ça colle complètement.
00:36:30 Euh... Un voisin.
00:36:32 Un voisin aille me violer.
00:36:34 Tous les matins. Pendant...
00:36:36 C'est ça que j'ai trouvé bizarre.
00:36:38 Et juste à côté, un José, un portuier.
00:36:40 Je me souviens.
00:36:42 Le gars était mécano, il était chez Renault.
00:36:44 Parce qu'il avait... Tu sais, voilà.
00:36:46 Le trou du cul recousu.
00:36:48 Et...
00:36:50 Tous les matins, il me violait.
00:36:52 Ben, quand je pars à l'école, moi.
00:36:54 À 3 ans, je pars à l'école.
00:36:56 Ouais, faut y aller.
00:36:58 (Rires)
00:37:00 Tout seul. Déjà, j'étais...
00:37:02 Ben, les parents, ils étaient pas sur le coup.
00:37:04 Faut être honnête. Ma mère, je suis picolé.
00:37:06 Bon... Le père, il enculait les chats.
00:37:08 Et donc...
00:37:10 (Rires)
00:37:12 Chut, tais-toi, tu vas te faire enculer. Hein ?
00:37:14 C'est ça. Je pars à l'école.
00:37:16 Dans l'escalier !
00:37:18 Dans l'escalier !
00:37:20 Le José, tu sais, il était malin, l'autre.
00:37:22 Tu sais, il était dans un coin.
00:37:24 Et puis, il me voit. "Ah, tiens, dis salut."
00:37:26 "T'as pas une clope ?"
00:37:28 (Rires)
00:37:30 Voilà, t'es un enfant,
00:37:32 tu vois pas mal.
00:37:34 Alors, à l'époque, bon...
00:37:36 Je fumais des malbiches.
00:37:38 (Rires)
00:37:40 Je lui dis "Tu veux une malbiche ?"
00:37:42 Et là, j'ai même pas le temps de sortir.
00:37:44 Ah non, rien ! J'ai rien compris.
00:37:46 Il baissait mon froc, il me rangeait une clé de 17...
00:37:48 (Rires)
00:37:50 Dans la boîte à chocolat. Alors, peut-être...
00:37:52 (Rires)
00:37:54 C'est par rapport à ça que j'ai fait le con.
00:37:56 (Rires)
00:37:58 Complètement, madame. C'est ça du jouet.
00:38:00 Voilà, après, que j'aurais... Quoi ?
00:38:02 Entraîné Chloé dans la cave.
00:38:04 Je sais pas, madame. Vous me posez des questions,
00:38:06 vous me faites des réponses, je sais pas, moi.
00:38:08 Hein ?
00:38:10 Une pulsion.
00:38:12 De quoi ?
00:38:14 Le rangement ? De quoi ?
00:38:16 (Rires)
00:38:18 Elle a crié.
00:38:20 Je crois me souvenir que le consent...
00:38:22 Le consentement était pas établi à 100%.
00:38:24 (Rires)
00:38:26 Démembré. Ah, c'est pas moi.
00:38:28 J'ai pas démembré Chlo-Chlo, je m'en souviendrai.
00:38:30 Moi, j'ai laissé Chlo-Chlo, elle était en parfait état.
00:38:32 Ah ouais.
00:38:34 Contrôle technique valable 5 ans.
00:38:36 Moi, j'ai...
00:38:38 Mangé !
00:38:40 J'ai mangé la gosse !
00:38:42 Non, mais qu'est-ce que...
00:38:44 Merde !
00:38:46 (Rires)
00:38:48 (Rires)
00:38:50 Merde !
00:38:52 Ah, je m'en veux, noté. Oh, putain !
00:38:54 J'ai bouffé la gosse !
00:38:56 (Rires)
00:38:58 C'est dingue d'avoir faim
00:39:00 comme ça, c'est fou, quand même.
00:39:02 (Rires)
00:39:04 Plus, il y avait une boulangerie à côté. Non, non, mais...
00:39:06 Des fois, je vois pas grand-chose.
00:39:08 Excusez-moi, excusez-moi, madame.
00:39:10 J'ai bouffé la gosse, putain.
00:39:12 Non, je recommencerai pas, madame.
00:39:14 Hein ?
00:39:16 Ouais, je suis malade. Faut me soigner, madame.
00:39:18 Donnez-moi un Doliprane. Hein ?
00:39:20 (Rires)
00:39:22 Merde, j'ai bouffé la gosse.
00:39:24 (Rires)
00:39:26 Et les parents, ils sont au courant ?
00:39:28 Qu'est-ce qu'ils font ?
00:39:30 Ah ouais, ça fait deux ans.
00:39:32 Et ils m'en veulent, non, les parents ? C'est normal.
00:39:34 C'est normal. Attends, j'ai bouffé sa gosse.
00:39:36 Il veut peut-être me tuer, le père, non ?
00:39:38 Ouais, mais il peut pas.
00:39:40 (Rires)
00:39:42 On est dans un état de droit,
00:39:44 on peut pas faire n'importe quoi.
00:39:46 (Rires)
00:39:48 Voilà, on fait pas justice faible,
00:39:50 complètement.
00:39:52 Il se croit où, l'autre ?
00:39:54 Non, non, il a beau retourner le truc
00:39:56 dans tous les sens.
00:39:58 Il doit continuer à bosser, payer des impôts,
00:40:00 pour que je bouffe, quelque part.
00:40:02 (Rires)
00:40:04 Dites-lui qu'on a eu de la dinde à Noël,
00:40:06 ça va lui faire plaisir.
00:40:08 (Rires)
00:40:10 Mais dites-lui de se calmer aussi.
00:40:12 Parce que haïr les gens comme ça, c'est pas bien.
00:40:14 Ah, je le ressens.
00:40:16 Psychologiquement, ça me fait du mal.
00:40:18 J'ai des plaques et tout.
00:40:20 Donc, ouais, ouais, ouais, ouais.
00:40:22 Mais faut qu'il se calme.
00:40:24 Parce que je sais qu'il a d'autres gosses à l'extérieur.
00:40:26 (Rires)
00:40:28 Je menace personne.
00:40:30 J'informe des gens, c'est tout.
00:40:32 (Rires)
00:40:34 Si, si, un jour, je sortais ?
00:40:36 Eh ben quoi ?
00:40:38 Si je recommencerais ?
00:40:40 (Rires)
00:40:44 (Rires)
00:40:46 (Rires)
00:40:48 (Rires)
00:40:50 C'est rien la question.
00:40:52 (Rires)
00:40:54 Ça dépend si la boulangerie est ouverte.
00:40:56 (Rires)
00:40:58 Inutile de vous dire.
00:41:00 (Applaudissements)
00:41:02 (Applaudissements)
00:41:04 (Applaudissements)
00:41:06 (Applaudissements)
00:41:08 Ça fait froid dans le dos, je vous l'avais dit.
00:41:10 C'est pas évident.
00:41:12 Et déceler la vérité
00:41:14 dans une société construite sur le mensonge,
00:41:16 ça n'est pas évident.
00:41:18 L'état de vérité, si c'est un dingue qui te le dit,
00:41:20 c'est compliqué la vérité.
00:41:22 Seule, après réflexion, la nature ne ment pas.
00:41:24 Seule Zamba ne ment pas.
00:41:26 Ah ouais.
00:41:28 La nature est cruelle, certes,
00:41:30 mais elle ne ment jamais.
00:41:32 Les tsunamis, par exemple.
00:41:34 Ah, phénomène extraordinairement violent.
00:41:36 En 2004, c'est 250 000 personnes
00:41:42 qui périrent sur le bord de l'océan Indien,
00:41:44 deux fois Hiroshima, en une heure.
00:41:48 Seules quelques espèces
00:41:50 qui avaient gardé un lien de vérité
00:41:52 avec la nature, comme les éléphants d'Asie,
00:41:54 par exemple, un parvain a échappé
00:41:56 à ce cataclysme absolu.
00:41:58 Oui, c'est un éléphant.
00:42:06 L'éléphant d'Asie, oui, c'est ça.
00:42:10 Doucement, les enfants.
00:42:16 Le tsunami, en 2004...
00:42:18 Ah oui, moi, je me souviens.
00:42:24 C'est incroyable.
00:42:26 À l'époque, moi,
00:42:30 comme tous les éléphants,
00:42:32 j'ai travaillé dans la forêt.
00:42:34 Nous avons quitté la zone...
00:42:38 peut-être une heure...
00:42:44 dix heures...
00:42:46 avant l'arrivée de la vague.
00:42:48 C'est incroyable.
00:42:50 Ah non, ce n'est pas seulement une question d'instinct.
00:42:52 Non, je crois que c'est l'écoute de la nature.
00:42:54 Parce que vous, les hommes,
00:42:56 vous n'écoutez pas.
00:42:58 Ah oui, ce sont les minéraux.
00:43:00 Vous détruisez tous la planète.
00:43:04 Après, alors, tsunami,
00:43:06 en 2004...
00:43:08 Moi, non, je sens la Terre
00:43:10 qui a frissonné.
00:43:12 Là, j'ai dit...
00:43:14 Oh là là, peut-être que la Terre va nuire.
00:43:16 Et là, je vois mes collègues éléphants
00:43:20 qui courent.
00:43:22 Je ne pensais pas qu'un éléphant
00:43:24 pourrait courir 100 mètres en moins de 10 secondes.
00:43:26 Je lui ai dit...
00:43:28 Tu vas où, Jeanne-Bolte?
00:43:30 Parce que moi, j'aime rigoler.
00:43:34 Et là, j'ai dit... Il y a un problème.
00:43:40 Et là, il y a un petit oiseau qui vient.
00:43:42 Couicoui, couicoui.
00:43:44 Alors moi, je lui ai dit... Il n'a pas parlé.
00:43:48 Couicoui, qu'est-ce qui t'arrive?
00:43:50 Il a dit... Ah oui, tu es un éléphant. Il ne l'a pas vu.
00:43:52 Il est dans la panique.
00:43:54 Il a dit... Attention.
00:43:56 Parce qu'il y a une dalle
00:43:58 qui a pété dans le sous-sol
00:44:00 de la mer.
00:44:02 Et que l'eau, elle va venir.
00:44:04 Dans le langage, petit hôtesse de l'air,
00:44:08 ça veut dire...
00:44:10 Laissez vos bagages en cabine.
00:44:12 Les sortir dans un saco.
00:44:14 Là, je n'ai pas réfléchi. J'ai reparti.
00:44:16 Moi, j'ai couru.
00:44:18 J'ai couru. Et là, j'ai vu
00:44:20 une petite tortue. La torture.
00:44:22 M'aider, m'aider.
00:44:24 J'ai dit... Où tu vas, m'aider?
00:44:26 Il faut monter
00:44:28 à hauteur.
00:44:30 Elle a dit... Non, elle ne peut pas.
00:44:32 Il y a mes oeufs qui sont sur la plage.
00:44:36 Oh là là!
00:44:38 Peut-être,
00:44:40 maintenant, c'est terminé.
00:44:42 Peut-être, c'est omelette.
00:44:46 Tu dois monter
00:44:50 à hauteur. Et là, on s'est retrouvés
00:44:52 tous herbivores. C'est ricard
00:44:54 que vraiment...
00:44:56 Là, on attend. On attend
00:44:58 peut-être...
00:45:00 Une heure.
00:45:02 Deux heures.
00:45:04 Et quand l'eau,
00:45:06 elle a parti, là,
00:45:08 on est descendus et on voit
00:45:10 tous les hommes qui sont morts.
00:45:12 C'est cruel.
00:45:14 Les chiens qui mangent.
00:45:16 Moi, j'ai vu mon cornaque
00:45:18 qui flotte comme ça.
00:45:20 Mais on ne fait pas la sieste
00:45:22 pendant le tsunami.
00:45:24 Ouais, là, c'est les corbeaux
00:45:28 qui mangent. Ah, les corbeaux,
00:45:30 c'était le baby-boom. Il n'y en a pas trop.
00:45:32 Et puis, les mouches. Alors là,
00:45:34 les mouches, tsunami 2004,
00:45:36 c'est resté un jour
00:45:38 férié pour les mouches.
00:45:40 Oui, seule la faune, la flore
00:45:44 ne mentent pas.
00:45:46 C'est étrange.
00:45:48 J'ai l'impression que
00:45:50 la faune, la flore, la nature est dans le rythme.
00:45:52 Ce rythme.
00:45:54 (paroles en arabe)
00:46:00 (paroles en arabe)
00:46:02 (paroles en arabe)
00:46:04 (paroles en arabe)
00:46:06 (paroles en arabe)
00:46:08 (paroles en arabe)
00:46:10 (paroles en arabe)
00:46:12 (paroles en arabe)
00:46:14 (paroles en arabe)
00:46:16 (paroles en arabe)
00:46:18 (paroles en arabe)
00:46:20 (paroles en arabe)
00:46:22 (paroles en arabe)
00:46:24 (paroles en arabe)
00:46:26 (paroles en arabe)
00:46:28 (paroles en arabe)
00:46:30 (paroles en arabe)
00:46:32 (paroles en arabe)
00:46:34 (paroles en arabe)
00:46:36 Elle sort de la terre,
00:46:38 direct sur le soleil.
00:46:40 Yo!
00:46:42 La nature, Zouk!
00:46:44 Zouk, c'est pas...
00:46:50 C'est pas la musique anti-ISIS.
00:46:52 Non, Zouk
00:46:54 régit l'univers,
00:46:56 le cosmos, tout entre.
00:46:58 Le premier cosmonaute
00:47:02 de l'étoile
00:47:06 (paroles en arabe)
00:47:10 (paroles en arabe)
00:47:12 (paroles en arabe)
00:47:16 L'est dans le cosmos.
00:47:20 (paroles en arabe)
00:47:22 (paroles en arabe)
00:47:24 Et à un moment donné,
00:47:26 il dit "j'entends la musique quand même".
00:47:28 Alors, il ouvre la fenêtre.
00:47:30 À l'époque, c'est électrique. C'est vrai, c'est la vérité.
00:47:34 Il dit "mais ça zouk".
00:47:40 Il est en apesanteur.
00:47:42 Dieu lui-même
00:47:46 est un zoukeur.
00:47:48 Ne ris pas, mes clients.
00:47:52 Dieu est un zoukeur.
00:47:54 Et il a choisi l'homme entier
00:47:56 (on ne sait pas pourquoi)
00:47:58 pour diffuser la fréquence zouk
00:48:02 de parlement.
00:48:04 Vous savez,
00:48:06 et ça n'est pas de la vente
00:48:08 à Odisse.
00:48:10 Ça n'est pas de la vente à Odisse.
00:48:14 Je dis, regardez,
00:48:18 les femmes du monde entier
00:48:20 (le monde entier)
00:48:22 quel que soit le continent,
00:48:24 lorsqu'elles sont en présence vraiment de l'homme entier,
00:48:26 comment dire,
00:48:32 elles sont littéralement aspirées
00:48:34 par notre fréquence infrasouk.
00:48:38 Nous, on ne fait rien. On fait seulement ça.
00:48:40 Elles s'accrochent à l'homme marié
00:48:48 et ils se disent "look out,
00:48:50 je suis aspiré par l'entier".
00:48:52 Et le mari dit "je ne peux rien faire".
00:48:56 Ah non, j'ai un collègue de la RATP,
00:48:58 il m'a dit "c'est vrai, c'est la vérité".
00:49:00 Excusez-moi, je reviens des Antilles à chaque fois.
00:49:06 Revenons au sujet. La nature ne ment pas.
00:49:10 Tu nais au soleil,
00:49:12 tu pousses bien plus vite qu'à l'ombre.
00:49:14 C'est comme ça. Et il n'y a pas moyen de négocier.
00:49:16 Il n'y a pas moyen de dire "allez, s'il te plaît,
00:49:18 ma grand-mère a souffert".
00:49:20 Non, ferme-la.
00:49:22 Le jour où il n'y a plus de flotte,
00:49:28 si tu n'as pas les racines qui vont avec,
00:49:30 tu es mort.
00:49:32 Il n'y a pas moyen. Pareil.
00:49:34 C'est cruel, mais c'est ainsi.
00:49:36 C'est l'état même de la vérité.
00:49:38 Alors, évidemment, nous avons des sages dans notre espèce aussi,
00:49:42 dans tous les continents d'ailleurs,
00:49:44 toutes les religions, on a des gens qui réfléchissent
00:49:46 et qui comparent cet état de vérité
00:49:48 avec une sorte de connexion,
00:49:50 avec l'amour universel.
00:49:52 L'amour, pas au sens chanson d'amour,
00:49:54 "toi, toi, toi, moi, moi, moi,
00:49:56 baisse ton froc".
00:49:58 Mais au sens,
00:50:00 entre toi et une tomate,
00:50:02 il n'y a pas de différence.
00:50:04 Ça va loin.
00:50:06 Ce sont des gens qui sont chercheurs en amour.
00:50:08 Complètement.
00:50:10 Chercheurs d'amour.
00:50:12 Alors, moi, c'est Eric,
00:50:14 vous le savez,
00:50:16 animateur sur l'influxion,
00:50:18 si on est rassemblés ce soir,
00:50:20 si on est rassemblés ce soir,
00:50:22 si on est rassemblés ce soir,
00:50:24 les collègues au sud-ouest,
00:50:26 si on est rassemblés,
00:50:28 je connais une poule comme elle,
00:50:30 on cherche l'amour.
00:50:34 L'amour avec une graine d'herbe.
00:50:36 Allons-nous réussir à nous émettre
00:50:40 sur cette planète, bordel de merde.
00:50:42 Excusez-moi, je suis un peu direct.
00:50:44 Comment on fait ?
00:50:46 Comment on va arriver à s'aimer, putain ?
00:50:48 Alors, on est de toutes origines,
00:50:50 toutes religions, on essaie, putain.
00:50:52 Alors, on a la chance
00:50:54 aujourd'hui d'avoir mon seigneur
00:50:56 Maka Koto, là, Koko Mako,
00:50:58 voilà, qui vient d'Afrique centrale,
00:51:00 et qui va échanger.
00:51:02 Alors, pour vous, le chemin
00:51:04 pour arriver à cet amour, voilà,
00:51:06 c'est Jésus, il n'y en a pas d'autre.
00:51:08 C'est vrai.
00:51:10 Le chemin,
00:51:14 oui, non, non, non, c'est Jésus.
00:51:16 Il n'y a pas
00:51:18 d'autre chemin.
00:51:20 On a cherché
00:51:24 des chemins.
00:51:26 Depuis, on cherchait ça,
00:51:30 on n'en a pas trouvé.
00:51:32 Vous savez, avant
00:51:34 l'arrivée des blancs dans la forêt,
00:51:36 nous, on avait
00:51:38 Djamba,
00:51:40 Djamba, ça veut dire l'esprit
00:51:42 même de la création, quoi.
00:51:44 C'est comme Dieu, oui.
00:51:46 Et puis, les blancs sont arrivés avec
00:51:48 le fusil, là. Oh là là !
00:51:50 Nous, on ne connaît pas, hein.
00:51:52 Bam ! Ça faisait le bruit, hein.
00:51:54 Après, le sang sort.
00:51:56 Comment c'est possible, ça ?
00:51:58 On pensait même que c'était de la magie, hein.
00:52:04 Et on a demandé à Djamba, on a dit
00:52:06 "Djamba,
00:52:08 c'est comment ?"
00:52:10 Et Djamba a fait
00:52:14 "Tchiii". Oui.
00:52:16 C'est là que Djamba a inventé "Tchiii".
00:52:18 "Djamba, tu ne connais pas ?"
00:52:22 Il dit "Si, je ne connais pas bien."
00:52:24 "Ah bon ?
00:52:26 C'est pas toi qui as créé ça ?
00:52:28 Oh là là !
00:52:30 Peut-être ça sort de la mer, non ?
00:52:32 La couleur est un peu comme la méduse.
00:52:34 Ce sont les fruits de mer qui se révoltent.
00:52:38 Et Djamba a dit "Non, ce ne sont pas des fruits de mer.
00:52:42 Ils sont comme toi,
00:52:44 mais ils sont blancs.
00:52:46 Et pourquoi sont-ils blancs ?
00:52:48 Parce qu'ils ont peur."
00:52:50 "Ah bon ?
00:52:52 Ils ont très peur."
00:52:54 Oui, il dit "C'est pour ça qu'ils
00:52:56 tirent sur tout le monde.
00:52:58 C'est de manière préventive."
00:53:00 "Et après,
00:53:02 ils vont se tuer entre eux."
00:53:04 "Ah bon ?
00:53:06 Quel est ce projet étrange ?"
00:53:08 Alors, on a voulu discuter,
00:53:12 n'est-ce pas ? On a dit "Mais dis-donc,
00:53:14 c'est comment ?"
00:53:16 "Ah bon ?"
00:53:18 Non, ils ne sont pas prêts.
00:53:20 Il a fallu alors vraiment beaucoup de temps
00:53:24 pour que les blancs arrêtent
00:53:26 doucement. Ils ont posé le fusil.
00:53:28 On a vu, hein ?
00:53:30 Et puis, ils se sont approchés
00:53:32 de là.
00:53:34 Et c'est quand les blancs ont commencé à parler
00:53:36 de Jésus. Non, là, ça va.
00:53:38 Il est bien.
00:53:40 Il dit "Jésus,
00:53:42 ah bon ?" Nous-mêmes, on avait
00:53:44 peur, mais non. Et quand ils parlaient
00:53:46 de Jésus, non, ça va. Et quand
00:53:48 nous, on a dit "Jésus",
00:53:50 alors les blancs nous ont pris dans les bras.
00:53:52 On était les meilleurs amis
00:53:54 du monde. Non, c'est vraiment
00:53:56 Jésus qui nous a rassemblés.
00:53:58 Bon, attention. Chez nous, il y a
00:54:00 des gens qui parlent de Jésus pour faire
00:54:02 l'argent quand même.
00:54:04 Oui.
00:54:06 Alléluia.
00:54:08 Alléluia.
00:54:10 Voilà.
00:54:12 Jésus, Jésus Christ,
00:54:14 dans ma tête, c'est voilà.
00:54:16 Jésus,
00:54:20 Jésus. Voilà,
00:54:22 c'est bon.
00:54:24 Madame, amen.
00:54:26 Madame, venez.
00:54:28 N'ayez pas peur. Tu n'auras pas
00:54:30 peur du porteur de lumière.
00:54:32 Sommes 14,
00:54:34 alléliens 5 et 6.
00:54:36 C'est moi, madame.
00:54:38 Je suis venu apporter la bonne nouvelle.
00:54:40 Il ne faut pas avoir peur. Entrez.
00:54:42 Pardon, si c'est gratuit,
00:54:44 madame.
00:54:46 C'est pas là pour faire l'argent sur Jésus, non.
00:54:48 Seuls les miracles,
00:54:50 c'est vrai, en traitent une petite
00:54:52 participation. Pardon.
00:54:54 Il y a beaucoup de prières, oui.
00:54:56 Le retour de votre mari,
00:54:58 non, pas de problème.
00:55:00 Il y a une grille tarifaire. Voyez, avec ma secrétaire.
00:55:02 Voilà le problème. C'est un problème.
00:55:08 Tous ces escrocs, c'est...
00:55:10 Excusez-moi, je me présente.
00:55:12 Donc, je suis cher Slimney.
00:55:14 Slimney, je suis imam
00:55:16 de la mosquée de Molenbeek.
00:55:18 Tristement, c'est l'oeuvre
00:55:20 pour ces moules frites.
00:55:22 Alors,
00:55:24 je suis très heureux
00:55:26 d'être parmi vous.
00:55:28 Très heureux.
00:55:30 Tout bon musulman et chercheur
00:55:32 en amour.
00:55:34 Nous avons aussi
00:55:36 des acrobates, on ne va pas mentir.
00:55:38 On ne va pas mentir.
00:55:40 Des gens
00:55:42 qui jonglent avec les
00:55:44 rates au-dessus des flammes
00:55:46 de l'envers.
00:55:48 Des gens qui vont lire
00:55:50 le Coran, là, avec...
00:55:52 Pour lui faire dire...
00:55:54 (s'étouffe)
00:55:56 (rires)
00:55:58 (soupir)
00:56:00 (soupir)
00:56:02 (soupir)
00:56:04 (soupir)
00:56:06 (rires)
00:56:08 (rires)
00:56:10 (soupir)
00:56:12 Tout, tout, tout.
00:56:14 (rires)
00:56:16 Tout, tout.
00:56:18 Ça va ou quoi ?
00:56:20 (rires)
00:56:22 Ça va, toi ?
00:56:24 Ça fait deux jours
00:56:26 que je te vois tourner en promenade, comme ça.
00:56:28 T'as vu ? Tout seul,
00:56:30 en train de chialer à moitié. Ça va ou quoi ?
00:56:32 T'as vu, c'est dur, la prison.
00:56:34 Faut un bonhomme, bien sûr.
00:56:36 Voilà, voilà, voilà.
00:56:38 Et t'es là pour quoi, toi ?
00:56:40 T'as fait le shit, c'est quoi ?
00:56:42 T'es innocent.
00:56:44 Non, non, non, non, non.
00:56:46 Ça c'est bien, ça.
00:56:48 On est tous innocents, aussi, c'est ça.
00:56:50 Tous ces fils de pute qui nous ont mis là, c'est ça.
00:56:52 Mais t'es musulman, regarde.
00:56:54 Viens là, viens là, viens là.
00:56:56 T'es musulman, hein.
00:56:58 Asdin, c'est musulman, ça.
00:57:00 Mais si, avec ta tête de revêté, toi.
00:57:02 Ici t'es musulman, cherche pas, y'a pas...
00:57:04 (rires)
00:57:06 Ici t'es musulman.
00:57:08 Voilà, chacun dans son coin, voilà.
00:57:10 Tu sais, Asdin, Asdin, Asdin,
00:57:12 la prison, c'est une épreuve, toi.
00:57:14 T'as compris que Dieu, il t'envoie, toi.
00:57:16 Pour tester tes capacités,
00:57:18 voir comment ça se passe.
00:57:20 (rires)
00:57:22 Voilà.
00:57:24 T'as lu le Coran, ou pas ?
00:57:26 Bon, Sourate 14,
00:57:28 Alinéa 5 et 6.
00:57:30 (rires)
00:57:32 Il est écrit,
00:57:34 noir sur blanc,
00:57:36 "Il viendra à toi en promenade."
00:57:38 (rires)
00:57:40 C'est moi, Asdin.
00:57:42 Asdin, c'est moi.
00:57:44 (rires)
00:57:46 Voilà.
00:57:48 Pour t'ouvrir les portes du paradis, t'as compris ou pas ?
00:57:50 Y'a que moi qui ai la clé, ici.
00:57:52 C'est tout.
00:57:54 Voilà, j'ai la... Non, non, parle pas de clé.
00:57:56 T'es fou, quoi. On va se faire pécher
00:57:58 au personnel, clé, j'ai pas de clé, moi.
00:58:00 Écoute, Asdin.
00:58:02 Non, non, concentre-toi, voilà.
00:58:04 Tu retournes en chez lui, tu réfléchis
00:58:06 comment je viens de dire, d'accord ?
00:58:08 Écoute pas les autres, tous ces mécréants,
00:58:10 ces chiens de la casse, écoute-moi.
00:58:12 Tu vas en chez lui, tu réfléchis. T'as fait tes prières ou pas ?
00:58:14 T'as fait tes 5 prières ?
00:58:16 Voilà, eh ben t'en fais 10.
00:58:18 Parce que t'as du retard.
00:58:20 Asdin, t'as du retard.
00:58:22 A fumé ton chien, t'allais en boîte,
00:58:24 tu crois quoi, toi ?
00:58:26 Tu vois,
00:58:28 5, 10 prières.
00:58:30 Toujours, le mirador, comme ça, la direction,
00:58:32 s'entrevient. Écoute-moi.
00:58:34 (rires)
00:58:36 (rires)
00:58:38 (rires)
00:58:40 Asdin, concentre-toi.
00:58:42 Voilà, voilà.
00:58:44 Il te reste combien de temps, tu sais à peu près ou pas ?
00:58:46 6 mois.
00:58:48 Tu sors, t'as du travail.
00:58:50 Asdin, nous on est comme ça.
00:58:52 (rires)
00:58:54 Cette main qui te tient,
00:58:56 peut lâcher quand même.
00:58:58 (rires)
00:59:00 (rires)
00:59:02 Asdin,
00:59:04 t'as pas le choix, refrais,
00:59:06 t'as pas le choix.
00:59:08 T'as ta tête de rebeu, ton casier, t'as pris perpétre.
00:59:10 Réveille-toi.
00:59:12 Nous, moi, tu sors, t'as un CDI, t'as compris ?
00:59:14 Voilà, contrat dur et complètement indéterminé.
00:59:16 (rires)
00:59:18 (rires)
00:59:20 Tu t'entends ou quoi ?
00:59:22 Ils veulent nous intégrer, on va leur désintégrer sa mère.
00:59:24 Nous, on est le vrai islam.
00:59:26 Sourate 14, allé, déjà 5 et 6.
00:59:28 (rires)
00:59:30 Voilà le problème.
00:59:32 Tous ces extravagants,
00:59:34 tous ces imposteurs de la foi,
00:59:36 de l'inspiration, vous savez,
00:59:38 moi, je suis très intéressé
00:59:40 d'être une imposture,
00:59:42 mais quel mot va-t-il
00:59:44 nous rassembler ? C'est la question.
00:59:46 Quel mot, dans quelle langue ?
00:59:48 Vous parliez de Jésus.
00:59:50 Tout bon musulman a Jésus
00:59:52 dans son cœur.
00:59:54 (rires)
00:59:56 Contrairement à certains d'ailleurs,
00:59:58 pour qui c'est un fils de pute,
01:00:00 c'est un révent, c'est...
01:00:02 "Oh, j'ai lu la Torah." On en parlera tout à l'heure.
01:00:04 (rires)
01:00:06 (rires)
01:00:08 Alors moi, j'ai eu une idée.
01:00:10 Je vous livre ma réflexion,
01:00:12 à voix haute.
01:00:14 Ne pourrions-nous pas prendre chacune
01:00:16 des syllabes de nos croyances,
01:00:18 qu'on choisit comme ça, et on les accole
01:00:20 l'une aux autres, pour en faire un mot,
01:00:22 un mot rassemblé.
01:00:24 Alors, disons, Allah, Jésus,
01:00:26 Al-Zu, par exemple. C'est une idée !
01:00:28 (rires)
01:00:30 Moi, je trouve que c'est pas mal,
01:00:34 l'idée de l'arabe, c'est pas mal.
01:00:36 De prendre un mot, ouais, c'est pas mal.
01:00:38 Moi, je trouve que c'est une bonne idée.
01:00:40 On avance, on crée quelque chose.
01:00:42 Moi, je suis franc-maître.
01:00:44 C'est encore une chose.
01:00:46 Ouais, je suis franc-maître.
01:00:48 J'aime les gosses.
01:00:50 (rires)
01:00:52 Ouais, par rapport à...
01:00:54 Je suis franc-maître, j'ai 17 ans
01:00:56 de franc-maçonnerie, donc...
01:00:58 On peut en parler, hein.
01:01:00 J'ai tous les échelons.
01:01:02 Moi, j'ai la cape de Zorro,
01:01:04 (rires)
01:01:06 l'épée de D'Artagnan,
01:01:08 les osselets de Ramsès II.
01:01:10 Je suis équipé, franchement, je suis...
01:01:12 Donc, en tant que franc-maître,
01:01:14 par rapport à comment je jouais,
01:01:16 nous, en tant que
01:01:18 franc-maçon, voilà,
01:01:20 la République, les mots
01:01:22 "république",
01:01:24 "droit de l'homme",
01:01:26 "rectum".
01:01:28 Enfin, après, tu peux mettre
01:01:30 dans le sens que tu veux,
01:01:32 mais tout se finit dans le trou du cul,
01:01:34 à mon avis.
01:01:36 (rires)
01:01:38 (rires)
01:01:40 Ou "liberté".
01:01:42 Ça, c'est un mot incomplètement.
01:01:44 C'est "république".
01:01:46 Alors, "lib", "libalzu".
01:01:48 Par exemple, j'avance dans le délire.
01:01:50 "Libalzu". Ah, ouais, mais pour l'asiatique, hein.
01:01:52 "Libalzu da", "petata",
01:01:54 "libalzu da".
01:01:56 Moi, je trouve que c'est bien.
01:01:58 "Libalzu da".
01:02:00 Hum hum.
01:02:02 Vous voulez rajouter quelque chose ?
01:02:04 (rires)
01:02:06 Bon, vous-là, si je veux rajouter...
01:02:08 (rires)
01:02:10 Sérieux, quoi !
01:02:12 Je n'ai pas parlé. Je vais rajouter, je vais parler !
01:02:14 (rires)
01:02:16 Évidemment, je vais parler !
01:02:18 (rires)
01:02:20 T'es un rassemblement antisémite,
01:02:22 c'est quoi ?
01:02:24 On cherche l'amour du fils, ici !
01:02:26 Hé ! Des nazis dans le golfe,
01:02:28 foutez-les ailleurs !
01:02:30 Ici, millions de Juifs, morts !
01:02:32 (rires)
01:02:34 Non, je rigole.
01:02:36 Franchement,
01:02:38 j'écoute. L'idée, elle est extraordinaire.
01:02:40 L'idée, là, c'est une idée
01:02:42 extraordinaire !
01:02:44 (rires)
01:02:46 C'est une idée extraordinaire !
01:02:48 (rires)
01:02:50 Qui a eu cette idée ?
01:02:52 C'est moi, non ?
01:02:54 Alors, alors, bien rapport !
01:02:56 Le problème...
01:02:58 Non, le problème, au niveau
01:03:00 marketing, qui est nul.
01:03:02 "Li balzu da" pourquoi pas "choix nanas" ?
01:03:04 Non, non, écoute-moi,
01:03:06 il faut un mot fort, un mot...
01:03:08 Moi, j'ai pensé le mot "choix", parce que c'est un mot
01:03:10 que tout le monde aime.
01:03:12 Ou "li balzu da choix". Allez, allez, je m'incline !
01:03:14 Allez, allez ! Ce qu'on pourrait faire...
01:03:16 Ecoute-moi, pour commencer, on fait une crypto-monnaie.
01:03:18 "Li balzu da choix", tu comprends ?
01:03:20 Moi, j'ai un cousin qui est là-dedans.
01:03:22 Il faut faire l'argent. Bon. Alors...
01:03:24 (rires)
01:03:26 Allons-nous réussir,
01:03:30 mes amis, à nous aimer
01:03:32 sur cette planète ?
01:03:34 Ou va-t-il falloir attendre
01:03:36 la fin des temps pour cela ?
01:03:38 (bruit de clavier)
01:03:40 Ça foire, là, Olivier, tout foire ! Non, non, rien ne marche plus.
01:03:42 Ben, j'essaye, tour de contrôle. Oui, allô ?
01:03:44 Tour de contrôle ?
01:03:46 Oui ? Attends.
01:03:48 Oui, Alpha, Tambo,
01:03:50 Pamplemousse, vous êtes là ?
01:03:52 Oui, ils m'entendent. Demandons
01:03:54 un terrestre d'urgence, s'il vous plaît.
01:03:56 Non, non, négatif. Nous ne pouvons pas
01:03:58 reprendre de l'altitude. Écoutez-moi.
01:04:00 Écoutez-moi ! Les deux moteurs
01:04:02 de l'avion ont explosé il y a un quart d'heure.
01:04:04 Non, non, non ! Écoute, on est
01:04:06 un Ferrari passé, lancé à 800 km/h
01:04:08 dans ta direction !
01:04:10 On arrive ! Plote-toi !
01:04:12 Je le fais, je le fais.
01:04:14 Je parle, je parle.
01:04:16 Mesdames et messieurs...
01:04:20 (rires)
01:04:22 (rires)
01:04:24 (rires)
01:04:26 Une petite minute d'attention.
01:04:28 (rires)
01:04:30 (rires)
01:04:32 Je suis Jean-François Fourni,
01:04:34 je suis votre commandant de bord.
01:04:36 (rires)
01:04:38 (rires)
01:04:40 Je vais vous donner
01:04:42 une petite minute d'attention, s'il vous plaît.
01:04:44 (rires)
01:04:46 Comme vous avez pu le constater,
01:04:48 donc...
01:04:50 les deux moteurs, donc, de cet Airbus
01:04:52 ...
01:04:54 ...74
01:04:56 ont explosé. Donc, voilà,
01:04:58 maintenant, un quart d'heure.
01:05:00 C'était ça, le grand
01:05:02 boom, hein, que...
01:05:04 (rires)
01:05:06 Ce qui n'est pas normal.
01:05:08 (rires)
01:05:10 Il semblerait, donc,
01:05:12 qu'un bouchon de vidange mal vissé
01:05:14 soit à l'origine de la panne.
01:05:16 (rires)
01:05:18 Je vous rappelle que vous êtes sur une compagnie low-cost,
01:05:20 -30%.
01:05:22 (rires)
01:05:24 À un moment donné, il n'y a pas de miracle non plus.
01:05:26 (rires)
01:05:28 Donc, nous allons, mesdames et messieurs, tenter un atterrissage
01:05:30 d'urgence.
01:05:32 Voilà, donc, je vais vous demander, s'il vous plaît, de remettre
01:05:34 votre tablette devant votre...
01:05:36 (rires)
01:05:38 C'est la procédure.
01:05:40 En espérant que vous ayez pas sonner.
01:05:42 (rires)
01:05:44 (rires)
01:05:46 Et vous retrouver très prochainement sur notre repérage.
01:05:48 (rires)
01:05:50 (rires)
01:05:52 Qu'est-ce que c'est, cette
01:05:54 histoire de bouchon de vidange
01:05:56 mal vissé? Attendez ça.
01:05:58 Madame l'hôtesse de l'air, qu'est-ce que c'est ça?
01:06:00 (rires)
01:06:02 Un bouchon de vidange
01:06:04 dans 15 pièces?
01:06:06 Tabarnak!
01:06:08 Ben, va demander sur ma terrasse, là, tu sais.
01:06:10 (rires)
01:06:12 Est-ce qu'il a encore
01:06:14 les accompagnies d'orange?
01:06:16 (rires)
01:06:18 C'est pas normal, là, tu sais.
01:06:20 On a payé, là, tu sais.
01:06:22 Hé, il manque un boudin, là.
01:06:24 (rires)
01:06:26 Tabarnak!
01:06:28 Quoi? Hé, je vois ça,
01:06:30 t'es choqué un peu, là, tu sais.
01:06:32 Tu t'es pissé dessus, Madame?
01:06:34 (rires)
01:06:36 C'est pas une flaque, c'est un lac que tu nous as fait, là.
01:06:38 Un peu tenu,
01:06:40 quand même, là, tu sais.
01:06:42 La peur de la mort,
01:06:44 une excuse pour toutes.
01:06:46 (rires)
01:06:48 Maintenant, il faut prendre de la hauteur.
01:06:52 À l'échelle de l'univers,
01:06:54 écoute ça,
01:06:56 c'est un non-événement qui se produit,
01:06:58 là, il faut se mettre sur ta terre de de l'eau, tu sais.
01:07:00 Non, je sais,
01:07:02 c'est pas facile.
01:07:04 Voilà, c'est difficile.
01:07:06 (rires)
01:07:08 C'est pas facile, mais...
01:07:10 faut prendre de la hauteur,
01:07:12 c'est pas la peine de...
01:07:14 C'est pas la peine de crier!
01:07:16 Ah, tabarnak!
01:07:18 Ça va pas ralentir l'avion de gueuler, là.
01:07:20 (rires)
01:07:22 C'est ça qui est incroyable dans notre espèce,
01:07:24 tu sais, on est pas fin, tu sais,
01:07:26 on est... on est tout crazy,
01:07:28 on est pas à se tenir, là, tu sais.
01:07:30 C'est ça que je constate, là.
01:07:32 Mais on est pas dans le rythme,
01:07:34 on est pas à notre place, les êtres humains,
01:07:36 non, écoute ça.
01:07:38 Qu'est-ce qu'on fout dans les airs?
01:07:40 Si tu réfléchis une seconde, là.
01:07:42 (rires)
01:07:44 Ben, c'est ça, on est pas des oiseaux, nous autres, là.
01:07:46 T'es pas un oiseau, là.
01:07:48 (rires)
01:07:50 Si tu veux sortir de ce truc, là,
01:07:52 tu peux pas. Toi, t'es un caillou,
01:07:54 tu tombes, tu sais.
01:07:56 Hey, hey, boy!
01:07:58 (rires)
01:08:00 T'es pas à ta place, c'est ça.
01:08:02 (rires)
01:08:04 C'est tout pareil, si...
01:08:06 Moi, j'ai un cousin, il est lieutenant-colonel,
01:08:08 Jean-Benoît, tu écoutes,
01:08:10 dans les sous-marins nucléaires,
01:08:12 tu sais.
01:08:14 Nucléaires, c'est pour des piles de R6,
01:08:16 là, tu sais.
01:08:18 Chut! Ça envoie du pâté, là,
01:08:20 pis il me dit, on peut rester six mois
01:08:22 à 2000 mètres dans la mer.
01:08:24 Rentre-tu de ta côte, tu sais.
01:08:26 Hey, je lui dis, qu'est-ce que tu fous, là, là, là?
01:08:28 Jean-Benoît, t'es pas un poisson,
01:08:30 c'est tout ça.
01:08:32 Remonte!
01:08:34 C'est n'importe quoi, tu se foutes là-dedans, tu sais.
01:08:36 On a des trains
01:08:38 qui vont à 600 kilomètres
01:08:40 par heure. Ben, voyons donc!
01:08:42 (rires)
01:08:44 Est-on pressé à ce point-là
01:08:46 pour risquer sa vie, tu sais?
01:08:48 Pour un bouchon de vidange
01:08:50 mal vissé de tabarnak?
01:08:52 Hey, ça commence mal, tu sais.
01:08:54 (rires)
01:08:56 Ce qui m'énerve, là, plus,
01:09:02 c'est qu'on suit tout ce bordel,
01:09:04 on dit rien, tu sais. On vote,
01:09:06 on pète des impôts, on se retrouve dans cette merde
01:09:08 sans jamais avoir ouvert sa...
01:09:10 Je suis en merde!
01:09:12 Compagnie de merde!
01:09:14 (rires)
01:09:16 J'encule la reine d'Angleterre!
01:09:20 (rires)
01:09:22 Hey, ça me fait du bien, là, tu sais.
01:09:24 (rires)
01:09:26 Pourquoi j'ai pas oublié comme ça,
01:09:28 tu sais? Je comprends pas, tu sais.
01:09:30 Écoute, je rentre dans cet avion, Paris, là.
01:09:32 Y'a un douanier tête de con, tu sais.
01:09:34 Il me prend ma bouteille d'eau, là.
01:09:36 Là, je vais mourir, tu sais.
01:09:38 J'ai soif, là.
01:09:40 Ben, je peux pas parce que je suis pas monog.
01:09:42 (rires)
01:09:44 Pourquoi? Pourquoi j'ai pas bien coupé,
01:09:46 tu sais, dans le val?
01:09:48 J'ai pas pris mon coupon, tu sais,
01:09:50 avec un drapeau du Québec. Ben, voyons donc!
01:09:52 Il me dit ça, c'est pour le terrorisme.
01:09:54 C'est le cadeau de ma mère, là, tu sais.
01:09:56 (rires)
01:09:58 Mais c'est toi, le terroriste,
01:10:00 ta tabernacle, là.
01:10:02 Pourquoi j'ai pas craché à la gueule de ça?
01:10:04 J'aurais dû être terroriste.
01:10:06 Voilà ce que j'aurais dû faire, tu sais.
01:10:08 Non, c'est de la marre, mec.
01:10:10 Mais au moins, tu crèves pour quelque chose, tu sais.
01:10:12 (rires)
01:10:16 Tu crèves pas pour un bouchon de vidange à 15 mètres.
01:10:18 (rires)
01:10:20 Pis au moins, les terroristes,
01:10:24 il y a de l'ambiance, tu sais.
01:10:26 Entre eux, à la Ouagbar, il se passe quelque chose.
01:10:28 (rires)
01:10:30 Ils se pissent pas dessus, comme ça, tu sais.
01:10:32 Pis ils vont au bout
01:10:34 de leur délire, quelque part. Ils crèvent avec toi.
01:10:36 Pas comme ces connards
01:10:38 de mécanicien au sol!
01:10:40 (rires)
01:10:42 Pourrais-tu leur dessindiquer?
01:10:44 Ça veut pas bouger.
01:10:46 C'est un bouchon de vidange!
01:10:48 (rires)
01:10:50 On y va, on va au tapis, madame.
01:10:52 C'est pas dur, là, tu sais.
01:10:54 Dites-moi le ben, là.
01:10:56 Je sais pas, je le fais comme ça, tu sais.
01:10:58 Je te connais pas, mais
01:11:00 on va mourir ensemble.
01:11:02 Ça crée des liens, là, tu sais.
01:11:04 J'emmerde tout le monde!
01:11:06 (rires)
01:11:08 Les chambres à gaz
01:11:10 n'ont pas existé!
01:11:12 (rires)
01:11:14 (cris)
01:11:16 (cris)
01:11:18 (rires)
01:11:20 (rires)
01:11:22 (rires)
01:11:24 (rires)
01:11:26 On atterrit, là!
01:11:28 (rires)
01:11:30 (rires)
01:11:32 Y a une boîte noire là-dessus, hein?
01:11:34 (rires)
01:11:36 Hey, je crois que je suis mort, là!
01:11:38 (rires)
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01:11:42 (rires)
01:11:44 Qu'est-ce que c'est que ça?
01:11:46 Hein?
01:11:48 C'est un sketch qu'on a entendu?
01:11:50 Ah, d'accord, oui.
01:11:52 Oui, j'entends pas bien, oui.
01:11:54 (rires)
01:11:56 Un sketch comique?
01:11:58 Ah oui, les gens rigolent.
01:12:00 On entend les gens rire, oui.
01:12:02 2019, ah oui, ça remonte un bout de temps, oui.
01:12:04 Ah oui, je peux pas me souvenir de tout, hein.
01:12:06 Mais...
01:12:08 Et le titre, c'était "En vérité".
01:12:10 Ah, merde, oui.
01:12:12 Tu sais, être en vérité,
01:12:14 c'est fermer sa gueule, malheureusement.
01:12:16 (rires)
01:12:18 T'es un grima des âges, on a entendu tellement de vérités
01:12:20 qu'on peut plus, hein.
01:12:22 Ah, on désire plus ces conneries-là, oui.
01:12:24 Y a autant de vérités que de connards
01:12:26 pour les écouter, tu sais.
01:12:28 Hein?
01:12:30 Alzheimer, oui, oui, pareil, c'est ça.
01:12:32 Ah, je me souviens pas, oui.
01:12:34 (rires)
01:12:36 T'sais, le docteur, il m'a dit
01:12:38 "Vous avez Alzheimer."
01:12:40 Ah, merde.
01:12:42 Mais je l'aime pas, ce docteur,
01:12:44 ce connard.
01:12:46 Ah, il m'emmerde, tous les matins.
01:12:48 Il y a vos souvenirs. Ah, lâche-moi.
01:12:50 Pourquoi ça sert
01:12:52 de se souvenir de toute cette merde?
01:12:54 Il me dit "Si, c'est important,
01:12:56 je vis ta merde."
01:12:58 (rires)
01:13:00 Souvenir de tout de quoi?
01:13:02 Depuis ton attendre-enfance,
01:13:04 ils te mettent de la merde là-dedans,
01:13:06 tu sais. Ils ont tout, tout,
01:13:08 jusqu'à la retraite, à un moment donné,
01:13:10 ça se tue, alors c'est tout. Y a pas de place,
01:13:12 terminé, tu fermes la boutique.
01:13:14 Mais bien sûr, mais...
01:13:16 Tout ce qu'ils t'ont mis dans le crâne,
01:13:18 je te jure.
01:13:20 Pythagore, qu'est-ce qu'il fout là, l'autre?
01:13:22 (rires)
01:13:24 Il ne m'a jamais servi
01:13:26 une seule fois, Pythagore.
01:13:28 (rires)
01:13:30 Il est là, dans un coin, il s'accroche.
01:13:32 De temps en temps, "Pythagore,
01:13:34 c'est moi."
01:13:36 Thalès, ils étaient deux, en plus.
01:13:38 Ils étaient deux.
01:13:40 C'est quand même incroyable,
01:13:42 quand même.
01:13:44 Et "verbe irrégulier", c'est pareil,
01:13:46 qu'est-ce que c'est que ce truc?
01:13:48 "Verbe irrégulier".
01:13:50 "Went, went, went."
01:13:52 (rires)
01:13:54 À quoi ça sert?
01:13:56 Hein?
01:13:58 Oui, humoriste, il est pareil,
01:14:00 j'étais comme ça.
01:14:02 Oui, humoriste, merde.
01:14:04 J'ai fait ça.
01:14:06 Oui, l'infirmière, elle m'a dit, "Vous êtes humoriste."
01:14:08 Merde.
01:14:10 Mais je ne la crois pas, l'autre, non.
01:14:12 Oh, c'est une menteuse, tu sais.
01:14:14 Une menteuse qui aime la pisse, en plus.
01:14:16 Tous les matins,
01:14:18 "Alors, on a fait son pipi,
01:14:20 montrez-moi votre pipi."
01:14:22 (rires)
01:14:24 Il dit, "Tire-toi, buveuse de pisse, laisse-moi tranquille."
01:14:26 (rires)
01:14:28 Humoriste, pendant 40 ans,
01:14:30 il paraît, oui.
01:14:32 Merde.
01:14:34 Mais les gens se marraient, oui, oui.
01:14:36 Tant mieux.
01:14:38 Ils avaient que se faire enculer aussi.
01:14:40 (rires)
01:14:42 Parce que je ne me souviens pas, qu'est-ce que tu dis?
01:14:44 Je ne me souviens de rien.
01:14:46 Ah, rien, nom, prénom, je ne sais rien.
01:14:48 Il m'a emmerdé, il dit,
01:14:50 "Alors, c'est votre anniversaire."
01:14:52 Je dis, "Qu'est-ce que tu te fous de moi?"
01:14:54 "Vous êtes né le 11 et si je suis né le 14,
01:14:56 qu'est-ce qu'un peu vient le faire?"
01:14:58 Oui, il paraît.
01:15:00 Connais, il paraît que c'est moi aussi, ça.
01:15:02 J'ai inventé Connais, là, d'accord.
01:15:04 Tout le monde, ils viennent
01:15:06 m'emmerder, là, Connais.
01:15:08 Tous les vieux, là.
01:15:10 Et puis la pisse aussi,
01:15:12 c'est atroce.
01:15:14 (rires)
01:15:16 Là, ce matin, un petit vieux,
01:15:18 il arrive, s'est cassé la gueule.
01:15:20 (rires)
01:15:22 Ah, il est mort, il est mort.
01:15:24 Celui qui était derrière, il a dit,
01:15:26 "Mais dans ton cul."
01:15:28 Il y a de la méchanceté aussi, là.
01:15:30 J'ai inventé ça. Oui, oui, il paraît, oui.
01:15:32 Et ça voulait dire quoi, ce truc-là?
01:15:34 Hein?
01:15:36 Ça dépend pour qui, hein? Oui, d'accord.
01:15:38 Ce geste-là, ça...
01:15:40 Antisystème.
01:15:42 Ah oui, c'est bien, ça.
01:15:44 Ou antisémite. Ah oui, c'est différent, oui.
01:15:46 (rires)
01:15:48 Et qui choisit la définition, alors?
01:15:50 Qui choisit ce que ça veut dire?
01:15:52 Les associations juives.
01:15:54 Ah oui, d'accord. C'est sérieux, là.
01:15:56 (rires)
01:15:58 Ah bon? Ils m'en veulent encore?
01:16:00 Ah, ils ne m'aiment pas, ces gens-là?
01:16:02 Merde. Ah, ils me font un procès.
01:16:04 La semaine prochaine.
01:16:06 (rires)
01:16:08 Ah, effectivement, oui.
01:16:10 Mais il fallait leur dire
01:16:12 d'aller se faire enculer, aussi.
01:16:14 (rires)
01:16:16 C'est un truc que je n'ai pas oublié, ça.
01:16:18 (rires)
01:16:20 (applaudissements)
01:16:22 (sifflement)
01:16:24 (applaudissements)
01:16:26 (rires)
01:16:28 Qu'est-ce que c'est que ce bruit que j'entends?
01:16:30 Des applaudissements de qui?
01:16:32 Le public?
01:16:34 Et qu'est-ce que je fous, là?
01:16:36 Ramenez-moi en cellule. Laissez-moi être autiste.
01:16:38 (rires)
01:16:40 Hein? Ils veulent quoi?
01:16:42 Faire des... Pour rigoler?
01:16:44 (rires)
01:16:46 Rentrez chez vous.
01:16:48 Allez, crevez un petit peu. Laissez-moi tranquille.
01:16:50 Ils sont payés?
01:16:52 Ah, merde.
01:16:54 Et où est l'argent?
01:16:56 (rires)
01:16:58 T'es qui, espèce d'ordure? Hein?
01:17:00 Mon fils? Ah, j'ai pas de fils.
01:17:02 C'est quoi, ce connerie?
01:17:04 Je me souviendrai quand même d'avoir un enfant.
01:17:06 J'ai pas d'enfant. Ah, non, non, non.
01:17:08 Non, j'ai pas...
01:17:10 Tu t'appelles comment?
01:17:12 C'est quoi, ton nom? Ton prénom?
01:17:14 Hein? Bernard.
01:17:16 Merlin. Ah, on comprend pas, quand tu parles.
01:17:18 On dirait que t'as de la pâte à modeler dans la gueule.
01:17:20 Je sais pas qui t'a appris à parler, mais...
01:17:22 Ah, c'est moi?
01:17:24 Ah, oui, mais j'ai émerdé, là, t'as vu?
01:17:26 (rires)
01:17:28 C'est ta femme? C'est qui, cette vieille, là? Hein?
01:17:30 Ah, c'est ma fille?
01:17:32 Bonnie. Bonjour, madame.
01:17:34 (silence)
01:17:36 Mais pourquoi elle est vieille,
01:17:38 comme ça?
01:17:40 Tire-toi à l'avion, qui va me foutre la poisse.
01:17:42 (rires)
01:17:44 Ah, oui, je reconnais.
01:17:46 C'est le petit bout de museau, là.
01:17:48 Ah, oui, c'est à moi, ça.
01:17:50 Ah, ça me revient, t'as vu?
01:17:52 Elle était bébé, comme ça.
01:17:54 Et je te changeais, je me souviens.
01:17:56 Et puis t'as chié sur le mur.
01:17:58 (rires)
01:18:00 Oui, il faut pas le dire, oui, elle a honte.
01:18:02 C'est ma fille, elle s'appelle Bonnie.
01:18:04 Et un jour, elle a chié sur le mur.
01:18:06 (rires)
01:18:08 C'est un jet de merde, ce que je n'oublierai
01:18:10 jamais, par contre.
01:18:12 (rires)
01:18:14 Et lui, le costaud,
01:18:16 c'est que c'est à moi aussi, ça.
01:18:18 Mais c'est combien d'enfants? C'est quoi, ces conneries?
01:18:20 (rires)
01:18:22 Chiant, faut pas t'emmerder, quoi, hein?
01:18:24 La binoche, là-dedans, hein?
01:18:26 Ça bouffait, hein?
01:18:28 Rends-moi mon argent.
01:18:30 (rires)
01:18:32 (rires)
01:18:34 Et la petite, c'est Plume. Bonjour, madame.
01:18:36 Ça devait être marrant,
01:18:38 quand t'étais petite, de t'appeler comme ça.
01:18:40 Mais vieille comme t'es,
01:18:42 ça doit bien t'emmerder, quand même.
01:18:44 Tant mieux, tant mieux.
01:18:46 Et lui, c'est Judas.
01:18:48 Bonjour, monsieur.
01:18:50 J'ai pas appelé mon enfant Judas, quand même.
01:18:52 (rires)
01:18:54 (rires)
01:18:56 Et ça s'est bien passé, oui.
01:18:58 (rires)
01:19:00 Et elle, la mexicaine,
01:19:02 c'est à moi aussi.
01:19:04 Oh, bonjour, madame.
01:19:06 Oh, tout court. Vous avez plus d'idées.
01:19:08 (rires)
01:19:10 Et elle, c'est la dernière,
01:19:12 Zoa. Bonjour, madame.
01:19:14 Zoa. Ah, sous-Zoa.
01:19:16 (rires)
01:19:18 Et vous êtes là pour mon anniversaire.
01:19:20 Ah, merde.
01:19:22 90 ans?
01:19:24 Ah, j'ai pas 90 ans.
01:19:26 Ah, non, je passe en 4e.
01:19:28 (rires)
01:19:30 (rires)
01:19:32 4e B.
01:19:34 (rires)
01:19:36 Merde.
01:19:38 Et c'est tous mes petits-enfants, tout ça?
01:19:40 On a repeuplé le département.
01:19:42 Qu'est-ce qu'il se passe?
01:19:44 Alors, on est venus voir papy
01:19:46 qui sent la pisse, hein?
01:19:48 (rires)
01:19:50 Va te faire enculer, toi. Je l'aime pas, celui-là, hein?
01:19:52 (rires)
01:19:54 Tiens, il y a le petit
01:19:56 chinois qui pleure, là.
01:19:58 Il doit chercher ses parents.
01:20:00 Ridez-le, hein?
01:20:02 Ah, c'est à nous aussi?
01:20:04 (rires)
01:20:06 (rires)
01:20:08 Il est devenu chinois,
01:20:10 finalement?
01:20:12 Quoi? Ah, le petit discours.
01:20:14 Ah, non, je peux pas, mon enfant.
01:20:16 Je saurais pas quoi te dire.
01:20:18 J'ai tout oublié, hein?
01:20:20 Ah, non, je...
01:20:22 Si tu veux que...
01:20:24 Ah, si, tiens.
01:20:26 Si, si, ça me revient, là.
01:20:28 (musique douce)
01:20:30 Je vous aime.
01:20:32 (musique douce)
01:20:34 (applaudissements)
01:20:36 (musique douce)
01:20:38 (applaudissements)
01:20:40 (musique douce)
01:20:42 (applaudissements)
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01:20:46 (applaudissements)
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