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Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 Il faut le dire, le principe est simple, on va revenir chaque semaine sur les tweets qui ont fait le plus de buzz sur X
00:05 et on aura même parfois l'auteur du tweet en question avec nous sur ce plateau pour débattre face à nos chroniqueurs.
00:11 Il y a une vidéo qui a beaucoup buzzé d'ailleurs sur X cette semaine, c'est celle de Ramza,
00:15 il raconte un entretien qui s'est plutôt mal passé, regardez.
00:19 [Ramza] "Mon entretien avec le patron là, Zama là c'était le boss, il me dit franchement,
00:24 l'aide de motivation nickel, CV nickel, depuis tout à l'heure je parle avec vous, vous avez l'air d'être une bonne personne, nickel, tout est bien.
00:33 Mais il y a une chose, si vous venez bosser ici, il faut que vous changez votre prénom sur la porte, nom et prénom.
00:39 Mais vous savez comment il s'est justifié ? Il a dit, les personnes avec qui vous allez travailler,
00:45 ils ont certains âges, ils sont encore arriérés et ils sont pas encore prêts à accepter des ordres d'une personne d'origine étrangère."
00:53 Alors, cette histoire est incroyable, est-ce que vous avez déjà arrivé, je sais pas, à des discriminations ici ?
01:02 [Carla] "Ca m'est arrivé une fois, qu'on me demande, mais de manière subtile, si j'avais prévu de faire des enfants dans les mois qui allaient venir."
01:11 [Ramza] "Ah ouais, c'est vrai, c'est ça oui."
01:13 [Carla] "Bah, ça se fait pas."
01:15 [Ramza] "C'est une tente de discrimination."
01:17 [Carla] "Non mais ça se fait pas, ça manquait beaucoup de tact et puis j'ai tout de suite compris ce qu'il voulait dire,
01:21 parce que si c'est le cas, en gros on vous prend pas quoi."
01:23 [Carla] "Bon, on va appeler Carla Baeyer."
01:25 [Rires]
01:27 [Applaudissements]
01:34 [M. J. R. ] "Franchement, c'est la meilleure vanne de l'émission. On fera pas mieux ce soir.
01:39 Alors Ramza, victime de discrimination à l'embauche, il va venir nous rejoindre, un applaudissement pour lui, merci."
01:43 [Applaudissements]
01:49 [M. J. R. ] "Merci Ramza d'être là, ta vidéo elle a énormément buzzé, ton poste aussi.
01:54 Malgré son bac, bac +5 avec un cadillé, sa bonne volonté, ce Maghrebin était discriminé à l'embauche en raison de son nom,
01:59 car les Français ne désirent pas être dirigés par un étranger, lui a-t-on prétexté, on lui a suggéré de changer de nom et de prénom.
02:05 C'est assez fou. T'as quel âge Ramza ?"
02:07 [R. J.] "27 ans."
02:09 [M. J. R.] "27 ans, t'as fait quoi comme études ?"
02:11 [R. J.] "J'suis un Master 2."
02:13 [M. J. R.] "Master 2."
02:15 [R. J.] "En stratégie commerciale, ouais."
02:17 [Rires]
02:19 [M. J. R.] "Master 2, bac +5 de quoi ?"
02:21 [R. J.] "Stratégie commerciale."
02:23 [M. J. R.] "Ah ouais, donc là tu veux faire quoi en fait, c'est quoi pour devenir quoi ?"
02:25 [R. J.] "Là actuellement je suis créateur de contenu."
02:27 [M. J. R.] "D'accord."
02:29 [R. J.] "J'ai fait une reconversion."
02:31 [M. J. R.] "Tu cherches un travail depuis quand ?"
02:33 [R. J.] "Je ne cherche plus de travail."
02:35 [M. J. R.] "Avant, avant, quand t'as fait..."
02:37 [R. J.] "Je cherchais une alternance pour valider ma 5ème année."
02:39 [M. J. R.] "Cet entretien c'était le seul retour que t'as eu ou bien t'en avais eu d'autres ?"
02:43 [R. J.] "Non, j'ai eu d'autres entretiens qui se sont très très bien passés par la suite."
02:45 [M. J. R.] "T'as senti là-dessus que ton nom posait problème ?"
02:49 [R. J.] "Pas dès le début."
02:51 [M. J. R.] "Ouais, pas dès le début."
02:53 [R. J.] "Dès le début j'ai passé le premier entretien, franchement très très bien passé,
02:55 le deuxième entretien aussi, troisième entretien aussi,
02:57 donc on a validé mes compétences."
02:59 [M. J. R.] "Ouais."
03:01 [R. J.] "Et ensuite, le quatrième aussi s'est très très bien passé
03:03 jusqu'à ce qu'on fasse cette demande."
03:05 [M. J. R.] "T'as passé quatre entretiens ?"
03:07 [R. J.] "Dans la même entreprise, ouais."
03:09 [M. J. R.] "C'est que ceux-là je les ai jamais vus moi.
03:11 Je les rencontre ici."
03:13 [R. J.] "Est-ce que vous y croyez à l'histoire ?
03:17 Moi j'y crois à ton histoire, franchement.
03:19 Est-ce qu'il y en a qui n'y croient pas ? Gilles Vernez."
03:21 [G. V.] "J'y crois totalement. Quand on a un prénom à consonance maghrébine,
03:25 on a 31% de chances en moins d'être contacté par un chasseur de tête."
03:29 [R. J.] "Vous vous faites statiquer."
03:31 [R. J.] "Si je m'appelais Souleymane, je serais obligé de changer de prénom pour avoir un job.
03:36 C'est ça la réalité aujourd'hui. C'est ça qui est dramatique en France."
03:39 [M. J.] "Vivian, t'es pas d'accord ?"
03:41 [V. V.] "Non mais je trouve que ça sent un peu le roussi cette histoire.
03:43 Ça sent le roussi parce que... En fait, ce que je comprends pas,
03:45 mais peut-être que vous allez m'éclairer.
03:47 Vous arrivez, vous faites les quatre entretiens,
03:50 déjà dans la vidéo vous dites 'un, deux, trois entretiens'
03:53 comme si c'était relié à votre origine, alors qu'en fait,
03:56 je sais pas si vous avez fait beaucoup de... vous avez recherché beaucoup de travail dans la vie,
03:59 mais quatre entretiens, c'est totalement normal dans toutes les entreprises.
04:03 Et ensuite, on vous dit qu'il faut changer de prénom
04:07 parce que les gens ne sont pas prêts à être dirigés par quelqu'un d'origine arabe.
04:12 Mais déjà, vous êtes alternant, vous allez diriger qui ?
04:15 Et puis de deux, les gens vont le voir.
04:17 Vous pouvez vous appeler Pierre, mais on verra que vous avez quelques origines.
04:22 Donc pourquoi ? À la limite, ils vous demandent de changer de tête."
04:24 - Alors je vais vous expliquer une chose.
04:27 C'est la première fois que je passais quatre entretiens dans une entreprise.
04:30 C'est pour ça que je l'ai exprimé de cette manière, que je trouvais ça assez long.
04:33 Mais vous savez que lorsqu'on est dans une recherche d'alternance, on est prêt à tout.
04:38 On se dit 'voilà, il faut que je valide ma cinquième année, j'ai vraiment envie, je suis motivé'.
04:42 Premier entretien, d'accord, deuxième entretien, ok, quatrième entretien, il n'y a pas de souci.
04:46 Vraiment, il n'y a aucun souci. Je n'ai pas trouvé ça long.
04:48 Je suis prêt à tout pour trouver une alternance à ce moment-là.
04:51 Ensuite, ce n'est pas quelque chose que j'ai fait, que j'ai raconté.
04:56 C'est plus pour essayer de sensibiliser.
04:58 J'ai raconté de cette manière-là pour essayer de sensibiliser les gens
05:02 et surtout de montrer que voilà, c'est une réalité, mais qu'il faut aller de l'avant.
05:07 - Oui, je ne comprends pas, mais pourquoi changer de prénom ?
05:10 Pourquoi dans l'imaginaire de cet employeur, changer de prénom, aller tout changer,
05:14 si c'était sur une base de racisme ?
05:16 - Mais Juliette, je ne suis pas dans cette obéissance.
05:18 Pardon, mais il y a notamment des plateformes téléphoniques
05:20 dont la personne que je traite au téléphone, elle s'appelle Julie,
05:23 alors que tu sais qu'en fait, elle ne s'appelle pas Julie.
05:25 Donc c'est bien une réalité, ce jeune homme a été confronté à une réalité.
05:28 - Moi, je faisais de la vente par téléphone. Je ne disais jamais Cyril Hanouna.
05:31 Non, je ne disais rien. J'ai dit Yvan Rouge-Gorge.
05:34 Je suis sûr que c'est vrai. C'est un nom d'oiseau.
05:37 Je m'appelais Yvan Rouge-Gorge. Oui, Julien.
05:39 - Oui, moi, ce qui me gêne dans la vidéo et le message, c'est que vous faites un amalgame
05:46 et vous essayez de sensibiliser sur une discrimination qui, pour moi, est exagérée.
05:51 Il peut y avoir de la discrimination à l'embauche.
05:53 Ça a existé. Ça existe toujours, très clairement.
05:56 Il peut y avoir du racisme. Il peut y avoir des chefs d'entreprise
05:59 qui n'ont pas envie de recruter tel ou tel profil. Très bien.
06:02 Mais de là à dire qu'aujourd'hui, en France, en 2024,
06:05 il y a un mur qui empêche tous nos compatriotes d'origine étrangère
06:10 de réussir, de devenir ministre, parce qu'on a la chance, encore une fois,
06:14 aujourd'hui, d'avoir des ministres qui sont d'origine étrangère,
06:16 qui ont toutes les religions, de faire de grandes carrières.
06:19 Et d'avoir des responsabilités nationales, internationales.
06:22 On a un pays qui permet tout.
06:24 - Je vais vous dire, petite info, celui qui a eu le poste, c'est pas Pendiai.
06:28 [Rires]
06:30 - Ah, il a été recyclé là-bas. - Oui, c'est ça.
06:32 - On a une pensée pour lui, d'ailleurs.
06:34 - Non, il a passé à Antine.
06:36 - Juste un minute. C'est ça qui me gêne.
06:38 Après, sur les entretiens, c'est normal.
06:41 Il y a énormément d'entreprises où on fait plusieurs entretiens.
06:43 Et là, pour le coup, il n'y a pas de discrimination à l'embauche.
06:46 On ne vous a pas dit, dès le départ, non, vous avez un profil qui ne vous intéresse pas,
06:49 vous avez un nom qui ne vous intéresse pas.
06:51 Il y a une spécificité qui vous a été demandée.
06:53 Alors certes, vous la trouvez dégradante, infamante, ça, je peux le comprendre,
06:56 il n'y a aucun souci. Mais de là à dire qu'il y a un problème en France,
06:59 je ne le crois pas.
07:01 Excusez-moi, je vais terminer sur un point.
07:03 Pour moi, il y a un problème de discrimination géographique.
07:07 Vous avez des jeunes de la ruralité qui, eux, sont pénalisés à l'embauche
07:10 parce qu'ils viennent d'un territoire qui est enclavé
07:13 et qu'ils n'ont pas aussi la même origine géographique.
07:15 Mais ceux-là, on en parle beaucoup moins.
07:17 Alors, Rost, après vous.
07:18 – Non, mais moi, je suis halluciné parce que j'ai l'impression,
07:21 en plus, il connaît les réalités du terrain, Julien Roudoul,
07:24 donc je suis outré par ce que vous racontez.
07:28 Il y a une chose qui est claire.
07:30 Et donc, dès qu'on parle d'ailleurs de ce sujet-là, on nous oppose la ruralité.
07:34 Mais pour revenir au vrai sujet, je vais vous donner un chiffre très simple.
07:37 - En moins 15% des jeunes qui ne trouvent pas de stage ou de formation
07:43 ont un nom à consonance maghrébine ou Afrique subsaharienne.
07:48 Ce sont les études qui ont été…
07:50 Il y a eu un article, il y a trois semaines de ça, dans Le Parisien,
07:53 ce n'est pas moi qui le dis.
07:55 Au-delà de ça, nous qui travaillons sur le terrain depuis des années.
07:57 Vous savez pourquoi il y a…
07:59 Vous connaissez le département dans lequel il y a le plus de création d'entreprises ?
08:02 – La Samsonnie, vous connaissez.
08:04 – Vous savez pourquoi ?
08:05 Justement, il vient de vous dire une chose que vous n'avez pas…
08:08 Vous n'avez pas lu entre les lignes.
08:10 Il a dit à un moment donné, j'ai changé d'orientation.
08:13 Vous savez pourquoi ?
08:14 Il y a énormément de jeunes qui finissent par faire ça
08:17 parce qu'ils s'appellent Mamadou, ils s'appellent Mohamed.
08:19 C'est une réalité, quand vous ne la vivez pas,
08:21 je peux comprendre que vous ne compreniez pas.
08:23 Mais il y a énormément de jeunes qui en ont compris.
08:25 Il s'appelle Julien Abdoul.
08:27 [Rires]
08:31 – Tu vois, ça m'emporte que j'ai des buts d'été, chéri.
08:34 – Est-ce que vous êtes d'accord avec le coup de gueule de Ramza ?
08:36 Oui, non, vous pouvez voter.
08:38 Juste, Laurence Sey.
08:39 – Juliette et Julien, en fait, c'est le même combat.
08:41 C'est-à-dire, on devrait dire que le racisme n'existe plus.
08:44 – Mais non, c'est pas un problème.
08:45 – Si, autant…
08:46 – J'ai pas dit ça.
08:47 – J'ai pas dit ça.
08:48 – Non, mais vraiment pas en plus.
08:49 – Vous remettez en cause le témoignage.
08:51 – Non, pas du tout.
08:52 – Si, si, vous le remettez en cause parce que vous dites
08:54 "il y a peut-être quand même, c'est pas clair".
08:56 Enfin, moi je trouve que déjà, il n'a pas fait une théorie politique.
08:59 Il a fait un témoignage.
09:00 Et oui, ça existe.
09:01 – Mais j'ai dit que ça existait.
09:03 – Oui, mais enfin, la manière dont vous le présentez,
09:05 vous n'avez pas beaucoup de compassion.
09:06 Et de le dire, et moi je vous en remercie,
09:08 c'est quelque chose qui déclenche justement des questionnements
09:11 et qui fait qu'il faut, qu'on ne peut plus…
09:13 Autant on ne peut pas nier le racisme anti-blanc,
09:15 autant on ne peut pas nier non plus ce qui vous est arrivé,
09:17 ce qui existe et qui est très courant, et ce contre quoi…
09:20 Parce que là, on est en train de piétiner tous les jeunes
09:22 qui se battent parfois dans les quartiers avec des conditions
09:24 quand même plus difficiles, comme en ruralité,
09:26 parce que la censure sociale en ruralité, moi je ne les oppose pas.
09:29 – Pas forcément plus difficiles.
09:30 – Je ne les oppose pas.
09:31 – Pas forcément plus difficiles.
09:32 – Pas forcément plus difficiles, mais pardon…
09:33 – Avec plus d'argent public, plus de soutien associatif,
09:35 plus de médiateurs que dans la campagne de l'éleu.
09:38 – Alors Julia, Julia, je voudrais qu'elle en parle.
09:40 – Il y a quelque chose qui vous a énormément desservie dans cette histoire,
09:43 et c'est la vidéo.
09:44 – Dis-toi.
09:45 – Et c'est sur la vidéo, votre manière de vous exprimer
09:47 et d'être habillé, en fait vous parlez de travail,
09:50 d'un entretien d'embauche, et vous le faites en fait dans un style
09:54 qui est très peu… en même temps vous n'êtes pas à l'entretien d'embauche.
09:57 – Bien sûr, j'ai une réponse.
09:59 – Ça ne vous a pas aidé, ça ne fait pas pro.
10:01 – Bien sûr, j'ai une réponse pour vous.
10:03 – Ça ne vous donne pas envie de vous embaucher.
10:05 – Bien sûr, il n'y a pas de souci, j'ai une réponse pour vous.
10:07 Vous savez, moi je suis créateur de contenu, j'ai des partenariats.
10:10 À l'heure d'aujourd'hui, je suis rémunéré pour porter ces vêtements-là.
10:14 Là actuellement, je sais que j'allais au sport.
10:16 – Je comprends.
10:17 – Je ne vais pas m'habiller en costume.
10:19 Ce qu'il faut que vous compreniez, c'est que nous, on a quelque chose,
10:25 on sait s'adapter, vous ne savez pas littéralement la définition de s'adapter.
10:30 Quand on va au sport, notre tenue elle s'adapte.
10:33 Lorsqu'on va à un entretien, notre tenue elle s'adapte.
10:35 Et lorsqu'on va à un mariage aussi.
10:37 – Oui d'accord, mais comme tout le monde en fait.
10:39 – Oui, exactement. Là, me reprocher actuellement, me reprocher, faire une vidéo.
10:45 – Vous avez fait l'initiative de faire une vidéo pour parler d'un entretien d'embauche.
10:48 – Peut-être que vous auriez fait un peu plus présentable sur la vidéo.
10:50 – Je suis décontractée.
10:51 – Et déligeant.
10:52 – Au moment où je fais ma story, je suis décontractée et je vais au sport.
10:54 – Je comprends.
10:55 – Et faire ce genre de raccourci-là, ça ne fait que ramener de la division.
10:57 – Bahia, est-ce que vous êtes d'accord avec le coup de gueule de Ramzan ?
11:00 – Moi j'ai deux choses à dire.
11:01 Déjà, honnêtement, j'en ai assez de voir des personnes se victimiser.
11:06 – Oh là là, c'est pas possible.
11:08 – Je vais vous expliquer pourquoi.
11:10 – D'accord, d'accord.
11:11 – Je vais vous expliquer pourquoi.
11:13 Ma mère est d'origine algérienne.
11:15 Mes grands-parents sont venus d'Algérie pendant l'indépendance.
11:19 Ils ont galéré, mon grand-père était ouvrier.
11:21 Ils ont tous réussi par devoir avoir des emplois convenables.
11:25 – C'est pas la même époque.
11:26 – Mais justement, à l'époque, il y avait d'autant plus de racisme.
11:28 – C'était plus dur à l'époque.
11:29 – Avec les juifs, avec les maghrébins, avec les africains aussi.
11:32 Mais ce que je veux dire, c'est, plutôt que de donner cette image,
11:35 parce que là vous êtes là, "Zahman", mais arrêtez de donner cette image aux Arabes.
11:39 Arrêtez ! Vous vous victimisez et en plus, essayez de trouver d'autres solutions.
11:44 Surtout qu'en plus, aujourd'hui, pour tout le monde,
11:46 c'est compliqué de trouver du travail.
11:48 Pour toutes les personnes qui font des master, c'est compliqué de trouver un métier.
11:52 Et vous, vous êtes dans une posture de victime.
11:54 Les blancs sont les méchants et nous, on les faut.
11:56 – Mais personne n'a dit ça.
11:58 – Mais c'est déjà ça.
11:59 – Mais personne n'a dit ça.
12:00 – Dès qu'on parle de discrimination, vous parlez de victimisation.
12:03 Arrêtez d'utiliser ce mot.
12:04 – Oui, c'est de la victimisation.
12:05 Et d'ailleurs, je voudrais rebondir sur un mot.
12:06 La victime, vous l'avez dit, c'est adapté.
12:07 On ne vous demande pas de vous adapter, on vous demande de vous assimiler.
12:10 – Non, non, non.
12:11 – Il va lui répondre, Ramza.
12:13 – Allez.
12:14 – Alors, déjà, je suis français, pour commencer.
12:16 – Je n'ai pas dit le contraire.
12:17 – Première chose.
12:18 – Deuxième chose, vous dites "za'ama, za'ama".
12:22 – C'est vous qui le dites.
12:24 – C'est vous qui le dites.
12:25 – Je suis désolé, mais c'est rentré…
12:27 – Je ne sais qu'écouter le…
12:28 – Le mélange du français et de l'arabe, c'est rentré dans les mœurs.
12:31 – Même moi, je ne sais même les écrire.
12:32 – Dans les mœurs, on peut pas dire ça.
12:33 – Écoutez, laissez-moi, deux minutes.
12:36 Vous dites bien "outfit", vous dites bien "call back", vous dites bien "feel back".
12:40 – Vous dites bien "dark cap", maintenant, "dark cap".
12:42 – "Feel back", "la grande dark cap", "feel back".
12:44 – Oui, mais désolé, mais le mélange du français et de l'anglais,
12:47 ça ne vous dérange pas, mais le mélange du français et de l'arabe,
12:49 ça vous dérange.
12:50 – Si, moi, ça me dérange.
12:51 – Visiblement.
12:52 – Bien sûr.
12:53 – Visiblement.
12:54 – Donc, dans ce cas-là, votre argument, il ne marche pas.
12:56 – Il ne marche pas pour vous.
12:57 – Ensuite, vous m'avez reproché quoi ?
13:00 – De me victimiser.
13:02 Non, désolé, je ne me victimise pas, je témoigne juste, simplement,
13:06 d'une expérience professionnelle.
13:09 Simplement.
13:10 Je ne dis pas que tout le monde est comme ça.
13:12 La preuve, derrière, j'ai rebondi, j'ai retrouvé une alternance.
13:15 – Ce n'est pas de la victimisation.
13:16 – Je ne dis pas que tout le monde ne va pas trouver de travail, du tout.
13:20 J'essaie d'encourager tous les jours, si vous suivez mon contenu,
13:23 je vous invite à le faire, que voilà, tous les jours, il faut travailler,
13:26 il faut aller étudier à l'école, comme m'a éduqué mes parents.
13:30 – Et pourquoi vous mettez tous les Maghrébins dans ce schéma ?
13:33 – Je ne mets aucun Maghrébin dans ce schéma-là.
13:36 Je ne mets aucun Maghrébin dans ce schéma-là.
13:39 Je dis juste, je n'ai juste mis en lumière le fait que voilà,
13:45 à l'heure actuelle, il y a de la discrimination, il faut faire avec,
13:48 mais il faut surtout avancer.
13:50 C'est juste ça le message que je voulais faire passer.
13:51 – Gilles Vernez, qu'est-ce qu'il y a ?
13:52 – Non mais on délire totalement, Cyril.
13:53 Alors, entre Juliette qui veut qu'il enlève sa casquette,
13:56 et Bayac qui lui dit de s'assimiler,
13:58 et M. Julien Oudoul, élu de la République.
14:00 – C'est l'enfant, je n'ai pas eu l'heure.
14:02 – Vous êtes élu de la République.
14:03 – Là, vous lui avez mis un électrochargé.
14:05 Là, il est sous électro.
14:07 – Je suis ton fantasme.
14:09 – Non mais dans cette émission, c'est Sporilek.
14:12 Il n'est pas d'œil, il va nous faire un truc.
14:14 – Respectable élu de la République, vous votez les lois.
14:17 La loi contre les discriminations, c'est maintenant trois ans de prison.
14:20 Pourquoi ça a été durci ?
14:21 Parce que des gens comme lui ne trouvent pas de boulot,
14:24 et vous nous opposez la ruralité.
14:25 Mais M. Oudoul, vous vivez dans une caverne au 18e siècle.
14:29 Voyez ce qu'est la France aujourd'hui.
14:31 – Il s'est cru en boulot.
14:32 – Mais si vous vous appeliez Souleymane, vous n'auriez pas de travail,
14:36 vous ne seriez pas député, arrêtez de délirer.
14:39 Mais vous êtes dans un autre monde.
14:41 – Alors, qu'en a-t-il pour Gilles Verdez ?
14:43 – Quant à vous, Bayac, ça ne va pas bien.
14:45 [Rires et applaudissements]
14:51 – Est-ce qu'on peut donner ces médicaments à Gilles Verdez ?
14:54 – Oui, il y a des médicaments.
14:55 – Il y a deux personnes en blouse noir, s'il vous plaît, merci.
14:59 – Gilles Verdez, vous n'avez pas vu la composition de l'Assemblée nationale ?
15:03 Il y a des Souleymanes, il y a des Français d'origine étrangère,
15:07 il y a des Français de confession musulmane, donc excusez-moi,
15:09 arrêtez de dire qu'on n'est plus au 19e siècle, comme vous l'avez dit.
15:14 Moi, ce que je dis, Hamza, il a une bonne gueule, il a l'air sympathique.
15:20 – J'ai l'impression que vous avez la côte.
15:22 [Rires]
15:24 – Ce n'est pas mon style.
15:25 – Il a peut-être vu son poché.
15:26 – Non, mais ce que je veux dire, c'est que cette vidéo, le message est dommage.
15:30 Effectivement, parce qu'il y a des mots qui font référence,
15:32 alors vous dites "oui, c'est rentrer dans les mœurs",
15:34 mais pour les employeurs et pour beaucoup de Français,
15:37 ce n'est pas rentrer dans les mœurs.
15:38 Et on a toujours l'impression que vous voulez communautariser le discours
15:41 et vous victimiser, c'est vrai.
15:43 Alors qu'en fait, vous n'avez pas besoin de ça.
15:45 La France permet tout, c'est avec votre travail, avec votre compétence,
15:48 avec votre mérite, voilà, donc très clairement,
15:50 gardez cette ligne-là et ne trouvez pas des boucs émissaires,
15:53 ne vous victimisez pas.
15:54 – Une petite seconde avant de donner la parole à Gauthier.
15:56 Oui, une petite seconde.
15:59 Non, il n'est pas là, il a dû être arrivé.
16:02 C'est le tout mieux, le restaurant.
16:04 Raymond est déjà là-bas ?
16:05 [Rires]
16:07 Raymond est déjà là-bas ou il est encore là ?
16:09 Non, merci.
16:10 – Ça va ? Bonsoir.
16:11 – Bonsoir.
16:12 – Je vais dire quelque chose que je vous jure
16:14 de ne jamais répéter, Cyril, aujourd'hui et demain,
16:16 je suis d'accord avec Gilles Verdez.
16:18 – Non, je ne le dirai jamais.
16:20 – Jamais, voilà.
16:21 Je vous dis une fois, je voulais juste vous poser une question,
16:23 est-ce que vous avez pensé porter plainte,
16:25 puisque si votre témoignage était vrai, pourquoi vous ne portez pas plainte,
16:28 parce qu'effectivement c'est totalement condamnable ?
16:30 – Parce que déjà je ne suis pas orgueilleux,
16:33 et puis je le remercie d'un côté cette personne-là,
16:36 parce que j'ai pu avancer, ça m'a forgé.
16:39 Aujourd'hui je suis de plus en plus solide,
16:41 je suis plus prêt à accepter certaines choses,
16:44 et puis ça m'a permis d'avoir une ouverture d'esprit,
16:48 et de me dire, voilà, ok, c'est présent, c'est là,
16:51 mais il faut faire avec, et puis je me bats pour ça.
16:54 – Vous n'allez même pas parler comme ça, vous avez perdu une jambe.
16:57 – Qu'est-ce qui se passe Carla ?
16:59 – Non mais rien.
17:00 – Non mais, on pourrait retirer vos phrases de son contexte,
17:05 on dirait que vous avez perdu une jambe, et que là vous vous en remettez.
17:08 – Non.
17:09 – Pour moi c'est de la victimisation.
17:11 – Vous essayez de la victimiser.
17:13 – Reste une seconde parce qu'il n'est pas bien.
17:15 – Non mais parce que ce mot victimisation, j'en ai assez,
17:19 parce que quand on vit des choses et qu'on en parle,
17:21 on nous dit tout le temps, on est dans la victimisation,
17:24 on n'est pas des victimes,
17:25 parce que nous quand vous nous mettez une claque,
17:26 on ne tombe pas à l'autre jour.
17:27 – Je n'ai pas dit que vous étiez des victimes,
17:28 j'ai dit que vous, vous vous victimisez.
17:29 – On se bat, c'est-à-dire qu'on prend les choses à bras-le-corps.
17:32 Moi j'ai monté ma boîte, j'avais 19 ans,
17:34 parce que j'ai compris le système dans lequel j'étais,
17:36 et j'ai décidé de monter ma boîte.
17:37 – Vous rentrez en boîte, j'avais 19 ans.
17:39 [Rires et applaudissements]
17:45 – Eh bien nous, on n'avait pas le droit, nous.
17:48 Nous, on était rejetés à ce moment-là.
17:50 – Non mais avant, il y a pleurniche, ça suffit.
17:52 – Non mais, non mais, après la deuxième étape, c'est…
17:54 – Attends, attends, attends, Julia, vous parlez de la victime,
17:57 vous parlez de pleurniche,
17:59 – J'ai jamais été dans la pleurniche,
18:02 et vous me connaissez, vous connaissez mes combats,
18:04 vous savez tout ce que je transmets aux jeunes,
18:06 exactement ce discours-là, ne vous laissez pas abattre,
18:08 c'est pas parce que vous avez des handicaps
18:10 que vous êtes des handicapés, c'est pas parce que vous avez…
18:12 – Mais il n'y a pas d'apartheid en France.
18:14 – Vous avez des haies, qu'on ne peut pas les franchir.
18:16 – Mais on n'a jamais dit ça.
18:17 – Les banlieues n'ont pas de frontières, c'est Booba qui le dit.
18:19 – Aucun d'entre nous n'est condamné à l'échec,
18:20 et c'est ce qu'on essaye de transmettre aux jeunes.
18:22 – En fait, Julia Audoul, votre discours, il dessert
18:24 ce que vous, normalement, vous défendez.
18:26 Vous dites, il faut que les gens s'intègrent,
18:28 s'assimilent, etc. On a des jeunes qui font des études,
18:30 alors vous dites que ce n'est pas plus difficile pour eux,
18:32 vous savez que ce n'est pas vrai, mais ce n'est pas grave,
18:34 c'est votre théorie. C'est dur aussi, quand on est isolé à la campagne,
18:38 on n'oppose pas les choses. Et là, on a des jeunes qui se battent,
18:41 qui réussissent, etc., qui portent un témoignage,
18:43 et à aucun moment, j'ai écouté plusieurs fois la vidéo,
18:45 il est en train de dire que c'est pour tout le monde pareil.
18:47 – Ce n'est pas important.
18:48 – Et là, vous devriez, si vous voulez, taper sur les gens en disant,
18:51 mais non, ce n'est pas vrai, déjà…
18:53 – C'est pas vrai.
18:54 – Vraiment, vous voulez remettre en cause des jeunes comme ça,
18:56 qui se battent et tout, moi j'applaudis,
18:58 et je suis contente de son témoignage, et j'espère qu'au contraire…
19:00 – J'ai l'impression qu'il y a un doublage, vous n'entendez pas ce que je dis.
19:03 – Si il n'y a pas besoin de se battre, on a besoin de quoi alors ?
19:06 – Les chéris, j'aimerais juste qu'on ait quand même l'avis d'un témoin extérieur.
19:08 – C'est mon type, quand même.
19:09 – Et on va voir, bien sûr, ce qu'en a pensé le public,
19:11 après on aura l'avis d'un témoin extérieur, êtes-vous d'accord ?
19:13 Alors, ce n'est pas la peine de faire une musique comme ça.
19:16 – De plus de drame non plus.
19:18 – Non, 45%, oui, 54%, c'est le oui qui l'emporte, mais très très…
19:24 – Serré.
19:25 – Serré, merci.
19:27 J'aurais vraiment l'avis d'un témoin extérieur,
19:29 et je voudrais son éclairage là-dessus sur cette question.
19:31 On a vu le cas de Hamza, Raymond.
19:34 [Rires]
19:37 – Non, moi ce n'est pas témoin extérieur,
19:39 parce que moi la discrimination, j'en vis pas,
19:42 donc je ne peux pas dire non, il n'y a pas de discrimination,
19:44 non, ce n'est pas vrai, les Noirs et les Arabes et les Asiatiques
19:47 ne sont pas discriminés au travail, j'en vis pas.
19:49 Par contre, j'ai vu plein de gens autour de moi discriminés.
19:51 Moi, si je ne suis pas rentré en boîte de nuit quand j'étais plus jeune,
19:53 c'est parce que j'étais avec des Noirs, des Asiatiques et des Arabes.
19:56 – Dites-le à un ou deux.
19:57 – On disait, toi tu peux rentrer, par contre tes copains on ne les a jamais vus.
19:59 – En fait, je suis…
20:00 – Attends, attends, attends, s'il te plaît.
20:02 Tes copains on ne les a jamais vus, moi non plus on ne m'avait jamais vu.
20:05 Après, là où je n'aime pas ta vidéo, c'est que tu dis, nous on s'adapte.
20:09 C'est vrai qu'on s'adapte, quand tu viens des quartiers, des banlieues,
20:11 tu dois t'adapter par rapport à qui tu es en face de toi.
20:13 Et je n'aime pas la manière que tu parles, parce que quand je t'entends parler,
20:15 je n'ai pas l'impression que tu es Bac+5.
20:17 Quand j'ai vu la vidéo, je me suis dit, lui il n'a pas Bac+5,
20:19 il nous arnaque, c'est un influenceur.
20:21 Et je ne suis pas d'accord non plus avec toi,
20:22 les Français ne désirent pas être dirigés par des étrangers,
20:25 ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
20:26 Il y a des dirigeants…
20:28 - Et il y a des Bac+2.
20:29 - Non mais il y a des dirigeants qui sont Français.
20:31 Après, que tu bascules influenceurs, c'est une chose,
20:36 que tu veuilles faire des contenus, c'est une chose,
20:38 mais j'aurais préféré que dans ton message, tu t'exprimes comme je te vois là.
20:41 - Bien sûr.
20:42 - La vidéo que tu as faite, j'aurais voulu que tu parles comme tu me parles là.
20:44 - C'est bien pour ça que je suis là.
20:45 - Mais dans la vidéo, Zarma, machin, c'est faute de Français,
20:48 je dis, il ne peut pas, il parle encore moins bien que moi,
20:51 qui a arrêté l'école à 14 ans, et tu me parles de master.
20:53 Il faut parler bien même dans ta vidéo.
20:55 - Bien sûr, bien sûr.
20:56 - Et c'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
20:58 - Ça, je te vois comme ça.
20:59 - Oui, bien sûr. Je suis là aujourd'hui, j'ai souhaité m'exprimer
21:02 et j'ai souhaité accepter en fait cette invitation-là.
21:04 Pourquoi ? Pour vous montrer que nous…
21:05 - Exactement.
21:06 - Que je sais très très bien m'exprimer.
21:07 - Là, tu as Bac+5.
21:08 - Bien sûr.
21:09 - Dans la vidéo, pour moi, tu es en CAP au lycée de Valmy,
21:10 il y a tellement de Bac que moi.
21:11 - Mais vous savez, ce raccourci-là, ce raccourci-là, il n'est pas bon.
21:16 Il ne fait que diviser ce raccourci-là que vous faites.
21:18 - Mais comment on peut penser… Excuse-moi.
21:19 - Ça, c'est des raccourcis Twitter.
21:20 - Mais quand on voit ta vidéo, comment on peut ne pas donner raison
21:23 au patron qui ne t'a pas embauché ?
21:24 - Eh bien, simplement, on a eu un ouverture d'embauché de se dire
21:27 qu'on ne va pas juger cette personne-là.
21:29 - Ah si ? Ah si ?
21:30 Parce que si j'ai besoin que tu parles à ma clientèle,
21:32 je ne vais jamais t'embaucher si tu me dis "Zarma, Zarma".
21:35 Je ne vais pas me parler comme ça.
21:36 - Vous accordez plus d'importance à la forme plutôt que au fond.
21:44 - Mais c'est dans le travail, c'est l'essentiel.
21:46 - L'image que tu me renvoies, je prends l'importance,
21:48 je prends l'importance de l'image que tu me renvoies sur X.
21:50 - Et on peut avoir raison ?
21:51 - Les Français ne désirent pas être dirigés par des étrangers.
21:53 - On peut avoir raison, je veux bien parler au fait.
21:55 - Il y a plein d'étrangers qui, maintenant, dirigent des boîtes.
21:59 - Exactement. Je suis d'accord avec vous.
22:00 - Regarde, des étrangers, des chefs d'entreprise.
22:02 - Je suis d'accord avec vous.
22:03 - On a un mec à côté de toi qui dirige des boîtes.
22:05 - Les Français, hein.
22:06 - Il est à côté de toi.
22:07 - Il est à côté de toi.
22:08 - Il est pas chez toi.
22:09 - Excusez-moi, vous êtes cru chez vos mères, là ?
22:11 - Benahim, elle veut le chébron rose comme ça en pleine émission.
22:15 - Non, mais je suis d'accord avec Benahim.
22:17 - La pure en costume, les dreadlocks.
22:18 Elle dit "je veux le chébron".
22:19 Benahim, tu te calmes, tu remets ton pull en alpagasse.
22:22 - La discrimination, ça existe.
22:24 Et nous, on n'en est pas.
22:25 Nous, quand on donne notre avis, on n'est pas.
22:27 - Mais qui discrimine les CAP quand tu dis qu'ils ne savent pas parler ?
22:29 - C'est comme le football.
22:30 - Attention, on ne pèse pas la raison.
22:31 - Mais là, tu es en train de rentrer sur un truc.
22:32 - Non, non, je ne...
22:33 - Tu rentres sur un truc débile.
22:34 - Quand tu dis "on dirait que tu as un CAP parce que tu ne sais pas parler", je suis désolée,
22:38 il y a plein de gens qui font des CAP, qui savent très bien parler.
22:40 - Oui, oui, oui.
22:41 - Non, mais c'est n'importe quoi, ça.
22:42 - Il y a plein de gens qui n'ont jamais été à l'école et qui savent très bien parler aussi.
22:44 - Ben voilà, donc...
22:45 - Sans jamais avoir été à l'école.
22:46 - Les CAP, c'est des diplômes intéressants.
22:47 - Donc si là, tu veux m'attaquer en me disant "attention, les gens qui font des CAP, je suis avec vous".
22:50 "Rémon, c'est un enfoiré".
22:51 Oh, je ne t'ai jamais dit ça.
22:53 N'essaye pas de ramener des gens avec toi.
22:55 - Je ne t'ai jamais dit ça, Laurence. Je dis juste qu'à un moment donné, il a parlé comme quelqu'un qui avait le niveau...
23:01 - Murle.
23:02 - Comme quelqu'un qui avait... Moi, je ne peux pas parler doucement.
23:04 Il a parlé comme quelqu'un qui avait un niveau qui n'était pas Bac +5.
23:07 C'est mon ressenti. Je t'ai donné mon ressenti.
23:09 - Le niveau de langage, ce n'est pas lié aux études.
23:11 - Et bien, quand tu te fais embaucher par quelqu'un, quand tu arrives devant un patron et tu lui dis "j'ai Bac +1, j'ai un Master 2, Master 3, Master 6",
23:18 et que tu arrives devant le patron...
23:19 - Il n'a pas parlé comme ça.
23:20 - Il n'a pas parlé comme ça.
23:21 - Je ne sais pas.
23:22 - Je ne sais pas tout ça. Je ne sais pas, puisque je vois la vidéo. Je ne sais pas. Je ne l'ai pas vue encore.
23:27 Aujourd'hui, je le vois parler correctement avec des sujets, des verbes, des compléments.
23:32 - Il aurait fallu 4 entretiens en parlant comme ça.
23:33 - Je ne sais pas. Sur la vidéo, je ne sais pas.
23:35 - Il faudrait savoir que s'adapter, ce n'est pas que s'adapter vestimentairement parlant.
23:39 C'est s'adapter aussi son vocabulaire et s'adapter aussi son comportement.
23:44 - Tu me le dis à moi, là ?
23:45 - Bien sûr, je le dis à vous.
23:46 - Tu me le dis à moi.
23:47 - Tu sais ce que je te dis, moi ?
23:48 Tu sais ce que je te dis, moi ?
23:49 - Nadine, on m'encre.
23:50 - Merci, bien.
23:51 [Rires et applaudissements]
23:55 - Merci, Ramzad.
23:56 - Nadine, tu es avec nous.
23:57 [Musique]

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