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AGRICULTURE - « On a les mêmes problématiques. » Les agriculteurs ont continué à faire exploser leur colère, jeudi 25 janvier, maintenant sous pression le gouvernement en clamant que la suite de leurs actions dépendra des annonces que Gabriel Attal devrait faire vendredi pour répondre à leur détresse.

Le Premier ministre, après avoir rencontré l’ensemble des organisations agricoles représentatives en début de semaine, a réuni jeudi les ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique et de l’Économie pour trouver solutions à la crise, qui paralyse une partie des autoroutes de pays.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, le temps presse pour le locataire de Matignon récemment nommé, car d’autres colères pourraient s’agréger à celle du monde paysan. À Rennes, une cinquantaine de marins-pêcheurs ont rejoint jeudi des agriculteurs dans la rue, alors qu’avait lieu une manifestation d’une centaine de tracteurs devant la préfecture de Bretagne, à l’appel de la Coordination rurale. Gasoil, importations, « pression administrative »... Au micro du HuffPost, ces professionnels de la mer expliquent pourquoi ils partagent un « combat commun » avec les agriculteurs.

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Transcription
00:00 J'aime les paysans de la mer, nous nous sommes les paysans de la terre,
00:04 c'est le même combat.
00:06 On est venu vous soutenir, on est là,
00:22 et je pense que maintenant il ne va pas falloir lâcher la bride, tout simplement.
00:26 Quel problème vous partagez ?
00:28 Déjà d'une, il y a le problème du gasoil,
00:31 il y a le problème de l'importation,
00:33 il y a le problème de la pression administrative,
00:35 il y a le problème de la pression européenne.
00:39 On est là pour montrer notre détresse,
00:41 toutes les problématiques que rencontrent les agriculteurs, on a les mêmes.
00:44 Moi je suis arrivé à une perte d'exploitation de plus de 30% sur mon chiffre d'affaires,
00:48 donc voilà, ça devient très compliqué pour pouvoir vivre humblement de notre métier.
00:53 Il y a énormément d'importations de poissons,
00:54 il y a quand même 70% du poisson en France qui est importé.
00:57 Le consommateur lambe-doc qui mange du cabillaud, du saumon ou des crevettes d'élevage,
01:01 il s'en fiche, on va dire.
01:02 Les gens consomment pas de poisson local, pas de poisson français.
01:05 Tout augmente, de toute façon les charges, le gasoil, les importations,
01:09 donc je pense que c'est un ras-le-bol total des paysans, des pêcheurs.
01:14 Comment dirais-je, la pression de l'Europe sur nous,
01:25 on a exactement les mêmes problèmes.
01:28 On est arrivé dans une sorte d'entonnoir où chaque année,
01:34 on réduit l'entonnoir, on arrive à un point où on va plus pouvoir travailler.
01:39 Il faut un permis pour mettre des filets à l'eau,
01:40 il faut un permis pour mettre des casiers, ça n'existait pas dans le temps,
01:43 mais voilà, il y a trop de choses, trop de choses.
01:46 Et les quotas qui diminuent, on a de moins en moins de quotas,
01:48 la solde cette année, le lieu.
01:50 Sous dominance économique des industriels,
01:53 et sous dominance économique des coopérateurs.
01:56 Ce qu'on peut dire sur les pêcheurs, c'est que c'est un métier qui est très dur aussi,
02:07 c'est des gens qui travaillent très très dur,
02:09 et la pénibilité est longue comme nous aussi au niveau de l'agriculteur,
02:11 nous c'est 7 jours sur 7.
02:12 C'est dommage parce que ça veut dire aussi qu'eux souffrent aussi,
02:15 donc il n'y a pas que les agriculteurs qui souffrent, il y a aussi les pêcheurs,
02:19 donc voilà, c'est qu'il y a une partie de la France, c'est elle qui travaille, qui va mal.
02:22 [Musique]

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